[Critique Geek] Altered Carbon : le diable est dans les détails

[Critique Geek] Altered Carbon : le diable est dans les détails

Mais surtout en chacun de nous

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David Legrand

Publié dans

Société numérique

03/02/2018 7 minutes
53

[Critique Geek] Altered Carbon : le diable est dans les détails

Altered Carbon aurait pu être une série où l'on nous explique à longueur d'épisodes comment des consciences sont transférées d'un corps à l'autre, sur fond de gadgets technologiques à tout va et d'IA surpuissante. Ce n'est pas le cas, et c'est tant mieux.

Début décembre, on découvrait la bande-annonce d'une nouvelle série Netflix : Altered Carbon. Un nom qui n'est pas totalement inconnu puisqu'il s'agit d'une adaptation du roman de Richard Morgan.

Se révélait un futur où la conscience humaine avait été numérisée au sein d'une « pile corticale », qui pouvait être placée dans des « enveloppes », promettant une vie presque éternelle aux plus aisés. Le tout centré autour de la société Psychasec et de Laurens Bancroft (James Purefoy), un « Math » qui vient d'être assassiné.

Un « Diplo », Takeshi Kovacs (Joel Kinnaman), est alors ramené à la vie après plusieurs siècles pour résoudre l'affaire. 

Grosse communication, la crainte d'une déception

La publication de cette bande-annonce signait le lancement d'une campagne de promotion de deux mois, dont le point d'orgue était le CES de Las Vegas. La plateforme de SVOD y diffusait en effet les premiers épisodes, faisait tourner des camions publicitaires partout dans la ville. Elle avait même loué un stand sur le salon. Bref, la totale.

Ce vacarme nous avait fait craindre le pire. Tout d'abord parce que Netflix nous a déjà réservé des adaptations décevantes. Ensuite, parce qu'une telle débauche de communication peut être le signe d'une grande réussite comme d'un ratage total. Et là aussi, Netflix a quelques casseroles à son actif.

Mais nos craintes ont rapidement été dissipées. Si elle est imparfaite, Altered Carbon vaut le coup d'œil et maintient éveillé presque tout le long de ses dix épisodes. Elle est en effet portée par une histoire qui, bien que parfois un peu déroutante, est aussi tortueuse qu'imaginative. Et le duo composé de Miguel Sapochnik (réalisateur) et Laeta Kalogridis (scénariste) n'a pas lésiné sur les détails pour nous faire vivre cet univers qui se veut à la fois réaliste et porté dans un futur où la technologie est partout.

Du déjà vu, seulement en apparence

Commençons par le commencement. Le monde dépeint dans Altered Carbon peut apparaître comme un classique du genre. On y retrouve des villes surchargées, de la pollution, des publicités à tout va, des voitures qui volent et surtout une société totalement déséquilibrée, séparée en plusieurs « couches » assez bien représentées par leur « élévation ».

La violence et le sexe y sont omniprésents, les deux parfois entremêlés avec un zeste de drogue. La religion constitue un point de repère pour ceux refusant les évolutions introduites par la création de la pile. Tout cela génère de la contestation et des rebellions, qu'il s'agisse de manifestants ou de résistants, le tout sur fond de bataille juridique.

Altered Carbon

Malgré l'évolution technologique, certaines traditions ont la vie dure. Une des héroïnes parle ainsi constamment en espagnol avec sa famille, très croyante. Et tout le monde se retrouve autour de la fête des Morts (Día de los Muertos), une tradition mexicaine qui n'a pas grand-chose à voir avec notre Toussaint. 

Il s'agit surtout d'un prétexte à la réflexion autour des changements imposés par la création de la pile. Un fil rouge de la série, qui pousse à s'interroger sur l'impact d'une technologie qui peut avoir des effets profondément positifs, mais pouvant aussi lever tous les garde-fous d'une humanité à la bestialité jamais très loin. Ce, tant sur le terrain de la morale que du juridique ou dans des aspects plus... pratiques. 

Technologie partout, facilité presque nulle part

Au regard de la promotion essentiellement orientée « Tech » opérée par Netflix, nous avions pourtant craint de voir une histoire qui s'enlise autour de Psychasec, la création des enveloppes, le fonctionnement des piles, etc. Il n'en est rien. L'avancée technologique est diffuse, naturelle, presque invisible. 

Ce n'est pourtant pas faute de multiplier les éléments évoqués. S'il est question d'autres planètes, ne vous attendez pas à voir des extraterrestres à foison, à la manière de la Cantina de Star Wars. Si les intelligences artificielles sont là, ce n'est pas forcément de manière superficielle comme un passage obligé pour faire dans la « tendance » du moment.

Pas d'IA parfaite qui guide vos journées ou de frigo qui parle ici, mais plutôt des assistants affectés à des tâches précises qui ne comprennent pas toujours les requêtes. Il est aussi question d'intelligences « fortes », qui font presque partie du passé, comme pour nous faire comprendre que l'humain a gagné cette bataille-ci. Mais tant leur fonctionnement que leur organisation ou leur rapport à l'humain est analysé, montré, détaillé.

Altered Carbon

Cette précision se retrouve à tous les niveaux, de la simple partie de jeu vidéo aux méthodes de surveillance, en passant par les interfaces et autres moyens de communication. Même les petites « tracasseries » juridiques sont là. On nous montre également comment la technologie peut être détournée par les aspects sombres de l'humain (ou l'inverse), avec l'utilisation de la réalité virtuelle comme méthode d'interrogatoire et de torture, par exemple.

Bien entendu, le scénario ne s'embarrasse pas toujours de détails, et fait parfois dans la facilité pour gagner du temps, mais c'est loin d'être une habitude dans un univers où l'on pourrait être tenté d'avoir le Deus Ex Machina facile.

Quelques défauts, mais une première saison plutôt réussie

La série est réservée aux plus de 16 ans, et c'est tout aussi bien. Elle est en effet servie avec une bonne dose de violence et de sexe (parfois gratuitement) qui ne conviendra pas à tous les publics. 

Dans l'ensemble, c'est donc plutôt réussi, avec quelques défauts. Notamment les effets spéciaux, assez décevants lorsqu'il s'agit de nous montrer ce monde du futur, lui aussi dépeint avec détail et sans fioriture, notamment au niveau des costumes. La bande originale, adaptée à l'univers, ne nous a pas laissé un souvenir particulier.

Altered Carbon

Le casting est plutôt bon et fait son office, notre préférence allant à ce bon vieux Poe (Chris Conner). On sent parfois la tentative d'inspiration d'un Blade Runner et quelques références au film de 1982. Quelques plans restent en mémoire, mais il reste encore un certain gouffre à combler pour retrouver le résultat d'un Ridley Scott.

Le découpage des épisodes est assez bien pensé, avec ce qu'il faut de suspens pour nous donner envie de binge watcher, sans faire dans le trop plein de suspens. N'ayez d'ailleurs pas peur d'un affreux cliffhanger de fin de saison, souvent source de déception en cas d'abandon. Ici les dernières minutes apportent une conclusion parfaitement adaptée à l'histoire de Takeshi Kovacs.

À quand la suite ?

Bref, la seule chose qui nous manque une fois Altered Carbon terminée, c'est de ne pas en savoir plus. Sur le Protectorat des Nations Unies, les autres Maths, les différents équilibres au sein de cet univers qui semble complexe, mais que l'on nous a servi sous la loupe d'une ville où les dérives étaient multiples. 

Peut-être était-ce l'objectif ? Netflix vise sans doute déjà une adaptation d'Anges déchus et Furies déchaînées, les suites du roman parues respectivement en 2003 et 2005. La réponse probablement dans les semaines qui viennent.

À l'heure où nous écrivons ces lignes, la première saison d'Altered Carbon a droit à une note de 3,8 chez Allociné7,6 chez Sens Critique et 8,8 chez IMDb.

Écrit par David Legrand

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Grosse communication, la crainte d'une déception

Du déjà vu, seulement en apparence

Technologie partout, facilité presque nulle part

Quelques défauts, mais une première saison plutôt réussie

À quand la suite ?

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Commentaires (53)


Personnellement, j’ai regardé le premier épisode et je dois dire que je n’accroche toujours pas aux histoires d’humain augmenté (ça dépasse ce que je peux admettre comme réaliste ou ça dépasse mes valeurs morales personnelles, je ne sais pas).



En revanche, les petites références aux algorithmes et à l’intrusion dans la vie privée, aux relations entre humain/machine ou humain/intelligence artificielle, m’amusent beaucoup plus.


J’ai vu le premier épisode c’est vraiment pas mal même si il y a des petites incohérence ( need balise spoiler ). Par contre ce qui est vraiment impressionnant c’est que depuis 2 / 3 ans les effet spéciaux des séries n’ont rien à envier au cinéma qui bien souvent en rajoute des tonnes pour rien. Autant certains films ne mériteraient pas de passer au cinéma autant certaines séries mériteraient d’y passer.



 








joma74fr a écrit :



ça dépasse ce que je peux admettre comme réaliste ou ça dépasse mes valeurs morales personnelles, je ne sais pas.



 

C’est surement une histoire de morale car effectivement voir des hologrammes de prostitués vietnamienne dans la rue c’est pas forcément tip top. Par contre ça pourrais être le top, imagine tu est sur un terrain de tennis pour jouer avec un pote, tu pourrais avoir la vitesse de ton service, le score, le rebond, ect direct “dans la rétine”.



Je me suis fait un binge watching, et ai regardé toute la saison hier. J’ai personnellement vraiment accroché. La série se laisse regarder sans difficulté, du moment que la violence, la nudité et le sexe ne choque pas. D’ailleurs, la plus grande violence dans cette série est morale.



Les acteurs sont plutôt bons, certains pas transcendants, pareils pour les effets spéciaux, mais le tout a une cohérence plutôt agréable. 



Ce qui m’a plu finalement, c’est le côté un peu cru et abrupt qui tend à donner une certaine cohérence à l’ensemble : que ce soit pour la perspective de la différence entre riches et pauvres, du rapport au sexe et au virtuel, et même du rapport à la mort, la mayonnaise prend. 



Je craignais fortement que la série fasse dans le kitsch ou se loupe sur la cohérence de l’univers qu’elle propose mais pour moi, le piège a été évité.



Seul truc, comme précisé dans l’article, 10 épisodes, c’est court, et beaucoup de questions restent sans réponses. Mon gros regret, finalement, c’est le côté un peu “local” de l’intrigue. Tout ce qui concerne d’autres mondes, d’autres planètes est juste suggéré par des noms et quelques plans où on voit plusieurs lunes sur une planète. Cela dit, je n’ai pas lu les bouquins (prochainement !), et peut être que ça ne fait que respecter le matériel original. ^^



Nota : avis strictement personnel qui vaut juste ce qu’il vaut.&nbsp;<img data-src=" />


Je parle bien de l’humain augmenté qui a le corps qu’il a commandé avec des caractéristiques définies.



&nbsp;Les hologrammes, c’est une autre histoire et je peux comprendre.


Pour les corps, ça depend pas mal des sous disponible et la difference entre un riche et un pauvre se fait sur ça…


J’en suis au troisième et je n’accroche pas trop malgré les effets époustouflants. J’aime la SF mais là je suis mitigé. Je vais poursuivre mais bon.



😕


Après un Black Mirror en demi-teinte, j’espère mieux de Altered Carbon.



Faut bien que je rentabilise mon abonnement à Uptobox Netflix. <img data-src=" />



Je n’en suis qu’au 4e épisode, et j’adore.



Pour ceux qui critiquent : il faut voir aussi par rapport au bouquin. Je l’ai lu il y a qq années, et c’est relativement fidèle. Mais il faut voir si les défauts reprochés ont été créés par la série ou existaient à l’origine ;)


J’ai adoré mais le Cyberpunk a toujours été ma came.

C’est assez marrant mais j’ai eu l’impression de lire un roman avec des images.


Pour être plus clair, dans Matrix, j’accepte la convention cinématographique qui veut que les personnages acquièrent un savoir-faire en quelques secondes après téléchargement d’une capacité physique (l’esprit navigue dans une sorte de jeu vidéo et la mort virtuelle entraîne la mort du corps réel).



Dans Altered Carbon, la convention cinématographique qui veut que le corps physique soit interchangeable, que le corps puisse avoir des caractéristiques définies (robustesse, vélocité, attrait de séduction physique, etc) qu’on a demandé me semble impossible, je n’accepte pas cette hypothèse. En y réfléchissant, je pense aux adolescents qui changent de corps en 5-6 ans et qui développent des maladies psychologiques (de la simple dépression à l’anorexie). Dans le film, on nous explique bien qu’il y a des implications psychiques et physiologiques, mais pourtant, au cours de la série, on voit des trucs qui me semblent invraisemblables.



Bref, je sais que Matrix a eu le même genre de reproches, donc bon… passons sur l’aspect moral d’acquérir un corps aux caractéristiques précises définies à l’avance et passons sur l’aspect de mettre un esprit donné dans n’importe quel corps. Visiblement, ce n’est pas le coeur du sujet de cette histoire (mais ça ne m’empêche pas de soupirer à chaque fois que je vois des scènes où il en est question).

&nbsp;

&nbsp;

NB: j’ai vu les 5 premiers épisodes


J’ai terminé de la visionner et j’attends la suite avec impatience. J’aime cet univers SF.

Netflix est petit à petit en train de devenir un studio a part entière avec des productions certes calibrées mais très intéressantes


De la nudité et du sexe montrés gratuitement, inutiles à l’intrigue. Le réalisateur a eu des consignes ou quoi ?



Pour la narration, c’est assez classique je trouve : un héros bad boy qui veut pas aider, puis finalement si, qui se permet tout sans vergogne et qui réussi tout, déjà vu 1000 fois.



&nbsp;Reste l’univers qui est intéressant, et les question éthiques soulevées. Si le public est là, la saison 2 peut avoir un meilleur budget et monter en puissance.








empty a écrit :



De la nudité et du sexe montrés gratuitement, inutiles à l’intrigue. Le réalisateur a eu des consignes ou quoi ?









C’est l’adaptation d’un roman.

La série est vraiment très très soft par rapport à l’original.



Je pense qu’au contraire, le réalisateur a eut des consignes pour y aller mollo sur ce point, sinon, ça aurait été interdit aux mineurs ce qui est mauvais pour la rentabilité de la série.









empty a écrit :



De la nudité et du sexe montrés gratuitement, inutiles à l’intrigue. Le réalisateur a eu des consignes ou quoi ?

[…]





Netflix, c’est comme Twitter : ça change du puritanisme de Facebook&nbsp; <img data-src=" />



(encore faut-il rappeler que Altered Carbon est recommandé 16 ans et plus)









Torrone a écrit :



C’est l’adaptation d’un roman.



La série est vraiment très très soft par rapport à l'original.      






Je pense qu'au contraire, le réalisateur a eut des consignes pour y aller mollo sur ce point, sinon, ça aurait été interdit aux mineurs ce qui est mauvais pour la rentabilité de la série.








Je parle de nudité inutile à l'intrigue.     



Dans Game of Throne, y a beaucoup de sexe mais c’est justifié. Ex: on entre dans un bordel, tous les gens sont à poil, normal.

Dans Westworld aussi c’est justifié, des robots humanoides nus, pas de souci, ça va avec l’intrigue.

&nbsp;

&nbsp;Là c’est comme un cheveu sur la soupe, genre une discussion dans un salon et là un type entre dans la pièce à poil, tranquille, plan américain sur lui et sa teub, puis il s’habille. Totalement inutile.



C’est pas du puritanisme, j’m’en fou de voir des chtes et des t*, c’est juste bizarre de voir ça là, amené comme ça.



Personne ne t’a jugé puritain.


Merci pour la critique constructive de l’article. On va essayer dès qu’on aura fini “La casa de Papel” ! <img data-src=" />


Et comment peux tu décider ce ce qui est utile ou non à décrire ce monde, à créer une atmosphère, à susciter des réactions chez le public ?



Encore une fois lis les romans et tu verras que c’est déjà très censuré.


Matrix repose sur une philosophie orientale où le corps et l’esprit ne forme qu’un alors que ce film repose sur une idéologie occidentale où le corps et l’esprit sont séparés. C’est clair que ça enlève un peu de risque au personnage. Mais le fait de limiter le changement de corps a ceux qui ont les moyens et a que une balle de la tête=mort ou presque(sauf pour ceux qui ont une sauvegarde auto)


Le lien amazon pointe sur la version anglaise du bouquin.

La traduction serait-elle donc à chier ?








Torrone a écrit :



Et comment peux tu décider ce ce qui est utile ou non à décrire ce monde, à créer une atmosphère, à susciter des réactions chez le public ?



Encore une fois lis les romans et tu verras que c’est déjà très censuré.





Je donne mon avis, rien de plus.

&nbsp;

&nbsp;Peut-être que dans les romans c’est mieux amené, peut-être pas. Mais ça change pas le fait qu’un certain nombre de critiques pensent aussi qu’il y a de la nudité gratuite dans la série tv.

&nbsp;Tu dis “c’est très censuré”, mais c’est pas une question de quantité ou d’intensité. C’est juste qu’on a l’impression que c’est gratuit, sans intérêt à ce moment-là.



Par curiosité, quelle atmosphère c’est sensé créer ?

&nbsp;



Vu le pilote. Pas emballé pour le moment, j’attend de voir la suite pour juger. En tout cas j’ attend la parodie “Altered cabrón” avec impatience.<img data-src=" />








Torrone a écrit :



Et comment peux tu décider ce ce qui est utile ou non à décrire ce monde, à créer une atmosphère, à susciter des réactions chez le public ?







Et Torrone dit: “Tu ne critiqueras pas une série TV Netflix”

Après un instant, il ajouta: “En particulier si j’ai aimé le roman et que la série y est fidèle”

Et ce fut ainsi.



Et Torrone vit que cela était bon.









empty a écrit :



Dans Game of Throne, y a beaucoup de sexe mais c’est justifié. Ex: on entre dans un bordel, tous les gens sont à poil, normal.





Il y à tellement de bites “gratuite” dans game of thrones qu’il y à un épisode entier de south park la dessus et même une chanson.







empty a écrit :



C’est pas du puritanisme, j’m’en fou de voir des chtes et des t*, c’est juste bizarre de voir ça là, amené comme ça.





Dans un monde ou les corps sont interchangeable je trouve ça plutôt logique de voir de la nudité “comme ça hop”.

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joma74fr a écrit :



Dans Altered Carbon, la convention cinématographique qui veut que le corps physique soit interchangeable, que le corps puisse avoir des caractéristiques définies (robustesse, vélocité, attrait de séduction physique, etc) qu’on a demandé me semble impossible, je n’accepte pas cette hypothèse. En y réfléchissant, je pense aux adolescents qui changent de corps en 5-6 ans et qui développent des maladies psychologiques (de la simple dépression à l’anorexie). Dans le film, on nous explique bien qu’il y a des implications psychiques et physiologiques, mais pourtant, au cours de la série, on voit des trucs qui me semblent invraisemblables.&nbsp;



&nbsp;

Si le changement de corps est un choix je pense qu’a 99.9% ça passe par contre si c’est imposé comme la gamine de 7 ans qui ce retrouvent avec un corps d’adulte ça peut effectivement poser de grave problème psychologique. Je pense qu’ils doivent surement avoir des médicament béton pour contrer cet effet et si ç ce trouve directement intégré au corps. Après il faut bien comprendre que c’est une société qui doit vivre comme ça depuis plus de 300 ans donc ça à du pas mal rentré dans les mœurs.



Le truc le plus incohérent à mon gout c’est cette histoire de sauvegarde. Si j’étais monsieur “milliard” j’aurais une sauvegarde en temps réelle et non pas tous les deux jours. à moins que le fichier est tellement énorme qu’il faut deux jours pour sauvegarder et si c’est pas fait à 100% c’est non opérationnel. Je pense d’ailleurs que le mec c’est tiré une balle pour oublier après son sois disant “voyage” d’affaire.



Je n’ai vu que 7 épisodes mais je trouve aussi que certaines scènes de sexe tombent comme un cheveux sur la soupe, ou alors elles sont mal tournée, mal intégrées… Ça fait bizarre, casse le rythme.

Par contre je n’ai pas trouvé que la nudité anormale.

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Pour le moment, je ne suis pas fan… Ça permet de passer le temps.








skankhunt42 a écrit :



Le truc le plus incohérent à mon gout c’est cette histoire de sauvegarde. Si j’étais monsieur “milliard” j’aurais une sauvegarde en temps réelle et non pas tous les deux jours. à moins que le fichier est tellement énorme qu’il faut deux jours pour sauvegarder et si c’est pas fait à 100% c’est non opérationnel. Je pense d’ailleurs que le mec c’est tiré une balle pour oublier après son sois disant “voyage” d’affaire.





Tu le verras que la sauvegarde ne se fait pas immédiatement et la personne est inapte durant le chargement, les paupières s’ouvrent et se referme rapidement… La sauvegarde doit durer quelques minutes. Et c’est par satellite.



Comment font les Freenautes pour mater Altered Carbon en HDR le soir ? C’est simple, ils le matent le matin, se lèvent deux heures plus tôt pour profiter du débit car le soir ce sont des pigeons. Chez moi à toute heure ça fonctionne en HDR, oui, oui.



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J’ai découvert AC via la pub TV, et franchement pour une fois qu’une Pub TV me fait découvrir un truc top !!!



Bref vous l’aurez deveniez, j’ai vraiment bien aimé cette serie, et je ne connaissait pas du tout les livres.


Humm.. Concernant le sexe dans la série, je trouve au contraire que c’est nécessaire. Ca amène une question d’ordre morale : le corps n’est plus quelque chose auquel on s’identifie. Il est “jetable”, donc consommable. Et donc beaucoup de choses sont permises. Ca plante le décor. De la même façon qu’à un moment, certains préfèrent mourir que rester blessés.



Dans le même ordre d’idée, y a la question de la femme qui revient dans un corps d’homme (qui n’a pas le choix d’ailleurs) et qui va voir son mari et ce dernier l’accepte, sans préjugé. Parce qu’à ce niveau là, le préjugé ne se situe plus là. Le rapport à l’homosexualité, à l’âge, à la perspective de la famille font partie intégrante , au même titre que le sexe, de choses qu’on perçoit différemment dans cet univers.



Et ce n’est pas le premier univers où je vois ou lis ce genre de perspective. Peter F. Hamilton présente quelque chose de similaire par exemple, dans Pandore et ses suites ou encore la trilogie du Vide.



Bref, à remettre dans son contexte et dans la perspective d’une compréhension de ce que peut vouloir dire ce genre d’univers.




On sent parfois la tentative d’inspiration d’un Blade Runner et quelques références au film de 1982. Quelques plans restent en mémoire, mais il reste encore un certain gouffre à combler pour retrouver le résultat d’un Ridley Scott.





J’ai regardé 30mn puis stop.

Malgré des moyens techniques beaucoup plus importants que BR, il n’y a ni l’ambiance, ni la qualité photographique.

Manque de créativité évident qui mise plutôt sur le jeux vidéo pour capter un public en rapport.

Dommage, sujet intéressant..


Bonjour, série vu dans le week-end. J’avais lu les livres il y a quelques années, et la série est relativement fidèle avec quelques ajout, surtout vers la fin et une histoire diplo plus développée.

Pour le côté violence/sexe de la série, il ne faut pas oublier que 1) la série est 16+, 2) cela montre le rapport au corps (l’enveloppe) qui n’est pas le même que le notre. C’est donc justifier et c’est présent dans le bouquin où “la tête dans les nuages” est plus développé…

D’ailleurs la présence des néo C est là pour servir de référence. Ils sont ceux qui refusent l’évolution qu’à apporté les piles et montrent l’ancienne manière de vivre: la notre.



Pour conclure, si la série a quelques default, elle reste excellente sur bien des points.

En particulier on a peu de série cyberpunk et aucune que je connaisse de cette qualité. Rien que pour cela elle mérite d’être vu par tout amateur de sf


Après avoir vu les 10 épisodes, je dois dire que je n’ai pas vu le temps passer à partir du septième épisode. J’ai tout de même passé 6 épisodes à supporter la froideur de plusieurs personnages, et à passer outre quelques scènes qui ne me semblaient pas réaliste. Et finalement, quelques personnages ont brisé l’armure et les enjeux de l’histoire se sont quand même éclaircis.



Après ça, j’ai regardé le film sur Robert Boulin (en replay France5), et je suis devenu complètement cynique et froid (pas à ce point-là quand même).


Vivement le week-end, j’attendais impatiemment une série cyberpunk depuis l’arrêt brutale de Almost Human.


Après The Expanse et The martian encore un de mes bouquins préférés porté à l’écran… pas encore vu mais j’ai hâte.



Sinon les gens de netflix y’a aussi l’aube de la nuit de Peter F. Hamilton qui a un potentiel cinématographique bien funky.


Je me régale perso.



En parlant de BladeRunner, pour l’avoir regarder pour la 1° fois ce week-end. je l’ai trouver vide a mourrir. Alors certes a l’époque il posait peu être des bases. Les sujets de fond sont tellement traiter à la va vite que j’ai trouver ca “bof”.

Par contre les effets spéciaux et les images sont sympas.








bestaflex a écrit :



Sinon les gens de netflix y’a aussi l’aube de la nuit de Peter F. Hamilton qui a un potentiel cinématographique bien funky.





Oh Ptin oui, ya 10 saisons à faire !



Sans vouloir faire de hiérarchie entre le film Blade Runner et la série TV Altered Carbon, l’un fait moins blockbuster pour ados que l’autre (à mon humble avis).


J’ai regardé la serie ce week-end, et franchement pas mal. La serie n’est pas parfaite, mais pour moi ca marche bien : on a pas si souvent des series dans ce genre d’univers.









Cetera a écrit :



J’ai regardé 30mn puis stop.

Malgré des moyens techniques beaucoup plus importants que BR, il n’y a ni l’ambiance, ni la qualité photographique.

Manque de créativité évident qui mise plutôt sur le jeux vidéo pour capter un public en rapport.

Dommage, sujet intéressant..







Fallait pas s’arrêter au premier épisode, car ce n’est absolument pas orienté JV, et surtout il n’effleure qu’à peine l’univers. J’avoue avoir été perplexe à la fin du 1er épisode… mais comme souvent, il faut le second épisode pour mieux peser le bazar, et là, la sauve prend.



il y a quand même plusieurs scènes qui ressemblent, si ce n’est à un jeu vidéo, à une virtualité qui fait mal à l’esprit quand on appuie sur les boutons d’un écran tactile sans endommager le corps physique (qui n’est rien sauf quand il s’agit d’inter-agir avec les autres).



Personnellement, ça me semble pas vraiment crédible (mais c’est un détail).


Oui, on peut connecter l’esprit à un environnement VR pour en faire ce qu’on veut (sans spoil <img data-src=" />). Je ne dis pas le contraire, juste que ce n’est pas orienté JV c’est tout :)








joma74fr a écrit :



Après avoir vu les 10 épisodes, je dois dire que je n’ai pas vu le temps passer à partir du septième épisode).





Pareil. J’ai décidé de m’accrocher bien que je trouvais les premiers épisodes pénibles à suivre ( mouvements de caméra dans tous les sens, scènes en gros plans en permanence qui vous envoie de la dynamique mais qui occule la scène dans son ensemble, très frustrant) c’est avec l’apparition de la tribu des “mortels” que j’ai senti une narration et des retournements de situations qui captivent. D’habitude, une série met 3 à 5 épisodes pour vous scotcher. Là c’est juste avant le générique de fin du dernier épisode de la saison que l’on a envie de voir la suite! j’éxagère à peine.

[H.S] Par contre Counterpart, m’a scotché dès le premier épisode, j’ai dégusté le deuxième et je piaffe de voir la suite!!![/H.S]



D’ailleurs, qu’est ce qui les empêches de vivre complètement en VR ? L’esprit arrive a faire une différence ?

Rien ne prouve d’ailleurs qu’ils ne soient pas eux même dans un univers en VR.



Et sinon, je ne vois pas le parallèle avec les jeux vidéo&nbsp; &nbsp;: /








SirGallahad a écrit :



Et sinon, je ne vois pas le parallèle avec les jeux vidéo&nbsp; &nbsp;: /






Je ne voudrais pas dévoiler une partie de l'intrigue, mais les techniciens qui appuient sur les icônes rigolotes d'un écran tactile ça fait genre "je joue avec les boutons de ma tablette ou de mon smartphone" (même si on peut admettre que ça sert éventuellement à créer un décalage avec les scènes de torture qui se déroulent au même moment).     





Et j’ajouterais le fait que cette série TV est filmée comme les scènes d’un jeu vidéo : des plans très serrés sur les personnages, beaucoup d’action, parfois des effets visuels très colorés et très dynamiques. Moi, ça me fait penser aux blockbusters actuels pour ados avec des effets spéciaux qui rendraient presque épileptique n’importe qui.



Je trouve que les icônes des instruments de tortures sont raccord au contraire avec l’attitude totalement nonchalante des-dits techniciens face à la gravité de leurs actes.



Pour l’histoire des plan serrés et centrés sur le personnages ou des couleurs, je ne doit pas jouer au bon jeux :)








SirGallahad a écrit :



Pour l’histoire des plan serrés et centrés sur le personnages ou des couleurs, je ne doit pas jouer au bon jeux :)





&nbsp;https://www.qwant.com/?q=fps&t=images



En fait, dans le bouquin, les corps sont les corps d’autres personnes, qui ont été “gelées” (dont on a retiré la conscience, et dont le corps est “disponible”). Typiquement, si tu es emprisonné, ta pile (et ta conscience) vont en stockage, et ton corps est au frigo. Si la peine est suffisamment longue (ou si les gens ont le bras assez long pour), ton corps peut être vendu à quelqu’un qui en a envie, et à ta sortie, on t’en fournira un autre, probablement pris à un autre condamné.



Ca explique que tu puisses changer de sexe, etc. Pour les augmentations militaires, je ne sais pas/plus si il s’agit de chirurgie et/ou nano-augmentations, ou si c’est de la bio-ingénirie. Je ne crois pas qu’ils fabriquent des corps à la chaîne.



Bref, en se basant là-dessus, rien de “choquant”, je trouve.


De ce qu’on entrevoie dans la série, il y a des augmentations corporelles possibles (prothèse) mais le délire à la Deux Ex n’est pas encore là.



Pour les caractéristiques du corps, je pense que ca tiens plus à la musculature par exemple, la taille etc. Par contre je ne crois pas avoir vu le concept poussé jusqu’a avoir des “points” (façon rpg) en beauté etc.








CryoGen a écrit :



[…]



 Pour les caractéristiques du corps, je pense que ca tiens plus à la musculature par exemple, la taille etc. Par contre je ne crois pas avoir vu le concept poussé jusqu'a avoir des "points" (façon rpg) en beauté etc.








 J'ai cru comprendre dans les premiers épisodes que le corps du personnage principal avait eu des critères très précis de vélocité et de robustesse (il en est question également lors d'une séance de torture).      






La femme du Math "assassiné-ressuscité" (l'aguicheuse voluptueuse séductrice etc) parle également de spécificités d'attraction sexuelle qu'elle possède (elle parle dans des termes techniques dont je ne me souviens pas).     





Mais peut-être ne s’agit-il pas de mutations génétiques ou bioniques, mais seulement de critères corporels naturels du corps qui est commandé (un peu comme le calibre des fruits et légumes).









joma74fr a écrit :



J’ai cru comprendre dans les premiers épisodes que le corps du personnage principal avait eu des critères très précis de vélocité et de robustesse (il en est question également lors d’une séance de torture).







Très précis ? Je ne me rappelle pas de ça. Son enveloppe est classé dans certaines catégories il est vrai, mais je ne crois pas qu’on puisse parler de précision à la Jeu Video tout de même.







joma74fr a écrit :



La femme du Math “assassiné-ressuscité” (l’aguicheuse voluptueuse séductrice etc) parle également de spécificités d’attraction sexuelle qu’elle possède (elle parle dans des termes techniques dont je ne me souviens pas).







Alors effectivement, elle a au moins une augmentation/modification : la femme secrète une espèce de drogue, qui se retrouve dans ses fluides.

Après, pour son coté attractif, c’est une vision très ego-centrée d’elle même je pense <img data-src=" />







joma74fr a écrit :



Mais peut-être ne s’agit-il pas de mutations génétiques ou bioniques, mais seulement de critères corporels naturels du corps qui est commandé (un peu comme le calibre des fruits et légumes).





Un peu des deux : il y a quand même des prothèses bioniques par exemple. Et puis un militaire ne voudrait pas se retrouver dans le corps d’un gamin de 7 ans ou d’un vieux pépé plein de rhumatisme <img data-src=" />



Pour les personnes qui trouvent le sexe “déplacé” dans la série. Préféreriez-vous voir des femmes se lever en cachant bien tout avec un drap ? Qui fait ça ? Quand tu viens de ba*r, tu te lèves devant ton partenaire en mettant un drap pour te cacher ? Sérieusement ? C’est un truc qui m’a toujours fait marrer, au cinéma ou à la TV…



Alors oui, ça fait un peu “placé là gratos” parfois, mais si on cachait tout, ça ne serait pas mieux…


Oui, la femme doit secréter des phéromones en rab’, il me semble. Je sais plus si c’est juste un implant artificiel ou un organe bioengeniré, ou autre.



Pour les corps, c’est facile à classer en fonction de la musculature, du type de physique, etc. Après, l’apparence est subjective, mais tu peux demander quelqu’un de fluet et rapide, ou de lourdement bâti, etc. Et demander un corps qui dispose déjà de telle ou telle augmentation…



Et sinon, tout le monde (même les pauvres, je crois), dispose d’une augmentation bionique: la pile corticale.


Perso, j’ai vraiment accroché a partir du 3e épisode. Je viens de finir la saison 1. J’espère sincèrement qu’il y en aura une seconde.

J’ai été agréablement surpris par cette nouvelle série. Moi qui suit assez thriller, et qui pensait que plus rien ne pouvait m’étonner,&nbsp; j’ai été bluffé par le transfert de conscience de la fille dans le corps de la mère/ du fils dans lecorps du pere et tout les horizons que ça ouvre pour les malfaiteurs/espions/etc…



Je vais voir pour m’offrir le bouquin si l’histoire n’est pas trop proche de la série.