Mark Zuckerberg change de méthode pour financer sa fondation caritative

Sans froisser les investisseurs cette fois-ci
Economie 2 min
Mark Zuckerberg change de méthode pour financer sa fondation caritative

Mark Zuckerberg a annoncé la semaine dernière un nouveau plan pour financer sa fondation caritative, la Chan Zuckerberg Initiative. Le milliardaire entend accélérer les versements à sa fondation, tout en veillant à calmer la colère de ses investisseurs.

Fin 2015, Mark Zuckerberg annonçait la création d'une fondation caritative baptisée Chan Zuckerberg Initiative. Son objectif : « faire avancer le potentiel humain et promouvoir l'égalité », un programme on ne peut plus vague. Pour qu'elle puisse « make the world a better place », comme le veut le mantra de la Silicon Valley, Zuckerberg comptait lui confier progressivement 99 % de ses actions Facebook, pour une valeur alors estimée à près de 50 milliards de dollars. 

Ce transfert devait passer par l'émission d'actions de classe C, nouvellement créées pour l'occasion. Celles-ci ne seraient dotées d'aucun droit de vote, au contraire de celles de classe A (1 droit de vote) et de classe B (10 droits de vote). Avantage principal de cette méthode : Zuckerberg ne cède pas ses actions de classe B, et conserve ainsi la majorité des droits de vote sur son entreprise. Zuckerberg prévoyait de dégager environ un milliard de dollars par an pour sa fondation.

Class action ou action classe ?

L'option a été validée lors de l'assemblée générale de juin 2016, ce malgré les réticences de certains actionnaires. L'un d'eux ayant même évoqué une mesure « irresponsable ». Des remous suffisants pour amener l'affaire devant les tribunaux, au travers d'une class action

Les investisseurs étaient en effet inquiets de voir la valeur de leurs actions (généralement de classe A) fondre avec l'émission de nouveaux titres de classe C. Le seul gagnant dans l'affaire n'étant autre que Mark Zuckerberg, qui dégagerait ainsi des fonds pour sa fondation, tout en ayant le contrôle absolu sur son entreprise. Selon leurs calculs, Zuckerberg aurait pu ne garder que 2 % du capital de Facebook sans crainte de lâcher la majorité de ses droits de vote.

Ce procès devait démarrer le 22 septembre dernier et devait voir témoigner des personnes telles que Susan Desmond-Hellmann, PDG de la Bill & Melinda Gates Foundation, Marc Andreessen, membre du conseil d'administration de Facebook ou encore Erskine Bowles, ex chef de cabinet à la Maison Blanche (1997-1998).

Clap de fin 

Finalement, Mark Zuckerberg a renoncé à ce plan pour financer sa fondation. Dans un billet publié sur son réseau social, le fondateur de Facebook explique qu'au vu des récentes performances financières et boursières de l'entreprise, il peut « entièrement financer la fondation pour plus de 20 ans, en gardant le contrôle de Facebook ». En renonçant à émettre de nouvelles actions, Zuckerberg met également fin à l'action de groupe des investisseurs, celle-ci n'ayant plus de fondement. 

Le milliardaire a également annoncé qu'il comptait vendre entre 35 et 75 millions d'actions Facebook dans les 18 prochains mois, sur les 459 millions dont il disposait fin avril dernier. Au cours actuel, cela représenterait de 5,8 à 12,5 milliards de dollars. Un sacré pactole. 

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