Toshiba : Western Digital tient la corde pour le rachat, mais Apple veille au grain

Toshiba : Western Digital tient la corde pour le rachat, mais Apple veille au grain

On va vraiment manquer de popcorn

Avatar de l'auteur
Kevin Hottot

Publié dans

Économie

13/09/2017 5 minutes
13

Toshiba : Western Digital tient la corde pour le rachat, mais Apple veille au grain

L'été est bientôt terminé et le dénouement du feuilleton de la vente de la branche mémoire de Toshiba n'est toujours pas connu. Les tensions entre les enchérisseurs s'intensifient et le groupe japonais reste muet sur le déroulement du processus.

La branche mémoire de Toshiba est encore en vente, et le nom de son repreneur n'est toujours pas connu. Les candidats ne manquent pas à l'appel, ce qui a tendance à rallonger la durée des négociations, d'autant plus que le groupe japonais n'est visiblement pas encore décidé à faire le tri entre ses prétendants. 

Selon Reuters, des sources proches du dossier affirment qu'une décision formelle doit être prise ce mercredi, avec la signature d'un accord définitif avec les heureux élus dès le 20 septembre. La finalisation de l'opération elle, demandera très certainement au moins un semestre, probablement davantage si Western Digital ne parvient pas à trouver de terrain d'entente avec son ex-partenaire. 

Apple et Western Digital veulent leur part du gâteau

Plusieurs offres sont sur la table. Un point commun les rassemble : Apple, l'un des principaux clients de Toshiba, se trouve derrière une partie du financement de chacune d'elles. La marque à la pomme souhaite en effet sécuriser son approvisionnement en puces mémoire, une denrée de plus en plus rare sur le marché, et l'une des solutions les plus évidentes consiste à prendre des parts chez l'un de ses plus gros fournisseurs.

La mise d'Apple s'élèverait aux alentours de 460 millions de dollars. L'un de ses objectifs est également de s'assurer de garder un certain pouvoir de négociation dans le cas où Western Digital, qui possède déjà SanDisk, se retrouverait aux commandes de Toshiba Memory. 

Aux dires de Toshiba, trois consortiums étaient encore en piste fin août. Le premier est mené par un fonds public japonais (Innovation Network Corporation of Japan), le fonds privé Bain Capital et la Development Bank of Japan, un équivalent local de Bpifrance. Un deuxième groupe « inclut Western Digital » et un dernier comprend Hon Hai, c'est-à-dire Foxconn. 

Les enchères seraient menées pour l'instant par Western Digital, épaulé par le fonds KKR et plusieurs autres investisseurs soutenus par le gouvernement japonais, aurait formulé une offre comprise entre 17 et 18 milliards de dollars. Une somme conséquente dont la majeure partie ne proviendrait pas du fabricant de disques durs, déjà endetté par le rachat de SanDisk. 

En juin dernier, Toshiba avait annoncé avoir choisi son favori pour reprendre sa branche mémoire, mais les négociations ne sont finalement pas arrivées à leur terme dans la fenêtre de temps initialement prévue, à savoir le 28 juin.

Comme chien et chat

Si l'affaire ne s'est pas réglée aussi rapidement, c'est notamment en raison de ses différends avec Western Digital. Les deux entreprises ont des relations très tendues depuis le début de ce feuilleton et les choses ne vont pas en s'améliorant. Elles disposent de parts dans des co-entreprises et, selon le groupe américain, les accords signés prévoient que le transfert des co-entreprises vers une autre structure ne peut se faire sans le consentement des deux intéressés. Or, Western Digital ne souhaite pas qu'un tel changement se produise, tandis que Toshiba pousse dans l'autre sens. 

Western Digital affirmait en juin que « demander un dédommagement au travers d'un arbitrage en justice n'était pas notre premier choix pour résoudre ce différend. Cependant, tous nos efforts pour trouver une solution ont échoué, et nous croyons qu'une action en justice est désormais une étape nécessaire ». Il ajoute que Toshiba a « désormais répudié toute intention d'obtenir le consentement de SanDisk avant de vendre Toshiba Memory au meilleur enchérisseur ».

De l'autre côté, Toshiba dénonçait les agissements de son ancien partenaire qui « contacte les enchérisseurs et les banques les soutenant, les menaçant de poursuites. Cela a mené Toshiba à un point où sa direction n'est plus capable ou ne souhaite plus ignorer ces interférences injustifiées ». Les deux sociétés cherchent désormais un compromis sur la part du produit de la vente à reverser aux co-entreprises. Toshiba table sur un taux de 5 %, que WD trouve très insuffisant. 

Ce passif fait qu'aujourd'hui, le fabricant nippon n'est pas très enclin à céder ses activités, même partiellement, à Western Digital. Les négociations en cours auraient donc trait à déterminer la part du capital que le fabricant de disques durs pourra absorber, et à éviter que WD puisse prendre le contrôle de Toshiba Memory. 

Le temps presse

Pour Toshiba, il serait toutefois bon que les discussions ne trainent pas trop. L'entreprise est dans une situation très délicate sur le plan financier et a grand besoin de faire entrer des liquidités pour d'une part éponger les 7,5 milliards d'euros de pertes enregistrées en 2016 à cause de sa déroute sur le marché des centrales nucléaires.

Un an plus tôt, le groupe avait annoncé 4,2 milliards de dollars de pertes, ce qui avait provoqué son abandon du marché du PC grand public en Europe. Quelques mois auparavant, le géant nippon admettait avoir falsifié ses comptes depuis 2008. Autant de cascades qui ont mis à mal les finances de Toshiba, qui compte donc sur le produit de la vente de ses activités dans la mémoire pour retomber sur ses pattes.

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Apple et Western Digital veulent leur part du gâteau

Comme chien et chat

Le temps presse

Commentaires (13)




à cause de sa déroute sur le marché des centrales nucléaires



Il n’y avait pas besoin d’être grand clerc pour prévoir que le « marché » du nucléaire, hyperrégulé et réglementé, soumis de ce fait à une inflation des coûts exorbitante, dépendant des subsides/garanties étatiques, ne devant d’un côté sa survie qu’à l’hystérie climatique (zéro émission) mais devant faire face de l’autre aux démagogues verts pastèque anti-progrès (zéro énergie), allait plonger.



Sur la vente, Toshiba fait monter les enchères, ce qui est de bonne guerre quand on vend les bijoux de famille. La situation de Toshiba n’est pas si catastrophique, mais les malversations commises par ses dirigeants sont inacceptables.








tmtisfree a écrit :



Il n’y avait pas besoin d’être grand clerc pour prévoir que le « marché » du nucléaire, hyperrégulé et réglementé, soumis de ce fait à une inflation des coûts exorbitante, dépendant des subsides/garanties étatiques, ne devant d’un côté sa survie qu’à l’hystérie climatique (zéro émission) mais devant faire face de l’autre aux démagogues verts pastèque anti-progrès (zéro énergie), allait plonger.





Je pense que c’est surtout le contre-coup de Fukushima.

Depuis l’accident de la centrale les contrôles se sont accentués, les critères sont plus élevés (du moins en théorie), et les dernières révélations faites sur la centrale ne font qu’enfoncer un peu plus le secteur du nucléaire.

Sans parler qu’on arrive un peu partout dans le monde à des centrales en fin de vie, et que rallonger leur durée a aussi un coût non négligeable.



Ce n’est pas que le contre-coup des “bobo-écolo”, mais bien aussi le fruit d’un secteur qui arrive à bout de souffle ;)



Je pense plus que le secteur est dans une période de transition.



Les gens ont peur, les gouvernements ne veulent plus financer, cependant, une fois que les options énergétiques alternatives auront été épuisées, que les vieilles centrales auront quand même fermé, le marché repartira avec une nouvelle génération de réacteurs (enfin, si quelqu’un arrive à couler le béton correctement, vu que dernièrement c’était un des sujets sur les nouveaux chantiers).

On peut supposer que le marché nucléaire va faire quelques années de vache maigre jusqu’à ce que les gens réclament d’avoir de l’électricité les froides nuits d’hiver sans vent (et sans soleil…) mais sans avoir la fumée de la centrale à charbon…








Furanku a écrit :



Je pense que c’est surtout le contre-coup de Fukushima.

Depuis l’accident de la centrale les contrôles se sont accentués, les critères sont plus élevés (du moins en théorie), et les dernières révélations faites sur la centrale ne font qu’enfoncer un peu plus le secteur du nucléaire.

Sans parler qu’on arrive un peu partout dans le monde à des centrales en fin de vie, et que rallonger leur durée a aussi un coût non négligeable.



Ce n’est pas que le contre-coup des “bobo-écolo”, mais bien aussi le fruit d’un secteur qui arrive à bout de souffle ;)





En dépit de ce que prétendent certains, l’influence de Fukushima n’est pas le principal problème. Le gros soucis de Westinghouse (et d’Areva) est la mise au point des nouveaux réacteurs : les pénalités pour les engagements pris sont énormes.



L’inflation des régulations dans le nucléaire date de bien avant le désastre japonnais, certains pays ont des coûts de construction faible et en baisse (Coréens) sans avoir sacrifié la sécurité : par ex. pour un même design dernière génération, les réacteurs chinois coûtent 3 fois moins chers. Certains parlent de racket régulatoire dans le métier…



Le secteur arrive en bout de souffle (en occident) parce qu’il est étranglé financièrement par des régulations inutiles dérivant de la propagande escrologiste. La cause et les effets sont clairement identifiés.



NextInpact, repaire d’experts du nucléaire


en plus c’est plein de barbus <img data-src=" />


S’intéresser à un sujet essentiel (l’énergie) ne fait pas de quiconque un expert mais quelqu’un d’informé !



(Je reconnais cependant qu’il est évidemment plus facile d’être paresseux et de faire profiter à tous de son fameux « ressenti » sans la moindre information factuelle sur un sujet arbitraire.)


repaire d’experts en tout <img data-src=" />


Mais oui bien entendu. Les lobbies nucléaires ne sont pas puissants du tout, et le secteur ne bénéficie pas non plus de subventions faramineuses, ni pour la recherche fondamentale, ni pour la recherche appliquée. Non non non.


La branche mémoire de Toshiba ça inclut les disques durs ? Parce que de mémoire, lors du rachat d’HGST, WD avait déjà été obligé de vendre une part non-négligeable des lignes de fabrication de disques durs d’HGST à Toshiba pour que le rachat soit autorisé par les régulateurs internationaux. Si WD rachète la branche mémoire de Toshiba et que ça inclut les disques durs, ça risque de pas passer chez les régulateurs…








loser a écrit :



repaire d’experts en tout <img data-src=" />







<img data-src=" />



Bon ! <img data-src=" />

Vous souhaitez une explication approfondie sur quel sujet ? <img data-src=" />



:dd



Pour le carburant, je peux faire.

On nous dit que la combustion du gas oil dans le moteur de Rudolph Diesel appelé aussi moteur à auto allumage est très nocif pour la santé pour cause d’ émissions de particules fines.

Le benzène est un élément volatil & cancérigène présent dans tous les réservoirs de voitures essence.

Il se diffuse donc dans l’ atmosphère depuis le réservoir qui n’ est pas étanche pour des raisons de pression et de sécurité que nous respirons en ville sans qu’ il soit nécessaire de démarrer le véhicule.

Surprise : sa combustion en fonctionnement dégage comme le gas oil des particules fines même si c’ est en moins grande quantité eu égard à la proportion de sa présence dans le carburant sans plomb.

Le moteur à allumage commandé ou moteur essence est de plus techniquement inférieur au moteur à auto allumage de Rudolph Diesel en offrant un rendement énergétique plus faible au kilomètre parcouru ce qui conduit au fait qu’ il émet plus de CO² qu’ un moteur Diesel et est donc techniquement plus néfaste pour le réchauffement climatique.

Second effet de ce défaut de rendement par rapport à un moteur diesel : le moteur essence produit plus d’ oxyde d’ azote(Nox), polluant de combustion invisible des plaquettes de vente des constructeurs automobiles.

On entend jamais non plus parler de la présence du benzène dans tous les carburants sans plomb, de sa dangerosité en tant qu’ élément cancérigène, de sa diffusion permanente dans l’ atmosphère que nous respirons, du CO² plus important émis face à un moteur Diesel, de cet Oxyde d’ azote invisible médiatiquement plus important sur un moteur essence …

Pourquoi tant de haine sur un moteur qui sans être exempt de défaut n’ en est pas moins techniquement si supérieur en rendement au moteur essence ?

Pourquoi n’ entend on jamais parler des quantités de polluant supérieur dégagés par le moteur essence vs le moteur diesel ?

Nous auraient on menti à l’ insu de notre plein gré ?

Pourquoi donc ces préconisations et cette fumée pour cacher les vices du carburant et du moteur essence quand sont dénoncés sans relâche ceux du moteur Diesel ?

La vérité est ailleurs.

Les taxes sur le gas oil sont inférieures à celle de l’ essence et le gas oil étant majoritairement utilisé par des professionnels il est facile d’ en détourner une partie pour un usage plus personnel.

Donc l’ état est perdant sans pouvoir politiquement se permettre jamais au grand jamais en retirer l’ avantage fiscal de son usage aux transporteurs, pêcheurs, agriculteurs,&nbsp; etc ….

La France n’ est pas autosuffisante en termes de production de gas oil et se retrouve obligée de l’ importer ce qui a un coût sur la balance commerciale.

Pour conclure, le moteur Diesel est le meilleur moteur thermique que l’ homme possède.

Son problème n’ est pas son fonctionnement mais le carburant qu’ on lui donne à brûler.

L’ usage par des journaleux à 2 balles est donc fortement critiquables sans offrir au quidam une once d’ information.

Pourquoi ?

Parce qu’ Il est possible de faire tourner un moteur Diesel bien plus écologique mais avec un carburant de meilleure qualité moins polluant à la combustion.

Mais problème.

Le rendement des produits craqués à partir du pétrole serait beaucoup plus faible.

Il faudrait raffiner plus de pétrole et les capacités de raffinage des raffineries qui coutent un milliard pièce seraient insuffisants pour couvrir tous les besoins.

Cela obligeraient les pétroliers à dépenser une partie des bénefs des actionnaires dnas la construction de nouvelles raffineries et son prix serait le même qu’ aujourd’ hui&nbsp; sans que l’ état ne puisse y ajouter la moindre taxe.

Entre la défense du rendement de la fiscalité pétrolière par l’ état et le surcoût de mise aux normes d’ anciennes raffineries ou la construction de nouvelles; le choix est vite fait quand on comprend qui finance qui.

La collusion état-pétrolier est évidente et on sait qui détient les clés du coffre et qui aimerait bien mettre les mains dedans.

Sachant que Total comme d’ autres disposent de sociétés sous la dénomination Facilities Management distribuant des cartes de crédit à ses cadres pour T O U T E S&nbsp; sortes de dépenses permettant à ceux ci de vivre sans jamais rien dépenser et que l’ optimisation ou évasion fiscale (c’ est selon) a toujours été dans l’ ADN de ces multinationales, on imagine sans peine qui ale porte monnaie, qui est le patron pour toutes ces questions et de quelle liberté à l’ étranger comme ailleurs ils disposent pour obtenir un marché avec du cash dans tous les paradis fiscaux possibles et imaginables …

Voilà.

C’ était l’ expertise du jour parce que comme d’ habitude on nous prend tous pour des cs.


Concernant le meilleur moteur, je te propose d’aller faire un tour à cette adresse: www.liquidpiston.com