Comme chaque samedi à 13h37, Flock pose son regard acide sur l'actualité dans le domaine numérique. Il publie ainsi une chronique regroupant cinq dessins en rebond sur nos articles.
Si l'on se plaint souvent de ce qu'est devenu Internet ces dernières années ou des dérives du domaine des jeux vidéo, on oublie peut-être de se poser une question : et si nous étions collectivement responsables de la situation ?
Prenez par exemple le cas des loot boxes, micro-transactions et autres jeux qui se décomposent de plus en plus en petits bouts de DLC pour mieux faire passer un prix global... exorbitant. Serait-on dans cette situation si ces méthodes n'étaient pas efficaces ? Si les joueurs ne se laissaient pas tondre comme des moutons, en passant plus de temps sur des productions qui se soucient de proposer un bon jeu et des heures de fun à un tarif raisonnable.
La fronde autour de Star Wars Battlefront II passée, et les premières réactions officialisées, quels seront les chiffres de vente pour ce nouvel opus d'une saga qui est allée bien trop loin dans les mécaniques mises en place ? Au point qu'un sénateur se demande si nous ne sommes pas en train de transformer les jeux vidéo en casino.
Alors que l'on va bientôt financer un pass Culture de 500 euros pour chaque jeune de plus de 18 ans, ne devrait-on pas se poser la question de ce que nous voulons leur faire découvrir, de quelle culture nous allons financer par ce biais ?
Dans le même genre, alors que le scandale des Paradise Papers commence déjà à faire partie du passé, on apprend que Bercy cherche à concentrer son effort sur la fraude fiscale des particuliers à coup d'analyses de données (data mining), que la redevance TV pourrait devenir un prélèvement universel (contrairement aux revenus) et que le programme de simplification « Dites-le nous une fois » s'enlise... le tout, sans vraiment générer trop de réactions.
Mais peut-être que les citoyens que nous sommes sont trop occupés à regarder filer le contenu de leur flux Facebook. Un flux où les contenus sont triés et sélectionnés par la plateforme américaine (quitte à parfois diffuser quelques fake news), lorsqu'elle ne finance pas directement les médias de son choix, sans avoir à rendre de compte.
Là aussi, il suffirait que l'on aggisse collectivement pour que les choses... changent. « Y'a plus qu'à », comme dirait l'autre.
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