En proie à des difficultés, le géant Texas Instruments licencie dans plusieurs pays dans le monde. La France ne semble pas épargnée, dès lors que selon des syndicats, la société américaine a annoncé à ses salariés français de l'usine de Villeneuve-Loubet (près de Sophia Antipolis) la suppression de 517 des 541 emplois du site.
Un choix stratégique non sans conséquence
Véritable lieu de concentration d'ingénieurs en tous genres depuis près de 40 ans, le site de Sophia Antipolis, dans les Alpes-Maritimes, comprend des centaines d'entreprises et de très nombreux centres de Recherche et Développement. D'Alcatel-Lucent à Dassault Systems, en passant par Amadeus, STMicroelectronics, IBM, HP, Intel, NVIDIA, SAP, Oracle, Thales, Symantec, Atos, ARM, NXP, Siemens, Air France, Toyota, le CNRS et l'INRA, Sophia Antipolis est une technopole majeure en France et en Europe.
Texas Instruments est pour sa part présent à côté de ce site, plus précisément à Villeneuve-Loubet, entre Nice et Cannes. Malheureusement, les activités de TI sur ce territoire sont concentrées sur les microprocesseurs pour smartphones et tablettes : des secteurs que souhaite quitter l'entreprise suite à un changement stratégique plutôt porté sur l'embarqué et le sans-fil.
Le site de Villeneuve-Loubet va donc payer les pots cassés de cette nouvelle politique, dès lors que 95 % des employés seront remerciés l'an prochain. Le reste des employés seront transférés ailleurs, les locaux étant bien trop grands pour eux.
Fin de la recherche en France
Ce lieu étant l'unique site de Recherche et Développement de Texas Instruments en France, l'entreprise américaine abandonne donc toute recherche dans le pays, gardant tout simplement sa division commerciale à Boulogne-Billancourt.
Selon Reuters, la nouvelle a été annoncée par la direction ce matin lors d'un comité d'entreprise extraordinaire. Outre quelques reclassements au sein de l'entreprise, une rencontre avec les syndicats sera réalisée au début de l'année prochaine afin de mettre en place des mesures d'accompagnement (formation, aides à la création d'entreprises, congés de reclassement).
Notez qu'une centaine de postes de sous-traitants sera aussi concernée par ces départs, et que la société avait déjà réalisé des coupes en 2009, sachant qu'en 2007, le site de Villeneuve-Loubet employait plus de 900 ingénieurs selon Usine Nouvelle.