Le Hobbit : faut-il craquer pour le HFR 3D à 48 images par seconde ?

Ouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Suite à notre article sur le HFR 3D exploité par le dernier film de Peter Jackson, Le Hobbit : un voyage inattendu, nous ne pouvions pas ne pas évoquer nos impressions après l'avoir vu à 48 images par seconde. Faut-il regretter l'arrivée de cette technologie ? Que change-t-elle vraiment ? C'est ce que nous allons voir.

Le HFR est de ces technologies clivante qui opposent des chapelles qui ne cherchent ni à se comprendre, ni à sortir de leur position manichéenne. Bien que l'avis de certains ait été tranché avant même d'avoir pu voir ce qu'il en était dans la pratique, nous ne pouvions pas ne pas vous donner notre avis après avoir vu Le Hobbit : un voyage inattendu.

 

hfr3d the hobbit 48 fps

 

Nous ne reviendrons pas sur le procédé, utilisé ici à 48 images par seconde, puisque nous l'avions détaillé au sein de cette précédente actualité. Mais pour faire simple, le principe est de tourner puis de diffuser avec une fréquence plus importante par rapport à un film habituel afin de rendre l'ensemble plus fluide et plus réaliste, mais aussi  de proposer de la 3D bien plus digeste et faisant moins mal au crâne. Après tout, c'est la moindre des choses pour un film qui dure près de trois heures !

Le Hobbit : Peter Jackson fait du... Peter Jackson

Nous ne discuterons pas non plus du fond du film, ce que vous êtes néanmoins libre de faire au sein de nos commentaires, ou sur le sujet de notre forum dédié au cinéma. En fait, on notera surtout que ce premier opus tiré du livre Bilbo : le Hobbit de J.R.R. Tolkien reprend la plupart des points forts, mais aussi des défauts que l'on pouvait trouver dans le Seigneur des Anneaux. 

 

Car si Peter Jackson n'a sans doute pas son pareil pour filmer la Nouvelle-Zélande, sur un fond de thème musical enivrant, on pourra regretter les travellings sans doute trop nombreux sur les paysages lors du voyage de nos héros. Cela rajoute une couche à la longueur du film, qui a parfois des airs de dépliant touristique.

 

 

Si certains semblent avoir jugé la première partie un peu trop longue, jusqu'au départ de la compagnie, elle est sans doute l'un des passages obligés de tout premier épisode d'une trilogie : la présentation des personnages, du contexte et de la grande aventure qui nous attend. Cette première scène a aussi été pour nous celle de la première (et quasiment la seule) déception vis-à-vis de l'HFR : dans les premières minutes, Bilbon semble accéléré, un peu comme dans un épisode de Benny Hill (comme cela avait été remonté par certains critiques).

 

Impossible de savoir si cela était dû au film, ou à la diffusion de la salle (Kinépolis Nancy), mais c'est une impression que nous avons retrouvée à quelques occasions, lors de certains mouvements de caméra.

Un réalisme bienvenu dans les salles... mais qui ne pardonne pas

L'autre souci selon nous n'est pas forcément dû uniquement à l'HFR, mais à la netteté de l'image issue des caméras Red EPIC (5K) utilisées pour ce film. En effet, le réalisme de l'ensemble est aux effets spéciaux ce que la HD était aux imperfections de la peau des présentateurs TV : un révélateur des moindres ratés. On se retrouve ainsi parfois à se demander si la conception de certaines scènes n'a pas été confiée à un stagiaire tant la qualité du rendu des effets spéciaux est inégale.

 

Peter Jackson Red EPIC

 

C'est notamment le cas lorsque Radagast le brun est poursuivi par une bande d'orques où la perspective semble complètement ratée et où l'incrustation serait visible par un enfant de 4 ans. C'est d'autant plus étonnant qu'à part quelques rares scènes de ce genre, le niveau des effets est assez bluffant. On ne pourra par exemple qu'apprécier la modélisation de Gollum, améliorée pour l'occasion, mais aussi celle des orques, des wargs ou même des différentes batailles, notamment lors de la rencontre avec le roi des gobelins.

 

De manière assez générale, le HFR ajoute vraiment du réalisme et de l'immersion, et la fluidité est effectivement au rendez-vous. Les courses à travers la forêt sont parfaitement nettes, tout comme les différentes scènes de combats, ce qui est plus qu'appréciable. Les personnes qui ont regardé le film avec nous, et qui ne sont pas forcément des passionnés de technique, ont aussi d'ailleurs apprécié le rendu global du film. 

 

Mais comme évoqué précédemment, le trop-plein de réalisme gâche parfois certains décors. Nul doute qu'avec l'arrivée de nouveaux films, ce genre de défaut sera assez aisément corrigé.

HFR 3D : un duo gagnant, pour ceux qui peuvent en profiter

Pour ce qui est de la 3D, le résultat est aussi au rendez-vous. Tout d'abord parce que comme l'a expliqué Peter Jackson dans son quatrième carnet de bord (voir la liste de lecture ci-dessus), il a réellement pris soin d'exploiter cette technologie de manière utile, sans en faire de trop (attendez de voir L'odysée de Pi d'Ang Lee...) et en rajoutant une véritable notion de profondeur, surtout dans la phase d'introduction d'Erebor.

 

Mais le HFR diminue aussi largement la gêne que l'on pouvait constater, notamment dans les scènes d'action rapides ou dans certains cas, lorsque des éléments semblaient scintiller, donnant l'impression que l'on nous gratte la rétine avec un scalpel. Des défauts que l'on avait constatés dès le retour de la stéréoscopie dans les salles, et que l'on apprécie de voir disparaître.

 

Il sera d'ailleurs intéressant de voir si c'est encore plus le cas dans des films tournés à 60 images par seconde, ce qui devrait être le cas des prochains épisodes d'Avatar de James Cameron. 

 

En mode 3D, on a parfois l'air malin

 

Reste tout de même deux défauts à la façon dont cela a été proposé avec ce premier acte de la trilogie « Le Hobbit » : il était impossible de profiter du HFR sans 3D, alors que les technologies sont indépendantes. Or cette dernière est impossible à percevoir pour certains. Tout comme il nous semble nécessaire que les salles diffusent systématiquement en 2D, il devrait en être de même pour le cas des films HFR. Espérons que cela sera le cas à l'avenir.

 

On attend aussi avec impatience de pouvoir se passer de lunettes, ou de voir les salles proposer des modèles de meilleure qualité, car c'est encore l'un des éléments les plus gênants de cette technologie. Pour ce qui est du coût, enfin, notez qu'aucune salle ne semble pour le moment facturer la diffusion HFR. Kinépolis a indiqué que ce serait le cas en 2013 (0,50 €), il faudra voir ce qu'il en est au final, sachant que seule une mise à jour logicielle du matériel est nécessaire.

Si pour l'image, tout va bien : parlons un peu du son

Mais au-delà de ces questions sur la qualité de l'image et l'immersion dans le monde de J.R.R. Tolkien par Peter Jackson, une chose nous a réellement gâché le film : la VF. Si sa traduction n'est pas la moins aboutie que nous ayons pu entendre, il est tout de même des choses que l'on ne peut ni supporter, ni accepter. Il serait donc bon que les salles françaises se mettent à proposer aussi des diffusions en VOST à leur public.

 

Le Hobbit Thorin & Cie Nains

 

Car si nous sommes capables de pardonner quelques impressions d'accélération et autres effets spéciaux un peu ratés, il nous semble parfaitement impossible de faire de même pour le véritable scandale de ce premier épisode de la trilogie « Le Hobbit » : la traduction en français des chants nains, notamment dans la première partie du film.

 

Comme toujours, n'hésitez pas à nous faire part de votre propre avis et de vos remarques au sein de nos commentaires.

Vous n'avez pas encore de notification

Page d'accueil
Options d'affichage
Abonné
Actualités
Abonné
Des thèmes sont disponibles :
Thème de baseThème de baseThème sombreThème sombreThème yinyang clairThème yinyang clairThème yinyang sombreThème yinyang sombreThème orange mécanique clairThème orange mécanique clairThème orange mécanique sombreThème orange mécanique sombreThème rose clairThème rose clairThème rose sombreThème rose sombre

Vous n'êtes pas encore INpactien ?

Inscrivez-vous !