Selon le CNC, les revenus de la vidéo à la demande par abonnement ont doublé en 2017

Merci Netflix ?
Selon le CNC, les revenus de la vidéo à la demande par abonnement ont doublé en 2017
Crédits : Vertigo3d/iStock

Le CNC a rendu son rapport annuel sur le marché de la vidéo à la demande en France. 2017 aura été le théâtre d'un tournant important, puisque pour la première fois, les revenus issus des offres par abonnement (Canalplay, Netflix...) excèdent celles de la location.

Le marché français de la vidéo à la demande payante est florissant, si l'on se fie à la dernière étude du CNC en la matière. Comme chaque année, l'organisme a pris le pouls de ce mode de consommation des contenus vidéo et 2017 fut un cru plus qu'honorable pour les acteurs du secteur. 

Davantage de films disponibles à la location

Dans son ensemble, la variété des contenus proposés via la VàD locative est en léger recul par rapport à l'an dernier. Le CNC a dénombré 36 309 programmes différents entre janvier et septembre 2017, soit 2,7 % de moins que l'an dernier à la même période. En moyenne, chaque mois, 24 000 vidéos en tous genres étaient disponibles au travers de la VàD. 

Parmi eux, on retrouve une assez large majorité de films pour adultes, puisqu'ils représentent 47,9 % de l'offre. Le reste de la production cinématographique compte pour 38,2 % des contenus mis à disposition, et les programmes audiovisuels (documentaires, séries, spectacles...) pour 13,9 %. Il est à noter que dans le cas des séries, toute une saison n'est comptée que comme un seul titre. 

La part des films est en nette augmentation. 10 630 titres étaient ainsi accessibles à la location en septembre dernier, contre seulement 10 252 l'an dernier ou 9 113 en septembre 2014. Parmi eux, on compte 3 270 œuvres françaises (+3,4 % sur un an) et 4 768 films américains (-4,4 % sur un an). La production européenne, hors France, compte quant à elle pour 16,3 % du total, contre 16 % un an plus tôt. 

VàDA ne rime pas avec cinéma

Du côté de la vidéo à la demande par abonnement (VàDA), le CNC a limité son étude aux contenus aux films précédemment sortis au cinéma, ou en « direct vidéo ». Leur nombre apparait en nette baisse. De 2 042 œuvres disponibles en septembre 2016, on passe ainsi à seulement 1 906 programmes en septembre 2017, soit un recul de 6,7 %.

Sur la période s'étalant de janvier à septembre 2017, 2 651 films sortis préalablement au cinéma ont fait une apparition sur au moins un catalogue de VàDA, soit 13,9 % de moins que sur la même période en 2017. Les œuvres françaises sont particulièrement touchées par cette chute, puisqu'avec 590 titres disponibles en septembre dernier, leur nombre s'est réduit de 15,5 % par rapport à janvier. 

Toutes les plateformes ne connaissent pas les mêmes fortunes. Le CNC a compté le nombre de titres (cinéma et direct vidéo) disponibles sur les cinq principales : Amazon Prime Video, Canalplay, FilmoTV, Netflix et SFR Play. Toutes ont vu leur nombre d'œuvres à leur catalogue grimper, parfois spectaculairement (SFR Play l'a doublé entre septembre 2016 et 2017), à l'exception notable de Canalplay. 

Le catalogue universel n'existe pas

Autre donnée intéressante mise en avant par l'organisme : le très faible chevauchement des catalogues des différentes offres, aussi bien en VàD locative, que par abonnement. Sur l'offre par location, 40 % des films (4 256 précisément) ne sont ainsi proposés que par un seul fournisseur de service. 21,9 % du catalogue global, soit 2 343 films, est présent sur au moins quatre plateformes. Seuls 327 programmes sont accessibles au travers de six offres. 

CNC VoD 2017CNC VoD 2017

Du côté de l'abonnement, la dispersion est encore plus marquée. Sur les 1 906 films disponibles en septembre 2017 via une offre de VàDA, seulement deux sont proposés sur six offres simultanément. 461 programmes peuvent être visionnés sur deux plateformes, mais pour 61,9 % d'entre eux leur présence n'est assurée que sur une seule offre. Dans ces conditions, les consommateurs sont donc souvent contraints de cumuler plusieurs bouquets pour accéder à un catalogue pouvant répondre à leurs besoins. 

Un marché à près de 500 millions d'euros

Du côté des bonnes nouvelles, on retiendra que le marché français est florissant. Les estimations pour 2017 s'établissent à 492 millions d'euros, contre 366 millions en 2016, soit une croissance annuelle de 36,7 %. 

Si l'ensemble des compartiments du marché profitent de cette embellie, avec +2,8 % pour la location, à 123 millions d'euros, ou +10,4 % pour l'achat, à 54 millions d'euros, ce sont surtout les revenus issus des offres par abonnement qui explosent. En 2016, ce segment pesait 131 millions d'euros, en 2017 ce sont 250 millions d'euros qui sont attendus (+98,3 % sur un an).

CNC VoD 2017CNC VoD 2017

Cette folle ascension fait qu'aujourd'hui, la VàDA représente en valeur 49,4 % du marché français, contre 15,4 % pour l'achat à la demande ou 35,3 % pour la location à la demande. En 2016, la part de la VàDA n'était que de 34 %, et même de 11,5 % en 2014, avant que Netflix ne débarque en France. 

La location n'est pas friande de haute définition

Concernant la location de programmes, 85,8 % des actes concernent des vidéos en définition standard, et seulement 14,2 % pour la haute définition. En valeur, la SD représente 94,55 millions d'euros sur la période janvier-septembre 2017, soit 1,4 % de moins que l'an passé. La HD elle, pèse 15,67 millions d'euros, soit près de 40 % de plus que l'an passé. Une croissance suffisante pour maintenir le chiffre d'affaires de la filière. 

Les revenus proviennent en très grande majorité de la location de films, pour 88,44 millions d'euros (+6,7 % sur un an). Les programmes pour adulte représentent un chiffre d'affaires de 15,6 millions d'euros (-6,6 % sur un an) et le reste 6,18 millions d'euros (-18,3 %).

Ce reste est en très grande partie constitué de séries télévisées (4,59 millions d'euros, -13,4 % sur un an), et de programmes humoristiques (552 000 euros, -48,9 % sur un an). Les rediffusions de concerts ne font quant à elles pas vraiment recette, avec seulement 67 800 suros de revenus. 

Netflix caracole en tête

Dernier détail notable, le CNC a établi un classement des plateformes de vidéo à la demande par popularité, en interrogeant des internautes qui ont au moins visionné un programme en VàD payante lors des 30 derniers jours. En septembre 2017, 37,3 % des sondés disaient avoir accédé à une émission sur Netflix, en faisant d'assez loin la plateforme la plus populaire. Le podium est complété par Orange (32,4 %) et MyTF1VOD (22,3 %).

CNC VoD 2017

Canal n'apparait qu'en quatrième place, et seulement en cumulant les scores de Canal VOD et Canalplay, pour un total de 18,5 %. Les géants américains Google Play, iTunes et Amazon Prime apparaissent respectivement en 7e, 8e, et 11e position, avec moins de 12 % des suffrages. 

Ce classement reste toutefois à prendre avec des pincettes. Il repose seulement sur les déclarations d'utilisateurs pouvant potentiellement confondre les noms des services (entre MyTF1 et MyTF1 VOD par exemple), où l'offre de leur FAI avec celle d'un tiers présent sur leur box, ce qui peut être source d'erreurs. 

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