Le plan pour le numérique à l'école va-t-il finir au placard ?

Le plan pour le numérique à l’école va-t-il finir au placard ?

Bientôt le plan B ?

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Xavier Berne

Publié dans

Droit

30/08/2017 5 minutes
64

Le plan pour le numérique à l'école va-t-il finir au placard ?

Le nouveau gouvernement n’a toujours pas tranché : que faut-il faire du plan pour le numérique à l’école, en vertu duquel tous les collégiens devraient disposer à terme d’une tablette ou d'un ordinateur portable ? Sur le terrain, certains n'y croient déjà plus.

Fini, le temps où le ministère de l’Éducation nationale mettait fièrement en avant, lors de la rentrée, le nombre d’établissements participant au « plan numérique » cher à François Hollande. Hier, lors de sa toute première conférence de presse de rentrée, le nouveau locataire de la Rue de Grenelle, Jean-Michel Blanquer, n’a évoqué à aucun moment le sujet. Pas un mot non plus au fil des 73 pages du dossier dévoilé dans la foulée par l’exécutif...

Rappelons-en le principe : fournir un équipement informatique (tablette ou ordinateur portable) à chaque élève de cinquième, le dispositif étant bien entendu complété par des ressources pédagogiques numériques. Si l’État apporte son soutien financier au côté des départements, le tout pour un budget évalué à un milliard d’euros sur trois ans, ce plan fonctionne sur la base du volontariat. Y « entrent » uniquement les établissements qui le souhaitent.

« En 2016, une très grande majorité des élèves de cinquième pourront ainsi être équipés en France », avait promis François Hollande. « En 2017, les élèves de quatrième qui auront été dotés l'année précédente pourront conserver leur matériel et une nouvelle génération de cinquièmes sera à son tour dotée et ainsi de suite. C'est ainsi que nous pourrons atteindre l'objectif, en 2018, (...) de 100 % d'élèves en collège qui disposeront d'un outil numérique ».

Des objectifs sans cesse rabotés

Force a pourtant été de constater le décalage entre les ambitieux objectifs fixés par l’ancien locataire de l’Élysée et la réalité. Déjà, François Hollande avait commencé par annoncer fin 2014 que « tous les élèves de classe de cinquième [seraient] équipés d'une tablette » dès la rentrée 2016. Quelques mois plus tard, cette promesse était finalement transformée en un déploiement progressif sur trois ans...

Mathieu Jeandron, le Directeur du numérique pour l’éducation, nous avait ainsi expliqué que le ministère espérait voir 40 % de collèges participants au « plan numérique » à la rentrée 2016, 70 % en 2017, puis 100 % en 2018.

Dès la rentrée 2016, les chiffres se montraient cependant moins bons qu’espérés : seuls 25 % des collèges se sont lancés dans l’aventure l’année dernière (bien loin donc des 40 % envisagés). Et pour cette rentrée ? Aucun chiffre n’est donné par la Rue de Grenelle, comme nous l’expliquions précédemment, mais notons que dans une communication en Conseil des ministres, le précédent gouvernement annonçait la couleur : l’objectif était ramené à 50 % de collèges numériques pour 2017...

« Nous n’avons pas encore de chiffres, de remontées des académies ou des départements », nous indique le ministère de l’Éducation nationale. « Peut-être » pourrons nous en savoir plus « en fin d’année »...

« Tout le monde est à peu près persuadé que c'est mort »

Ne doit-on donc pas y voir un signe que le « plan numérique » voulu par François Hollande sera abandonné par le nouvel exécutif ? « On ne sait pas encore, on attend une communication du ministre sur le sujet » nous répond-on Rue de Grenelle (sachant que ce sujet n’avait pas été abordé par Emmanuel Macron lors de sa campagne présidentielle). Le cabinet de Jean-Michel Blanquer travaillerait ainsi sur ce dossier avec celui de Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État au Numérique, en vue d’un arbitrage.

De fait, les établissements participants pourront continuer de bénéficier du soutien de l’État, mais on peut imaginer que le plan ne soit pas prolongé au-delà de l’année scolaire 2018-2019, voire même modifié en cours de route.

Sur le terrain, ce flottement apparaît comme un énième signal négatif. « Tout le monde est à peu près persuadé (institutionnels, collectivités) que c'est mort », nous glisse un spécialiste des questions éducatives. « Les profs, eux, s'en foutent, ils ont compris depuis longtemps, pour la plupart d'entre eux, que ce ne sont pas les tablettes qui vont changer quoi que ce soit. »

Le nouveau ministre promet une « politique numérique très volontariste »

En matière de numérique, Jean-Michel Blanquer s’est contenté de promettre hier qu’il aurait une politique « très volontariste ». Mis à part quelques annonces concernant le soutien aux élèves handicapés, assez peu de mesures concrètes ont été détaillées par cet ancien recteur.

On pourra néanmoins retenir qu’une concertation portant sur « le temps et l'espace de l'enfant au 21ème siècle » devrait être « très prochainement » organisée. Le ministre souhaite avoir une « vision complète » sur des sujets « comme le sommeil, la relation aux écrans,... Tous ces sujets concrets qui font la réalité de la vie des élèves et qui ont évidemment beaucoup d'importance. »

Notons également que le Brevet informatique et Internet (B2i) va être remplacé cette année « par une évaluation régulière des compétences numériques des élèves ». Les lycéens seront ainsi les premiers concernés, puisqu'ils seront testés au travers de la plateforme PIX (accessible dès à présent en bêta au tout un chacun).

Écrit par Xavier Berne

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Des objectifs sans cesse rabotés

« Tout le monde est à peu près persuadé que c'est mort »

Le nouveau ministre promet une « politique numérique très volontariste »

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Commentaires (64)


D’un point de vue enseignant, je préfère nettement un ordinateur clavier/souris qu’une tablette, c’est tellement plus simple ! Déjà que la gestion du numérique est externalisée, je vous raconte pas quand on met la couche tablette par dessus.


“Notons également que le Brevet informatique et Internet (B2i) va être remplacé cette année « par une évaluation régulière des compétences numériques des élèves qui figurera dans les livrets scolaires à l’école et au collège et dans les bulletins au lycée ».”



-> Voilà un joli bout de novlang qui mériterait sans doute d’être suivi, voir explicité.


Bonne remarque… J’ai un peu revu le passage concerné pour le détailler davantage ;)


Merci. <img data-src=" />



Dont une src intéressante à lire :https://pix.beta.gouv.fr/competences


Ayant été administrateur réseau dans un lycée, je peux vous dire que le plan numérique à été un gâchis d’argent public monumentale.



A l’époque la région NPDC, avait acheté des tablettes à tous les lycées. Une tablette HP qui coutait 700€ l’unité.



La tablette sous windows 8.0 . Un ssd de 64 giga (ou moins). Dès que tu faisais la mises à jour en 8.1, il te restait presque rien. Par contre, les tablettes étaient fournies avec un beau clavier/porte tablette avec le logo de la région.



Le tactile était horrible. De plus, on a dû installer des bornes wifi et un contrôleur de borne wifi dans tout le lycée. Acheté des meubles spéciaux pour les recharger.&nbsp; En gros, le coup de une tablette était alors de 900€ . La région à donné 150 tablettes par lycées (dont un lycée à Douai qui s’est faite chourave tout dès la livraison).



En gros, on aurait pu mettre des bon ordinateurs, fait pour travailler, que ces merdes.

&nbsp;Tout le monde le savait, même la direction, que c’était un cadeau empoissé juste pour faire beau et dire qu’on était numérique. Par contre, les 45millions d’euros gâcher pour ces achats pour toute la région NPDC, m’ont carrément dégouté.


Il faudrait déjà que toutes les classes (de la maternelle au lycée) passent au tableau numérique interactif.

Ensuite voir à équiper les élèves.


Tableau numérique en petite classe ? <img data-src=" />



L’expérience des pédagogues efficaces du XXème siècle (surtout des belges, soit dit en passant) ont bien mis en évidence que combiner plusieurs sens augmente considérablement le succès de l’apprentissage.



Les sens en question: La vue, l’ouïe, mais aussi le toucher. On apprend «avec les mains», même pour la lecture et le calcul.








levhieu a écrit :



Les sens en question: La vue, l’ouïe, mais aussi le toucher. On apprend «avec les mains», même pour la lecture et le calcul.





Le fait compter sur ses doigts s’intègre-t-il dans le concept d’“apprendre avec les mains” ?

Vous avez 2H, une copie simple recto verso est attendue <img data-src=" />



Déjà faudrait prendre modèle sur le système éducatif des pays du nord. Notre système éducation est vraiment à chier.


Dans l’idéal du tout numérique je verrais plus du full cloud avec session perso par élève - type vm, google docs et compagnie, genre un mix de tout ça - avec application et contenu d’apprentissage en fonction de l’âge de l’élève, un espace de stockage dédié. le tout accessible à partir de n’importe quelles plateforme (pc tablette téléphone etc) via web ou application dédiée.

Pour les salles de classe des bureaux numériques avec accès à tout ce contenu.

Je suis bien conscient que ça aurait un coût monstrueux de développement, maintenance et sécurisation, mais c’est selon moi ce sur quoi il faut se diriger si on veut vraiment passer au numérique dans les écoles.


Le fait de compter avec les doigts prouve qu’on a compris le sens des opérations concernées.



Ensuite, l’élève doit comprendre que cette méthode a quelques inconvénients, et se convaincre que c’est pour ça que l’instit. lui propose quelque chose qui pour commencer est plus compliqué.


Oui oui, il y a des écoles primaires (principalement en ville et pas nécessairement que dans les quartiers les plus aisés) dont toutes les classes sont équipées en tableaux numériques.


Je n’ai jamais été très emballé par leur “grand projet du numérique” pour l’école… ça serait plus rentable et plus simple d’investir dans l’achat d’ordinateurs plus récents et plus performants, avec une ou des salles (en fonction des budgets alloués) dédiées à cet usage. Ce n’est peut-être que moi, mais je ne vois guère le réel intérêt de donner des tablettes à tire-larigot, surtout avec toute la logistique requise derrière (bornes WiFi & cie…).



En revanche :



&nbsp;«&nbsp;En 2016, une très grande majorité des élèves de cinquième pourront ainsi être équipés en France&nbsp;»,&nbsp;avait promis François Hollande. «&nbsp;En 2017, les élèves de quatrième qui auront été dotés l’année précédente pourront conserver leur matériel et une nouvelle génération de cinquièmes sera à son tour dotée et ainsi de suite. C’est ainsi que nous pourrons atteindre l’objectif, en 2018, (…) de 100 % d’élèves en collège qui disposeront d’un outil numérique&nbsp;».



&nbsp;Ils se sont quand même sacrément avancés à l’époque, même avec beaucoup d’optimisme, de tels objectifs me paraissaient déjà invraisemblables à la base.



&nbsp;







sephirostoy a écrit :



Oui oui, il y a des écoles primaires (principalement en ville et pas nécessairement que dans les quartiers les plus aisés) dont toutes les classes sont équipées en tableaux numériques.





J’en ai jamais vu pour ma part, ils devaient en faire une présentation à l’époque quand nous étions au collège mais… le dit tableau n’a jamais fonctionné au final. &nbsp;<img data-src=" />



Plutôt que d’acheter des tablettes ou des pc à tout le monde ils feraient probablement mieux d’utiliser cet argent à payer des gens pour remettre à niveau ceux qui arrivent au collège et qui ne savent pas&nbsp; lire et écrire correctement.


Je ne vois pas en quoi c’est incompatible (apprendre à lire/écrire et ordinateur). Lire et écrire sont deux activités qu’on pratique beaucoup avec un ordinateur dès lors qu’on sort de la sphère vidéo-ludique.


Ce qu’il faut pas entendre. Ces gens qui parlent d’éducation et de pédagogie au crédo que tout était mieux avant… Regardez les chères petites têtes blondes du début du XXème comme elles étaient bien faites, les jeunes apprenaient quelque chose alors.&nbsp;

C’est vrai qu’un tableau noir avec de la craie a tellement plus de vertus pédagogiques intrinsèques qu’un TBI qui permet d’afficher tout type de document, de la vidéo, des images et permet aux élèves de participer 10fois plus qu’un tableau où on était si fier d’aller écrire 3mots une fois toutes les 2semaines (à mon époque).








graphseb a écrit :



-&gt; Voilà un joli bout de novlang qui mériterait sans doute d’être suivi, voir explicité.





J’ai &nbsp;entendu « on a pas le budget pour le faire pour de vrai, du coup le prof fera des petites explications de temps en temps, avec l’élève le plus geek de la classe qui explique aux autres, et à la fin on met sur le livret scolaire à la gueule si tu as l’air d’avoir compris ».



À tous les coups <img data-src=" />



Le problème c’est la formation.

&nbsp;

J’ai vu « en vrai » les profs qui ont fait 30 ans de tableau vert et craie blanche devoir perdre 10 minutes à chaque début de cours pour charger les supports, ne pas savoir lancer une vidéo correctement, passer plus d’attention sur le tableau blanc interactif qu’à voir si les élèves ont compris…



Je ne sais pas si ce cas était spécifique à ce que j’ai vu ou plus général, mais tout ça pour dire que sans formation, l’informatique n’est pas magique








levhieu a écrit :



surtout des belges, soit dit en passant





<img data-src=" /><img data-src=" />



Kerghan a écrit :



le dit tableau n’a jamais fonctionné au final. &nbsp;<img data-src=" />





ah toi aussi ? Le tableau marche le premier jour, et au bout d’une semaine, tout le monde est repassé au classique<img data-src=" />



trOmAtism a écrit :



En gros, on aurait pu mettre des bon ordinateurs, fait pour travailler, que ces merdes.



merci pour le témoignage, hélas bien d’accord avec toi :/



Là-dessus pas de pb je suis d’accord. Je travaille dans le secteur du numérique à destination des établissements scolaires, et je peux te dire que j’en vois des fails et des tonnes de matos sous/mal utilisés.

Mais dire qu’un tableau noir c’est mieux faut vraiment m’expliquer.&nbsp;Dire que de la tune est foutue en l’air parce qu’on balance des trucs sans qu’il y ait la formation ou les ressources derrière ça oui.&nbsp;


Selon de quoi on parle tablettes et ordis n’apportent pas les mêmes choses. Je connais des profs utilisateurs qui sont très contents avec leurs tablettes.

Et surotut qu’est-ce qu’un ordi performant&nbsp;apporte dans des établissements scolaires? Tu veux leur faire faire quoi aux élèves? du Photoshop?

Une tablette avec clavier et souris, et tu t’y retrouves niveau bureautique pour tout ce qui est suite office par exemple (on parle d’usages au primaire/collège donc pas de faire des macros de batard ou de la mise en page de ceinture noire 3ème dan).

A noter aussi que depuis pas mal d’années des tonnes d’applis sortent sur iOS/Android et pas sur Windows. Du coup, ce qui se fait de mieux comme derniers softs au niveau pédagogique, ben c’est pas sur ordi que tu les trouves.&nbsp;

Les manuels numériques (tout un sujet mais j’entends déjà ceux qui me diront que les manuels papiers c’est mieux), pas évident sans la mobilité que permet une tablette.



Aujourd’hui dans les établissements, les profs ont un vrai pb : les mecs veulent tout ce qui marchait bien sur ordis avant (y compris du flash), mais il veulent aussi la dernière applis iOS ou Android au top…&nbsp;

MAis ce dont j’ai la (vague) impression c’est que ce qui se fait de plus intéressant aujourd’hui, c’est côté applis, et c’est pas sur Windows dont toute la richesse passée commence à appartenir au passé justement

.&nbsp;

Pour finir n’oublie pas la question du coût : un ordi performant (mais je ne sais pas très bien ce que tu mets derrière cet adjectif) ça coute cher, les tablettes qui sont achetées pour les écoles ne le sont pas toujours








trOmAtism a écrit :



Par contre, les 45millions d’euros gâcher pour ces achats pour toute la région NPDC, m’ont carrément dégouté.







Et les impôts locaux (et les frais de notaires) s’envolèrent numériquement <img data-src=" />



“Tout le monde est à peu près persuadé (institutionnels, collectivités) que c’est mort. &nbsp;», nous glisse un spécialiste des questions éducatives.&nbsp;«&nbsp;Les profs, eux, s’en foutent, ils ont compris depuis longtemps, pour la plupart d’entre eux, que ce ne sont pas les tablettes qui vont changer quoi que ce soit.&nbsp;» “Peut-on savoir de quel spécialiste on parle? Parce que sinon ca fait un peu argument d’autorité du fait de l’autorité du dit “spécialiste”.&nbsp;Vu que c’est complètement mon secteur, moi aussi je suis donc un spécialiste (je n’ai pas dit expert mais j’ai bcp d’ego alors je le pense). Et en tant que tel, je trouve cette déclaration non seulement fausse (même si cela s’applique à une grosse part des enseignants il est vrai) mais parfaitement indigne d’un spécialiste qui aurait un jour mis le nez dans une école ou un collège.&nbsp;

Et cette phrase est complètement idiote : les profs n’ont JAMAIS attendu les tablettes comme le messie pour changer l’école (personne d’ailleurs c’est vraiment ridicule), ils étaient plutôt réticents sans tomber dans les clichés d’enseignants anti-numériques.&nbsp;








AltreX a écrit :



Dans l’idéal du tout numérique je verrais plus du full cloud avec session perso par élève

&nbsp;



Ca serait beau. Mais là déjà le lien réseau ne tient plus.

Pour rappel, l’ADSL c’est beau quand tu as 1Mb/s en upload.

Si tu as 100 élèves, ça fait 10kb/s en upload soit 1ko/s. d’upload.

-&gt; engorgement des requêtes sortantes.



Et j’ai même pas besoin de voir les requêtes entrantes.



J’ajoute que beaucoup de bornes wifi ont encore une limite à 30 périphériques connectés simultanés visiblement. Donc il faut plus d’une borne par classe.



C’est fini, ça marche pas.



Ce serait le top, mais c’est incompatible avec les infrastructures de la plupart des établissements le tout cloud.&nbsp;

Déjà sur leur réseau local il y a souvent des difficultés à y copier / récupérer quelque chose alors imagine…

Concernant les GDoc, tu mets le doigt sur un éternel débat dans l’Educ Nat et &nbsp;au sein des établissements : est-ce qu’employer des services de ce type, (GAFAM, propriétaires, données personnelles des élèves, toussa toussa)…&nbsp;

Mathieu Jeandron le patron de la DNE cité dans l’article avait bien dit que c’était okay let’s go les gafam sont nos amis et ceux de la CNIL (qui n’a pas trop apprécié), mais impossible d’avoir un seul son de cloche pour le moment.








Coeur2canard a écrit :



Mais dire qu’un tableau noir c’est mieux faut vraiment m’expliquer





Bah essaie de faire grimacer 30 élèves d’un coup en faisant crisser le tableau numérique et on en reparlera <img data-src=" /> (là c’est le gaucher expert en crissage sur tableau noir qui témoigne <img data-src=" />)







Coeur2canard a écrit :



(…) ou de la mise en page de ceinture noire 3ème dan





le ceinture noire 3eme dan ne fait pas de mise en page. il tabasse quelqu’un qui la fera à sa place <img data-src=" />



Ce qu’il ne faut pas entendre.



Ces gens qui veulent voir de la nostalgie juste parce qu’on fait remarquer que des faits intéressants sont laissés de côté pour savoir comment faire évoluer l’école.



Si je critique l’installation de tableau numérique dans les «petites classes», ce n’est pas parce que le tableau noir «d’avant» serait mieux. C’est parce qu’on se contente d’améliorer un moyen sans se rendre compte qu’on laisse de côté un canal d’apprentissage important dans ces classes.








tpeg5stan a écrit :



Le problème c’est la formation.

&nbsp;

J’ai vu « en vrai » les profs qui ont fait 30 ans de tableau vert et craie blanche devoir perdre 10 minutes à chaque début de cours pour charger les supports, ne pas savoir lancer une vidéo correctement, passer plus d’attention sur le tableau blanc interactif qu’à voir si les élèves ont compris…&nbsp;



Oui, car il existe des outils très bien faits visiblement. Le&nbsp;TBI peut être parfaitement exploité. Le smartphone aussi (avec des espèces de&nbsp;plaques individuelles qui permettent de poser une QCM à 4 choix à toute la classe, les élèves lève leur plaque et immédiatement l’instit/le prof sait combien ont répondu, combien juste, qui a faux …) –&gt; permet d’interroger TOUTE la classe et de faire un bilan de compréhension de CHAQUE élève (c’est pas magique non plus, c’est que des QCM…)



Au collège, ils ont des tablettes identiques dont la gestion est centralisée dans une malette qui contient un serveur+borne Wifi. Le prof prépare sa session à la maison, et au collège il distribue les tablette et les allume, elle reçoivent les exercices et support de la session. Mais ça reste limité par le réseau.



Mais que délaisse-t-on au juste? Tu sais que c’est pas parce qu’on donne un TBI à des profs qu’ils vont se mettre à diffuser du youtube toute la journée? Que font-ils de moins ou de moins bien?


<img data-src=" />


C’est écrit dans mon premier commentaire. Il ne reste plus qu’à le relire en entier et sans présupposé sur ma nostalgie.


De plus, avec des élèves qui sont handicapé, le TBI est une bonne solution. Iels sont pas besoin de se lever. Juste un support sans fil relier au TBI et c’est bon.





En plus, la craie sa nique les ordinateurs.








trOmAtism a écrit :



Ayant été administrateur réseau dans un lycée, je peux vous dire que le plan numérique à été un gâchis d’argent public monumentale.







Comme à peu près toute loi ou idée pondu pour un socialo. Ils sont vraiment les meilleurs dans la médiocrité.

Heureusement on est débarassé d’eux pour 2 ou 3 mandats. Dans 1520 ans les gens vont oublier et ils vont revenir comme des rapaces qui s’accrochent.



Je l’ai bien lu et je te retourne à nouveau la question : qu’y perd-on?&nbsp;

Tu veux parler du toucher, donc parce que les élèves n’iraient plus au tableau armés d’une craie (ce qui leur arrivait une fois par semaine au mieux) leur cerveau risque d’être moins apte à l’apprentissage? Ou alors c’est le prof qui risque de devenir plus débile à utiliser un écran (tactile par ailleurs l’écran). &nbsp;Alors qu’ils continuent à avoir stylos, crayons de couleur et cahier?

Ce que tu dis n’a pas de sens. Je veux pas faire dans la critique acerbe mais des raisonnements de ce type, sur comment le numérique rend débile à l’école (qui en viendrait presque à remplacer le credo c’est les jeux videos qui rendent violent) j’en vois passer 100 par semaine, y compris dans nombre d’études très bien markétées dont les résultats sont connus à l’avance.

Je serais le premier à gueuler contre la manière dont est fait le numérique à l’école, il y a un tel gaspillage et un tel gâchis… Mais on fera rien avancer avec ton type de raisonnement ça j’en suis certain.&nbsp;








Coeur2canard a écrit :



Selon de quoi on parle tablettes et ordis n’apportent pas les mêmes choses. Je connais des profs utilisateurs qui sont très contents avec leurs tablettes.

Et surotut qu’est-ce qu’un ordi performant&nbsp;apporte dans des établissements scolaires? Tu veux leur faire faire quoi aux élèves? du Photoshop?

Une tablette avec clavier et souris, et tu t’y retrouves niveau bureautique pour tout ce qui est suite office par exemple (on parle d’usages au primaire/collège donc pas de faire des macros de batard ou de la mise en page de ceinture noire 3ème dan).

A noter aussi que depuis pas mal d’années des tonnes d’applis sortent sur iOS/Android et pas sur Windows. Du coup, ce qui se fait de mieux comme derniers softs au niveau pédagogique, ben c’est pas sur ordi que tu les trouves.&nbsp;

Les manuels numériques (tout un sujet mais j’entends déjà ceux qui me diront que les manuels papiers c’est mieux), pas évident sans la mobilité que permet une tablette.



Aujourd’hui dans les établissements, les profs ont un vrai pb : les mecs veulent tout ce qui marchait bien sur ordis avant (y compris du flash), mais il veulent aussi la dernière applis iOS ou Android au top…&nbsp;

MAis ce dont j’ai la (vague) impression c’est que ce qui se fait de plus intéressant aujourd’hui, c’est côté applis, et c’est pas sur Windows dont toute la richesse passée commence à appartenir au passé justement

.&nbsp;

Pour finir n’oublie pas la question du coût : un ordi performant (mais je ne sais pas très bien ce que tu mets derrière cet adjectif) ça coute cher, les tablettes qui sont achetées pour les écoles ne le sont pas toujours





Tu soulèves ici des points très intéressants.



Non, je doute qu’ils fassent du Photoshop ou de la mise en forme digne d’un grand maître sur Excel, mais je doute que les professeurs utilisent à chaque cours des applications… je pense que l’enseignement restera partagé (dans quelle répartition en revanche, ça reste à voir) entre les méthodes “traditionnelles” et les méthodes “numériques”. Par conséquent, de mon point de vue du moins, l’usage de ces tablettes sera davantage orienté vers la consultation de supports de cours spécifiques ou l’utilisation ponctuelle de certaines applications qu’autre chose.

&nbsp;

Pour les manuels numériques, je préfère (mais préférence purement personnelle ici cependant) les versions papiers… ça n’engage que moi mais j’ai toujours détesté la lecture d’un livre ou d’un manuel sur tablette, téléphone ou PC.



Pour les ordinateurs plus récents dont je parlais, loin de considérer les cas que j’ai pu rencontrer personnellement comme des généralités (même si d’après ce que j’ai pu voir et entendre, ce n’est pas trop éloigné de la vérité), je parle simplement de remplacer les vieux postes Dell ou Intel vieux de plus de dix ans et qui tournent sur du Pentium auxquels j’ai eu droit de l’école primaire au lycée, par des modèles plus récents avec du matériel plus adapté.



Certes, pour la maternelle c’est peut etre trop tot.

ALors il faut qu’à la maison aussi, il fasse des beaux patés de peinture, forbidden le smartphone de maman.


Les pédagogues qui se sont penchés sur la question de l’utilisation des sens en interaction ne s’intéressaient pas au tableau, mais ont conçu des objets à manipuler par les enfants.



Quasiment ignoré à l’école France (sauf dans de très rares classes dont ceux qui y sont passés conservent la nostalgie très longtemps), mais pas des orthophonistes.



En parlant des orthophnistes, je constate que dans mon désir de vouloir mettre en évidence le toucher, j’ai oublié que la gestuelle est à prendre en compte aussi (on pourrait d’ailleurs compter la perception de la position des constituants du corps comme d’un sens spécifique au même titre que les 5 classiques).



Pour ce qui est du passage au tableau, mon souvenir des petites classes (là, on peut dire que je parle d’autrefois <img data-src=" />) n’en comprends aucun craie en main. La craie, on en avait dans nos affaires, avec l’ardoise…

Les (rares) passages au tableau étaient 100% pour de l’oral: récitation de poésie ou de table de multiplications.


J’ai envie que toutes les lois sont pondu par des gens qui sont déconnecté de la réalité.



Surtout en matière éducation. Presque tout les politicien(ne)s ont été dans une école privé.&nbsp;


Sérieux, quand tu fais des cours de math et tu dois tracé avec ton doigts les courbes, c’est nawak.








Kerghan a écrit :



Tu soulèves ici des points très intéressants.



Non, je doute qu’ils fassent du Photoshop ou de la mise en forme digne d’un grand maître sur Excel, mais je doute que les professeurs utilisent à chaque cours des applications… je pense que l’enseignement restera partagé (dans quelle répartition en revanche, ça reste à voir) entre les méthodes “traditionnelles” et les méthodes “numériques”.&nbsp;





&nbsp;On se rejoint pas mal alors. &nbsp;Si ce n’est que pour moi y a pas de méthodes tradi VS des méthodes numériques. Les outils évoluent, c’est dommage de s’en priver. En pratique c’est sûr que des profs y vont à reculons, parce que c’est chronophage et stressant d’introduire un matos qu’on ne maitrise pas.

&nbsp;



Kerghan a écrit :



Par conséquent, de mon point de vue du moins, l’usage de ces tablettes sera davantage orienté vers la consultation de supports de cours spécifiques ou l’utilisation ponctuelle de certaines applications qu’autre chose.





C’est déjà bcp le cas! En ce qui me concerne je n’aimerais pas du tout qu’un écran / wifi squatte en &nbsp;permanence la table de classe de mes gosses. Mais sortir une tablette pour voir le corps humain comme aucun bouquin le fera, manipuler un globe plutôt qu’avoir une carte figée sur parpier, libérer les profs de quelques exercices de bas niveau (type qcm sans grande valeur ajoutée)… ok.&nbsp;

&nbsp;



Kerghan a écrit :



Pour les manuels numériques, je préfère (mais préférence purement personnelle ici cependant) les versions papiers… ça n’engage que moi mais j’ai toujours détesté la lecture d’un livre ou d’un manuel sur tablette, téléphone ou PC.





Pareil que toi quant à ma préférence personnelle&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;ma nana se fout de moi quand je pars avec des tonnes de bouquins en vacances quand elle en a 100 fois plus dans son kobo mais on ne se refait pas… Dans le cadre de l’école le poids des cartables n’est qd même pas à négliger. Et la place des manuels aussi : aujourd’hui ils sont de moins en moins utilisés et coûtent plus chers que jamais.&nbsp;

En revanche les manuels numériques ont vocation à être enrichis par rapport au papier (mais dans la plupart des cas c’est de la fumisterie).&nbsp;



&nbsp;



Kerghan a écrit :



Pour les ordinateurs plus récents dont je parlais, loin de considérer les cas que j’ai pu rencontrer personnellement comme des généralités (même si d’après ce que j’ai pu voir et entendre, ce n’est pas trop éloigné de la vérité), je parle simplement de remplacer les vieux postes Dell ou Intel vieux de plus de dix ans et qui tournent sur du Pentium auxquels j’ai eu droit de l’école primaire au lycée, par des modèles plus récents avec du matériel plus adapté.



Je vois encore des collèges avec des ordis du jurassic sous XP… je te comprends mieux en tout cas et je suis plutôt d’accord.&nbsp;



Il y a bcp d’objets à manipuler dans les petites classes, la tendance n’est pas à la baisse à ce niveau là. Des petites startups ont même vu le jour récemment sur ce créneau (et sans une once d’écran ou d’électronique dans leur produit).&nbsp;

Je peux au moins te rassurer sur ce point : utiliser le numérique ne se fait pas forcément aux dépens d’autre chose, et ne remplace pas certaines recettes bien éprouvées : rien de tel qu’une bonne balade en forêt pour aller voir la nature.&nbsp;

MAis quand l’outil évolue, il faut éviter d’être dogmatique. A l’époque, l’imprimerie avait fait hurler parce que les livres perdaient leurs ames en meêm temps que la calligraphie et devenaient moins intéressants à lire. Le stylo à plume remplaçant le duo plume/encrier aussi : et quelque part oui c’est une forme de pratique demandant une certaine dextérité que l’on n’abandonne. MAis on y gagne autre chose et ce qui est perdu peut souvent être compensé.


Et en relisant un peu tes messages, il me semble que tu te focalisais plutôt sur la fin du primaire et le collège.



En tout cas, ravi de voir que des sociétés se placent sur le sujet des manipulations. Souvent, on peut faire avec des objets simples et il y a des instit. motivés qui les fabriquent eux-même, mais avec un peu de chance, un jour une société sur ce marché arrivera à obtenir l’attention des puissants et les crédits pour ce genre de chose seront plus faciles à débloquer.








Coeur2canard a écrit :



Là-dessus pas de pb je suis d’accord. Je travaille dans le secteur du numérique à destination des établissements scolaires, et je peux te dire que j’en vois des fails et des tonnes de matos sous/mal utilisés.

Mais dire qu’un tableau noir c’est mieux faut vraiment m’expliquer. Dire que de la tune est foutue en l’air parce qu’on balance des trucs sans qu’il y ait la formation ou les ressources derrière ça oui.







Si tu veux des explications va voir du côté des pédopsychiatres et tu comprendras qu’un enfant n’est pas un adulte et que ses modes d’apprentissage ne sont pas les mêmes que les nôtres. Je pense que levhieu a un peu d’expérience dans le domaine quand il parle de tactile, de toucher. Avant 6 ans, et ce quel que soit l’usage, l’écran est à bannir car il interfère avec le développement indispensable de l’enfant, quand il ne prépare pas de futurs troubles. Je pense qu’il se justifie uniquement en fin de primaire et surtout à partir du collège pas avant. Et franchement je préférerai un dédoublement de toutes les classes en primaire que de mettre du numérique là où c’est inutile. 40% des élèves montrent de lourdes lacunes en lecture, écriture et calcul en entrant en 6 ème. Je doute que le numérique en collège remette les pendules à l’heure.





« Les profs, eux, s’en foutent, ils ont compris depuis longtemps, pour la plupart d’entre eux, que [b]ce ne sont pas les tablettes qui vont changer quoi que ce soit. »

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JE vais déjà voir du côté des pédopsychiatres, chronobiologistes, spécialistes des sciences coginitives… je lis des tonnes de trucs sur le sujet (ce qui ne fait pas de moins un cador sur toutes les questions, juste pour te dire que je m’intéresse bcp à tout ça).

Mais déjà sache que tu peux mettre 95% des études sur le sujet à la poubelle qu’elles aillent dans un sens ou dans l’autre : des échantillons ridicules, des méthodologies peu expliquées car douteuses et présentant trop de lacunes, pas de vrai suivi. et surtout des études qui concluent sur ce quelles avaient envie de conclure dès le début. Mais y a tjs du monde pour venir te sortir le chiffre qui tue genre les enfants avec un écran dès tel âge ben ils apprennent 15% moins vite (je caricature à peine).

&nbsp;

Pour ce que tu dis sur les écrans, pas besoin d’être bac+10 et d’avoir fait 5 thèses sur le sujet : laisser pourrir un gosse devant un écran, ça craint. J’ai moi même un coté vieille école à bien des égards, mais j’essaye de ne pas rentrer dans une posture dogmatique en prônant pour les autres mes vérités personnelles. Ensuite tout ce que tu fais avec un écran n’est pas à mettre au même niveau, tu peux être plus ou moins actif. As-tu déjà lu quelques études, bien concrètes elles, sur ce que des enfants autistes sont capables de communiquer avec un écran et pas autrement?&nbsp;

Plutôt que chercher à mettre tout le numérique à la poubelle, en l’arrosant en prime de l’eau du bain, j’ai bcp de mal à trouver des communautés dans mon secteur qui réfléchissent simplement et positivement aux apports potentiels des outils (et sans se toucher là-dessus : tant d’usages / applis sont ridicules à vouloir numériser des choses qui n’ont pas besoin de l’être… voir la pléthore d’applis de type “je lève la main” alors qu’il suffit tjs de… lever la main)

&nbsp;








trOmAtism a écrit :



En plus, la craie sa nique les ordinateurs.



C’est quoi une nique? Et tu parles de la nique de qui/quoi? <img data-src=" />



Je suis assez dubitatif sur la valeur ajoutée de ce genre de trucs par rapport à une mini interro en début de cours pour le QCM, et l’exo au tableau pour la tablette à chaque élève


Il me semble avoir fait une ou deux sessions de geogebra en cours de maths au lycée


Pas encore lu tous les commentaires, mais par PC performants, j’imagine qu’il veut dire que ca ne met pas 10 minutes à charger ta session par exemple. Faut pas prendre juste le PC, mais tout le réseau en compte.

Un PC qui a 5 ans ca suffit, mais brancher sur un réseau qui en a 15, ca pique



Ensuite, faut aussi voir le nombre de PC/élève.

J’aimerais bien les chiffres officiels, mais je pense qu’en disant qu’au collège, il y a 1PC pour 20 élèves je dois pas être loin de la vérité..

En avoir plus ne serait pas un mal je pense








tpeg5stan a écrit :



Je suis assez dubitatif sur la valeur ajoutée de ce genre de trucs par rapport à une mini interro en début de cours pour le QCM, et l’exo au tableau pour la tablette à chaque élève



Disons que&nbsp;c’est moins formel que l’interro qui fait trembler, et ça permet de repérer les élèves qui ont décroché&nbsp;et qui n’oseront jamais le dire. C’est aussi infiniment plus rapide puisque le smartphone affiche quasi instantanément les résultats. Corriger une interro, ça prend du temps!

&nbsp;

Ca permet aussi au prof de voir s’il n’a vraiment pas été clair.









Coeur2canard a écrit :



JE vais déjà voir du côté des pédopsychiatres, chronobiologistes, spécialistes des sciences coginitives… je lis des tonnes de trucs sur le sujet (ce qui ne fait pas de moins un cador sur toutes les questions, juste pour te dire que je m’intéresse bcp à tout ça).

Mais déjà sache que tu peux mettre 95% des études sur le sujet à la poubelle qu’elles aillent dans un sens ou dans l’autre : des échantillons ridicules, des méthodologies peu expliquées car douteuses et présentant trop de lacunes, pas de vrai suivi. et surtout des études qui concluent sur ce quelles avaient envie de conclure dès le début. Mais y a tjs du monde pour venir te sortir le chiffre qui tue genre les enfants avec un écran dès tel âge ben ils apprennent 15% moins vite (je caricature à peine).

 

Pour ce que tu dis sur les écrans, pas besoin d’être bac+10 et d’avoir fait 5 thèses sur le sujet : laisser pourrir un gosse devant un écran, ça craint. J’ai moi même un coté vieille école à bien des égards, mais j’essaye de ne pas rentrer dans une posture dogmatique en prônant pour les autres mes vérités personnelles. Ensuite tout ce que tu fais avec un écran n’est pas à mettre au même niveau, tu peux être plus ou moins actif. As-tu déjà lu quelques études, bien concrètes elles, sur ce que des enfants autistes sont capables de communiquer avec un écran et pas autrement? 

Plutôt que chercher à mettre tout le numérique à la poubelle, en l’arrosant en prime de l’eau du bain, j’ai bcp de mal à trouver des communautés dans mon secteur qui réfléchissent simplement et positivement aux apports potentiels des outils (et sans se toucher là-dessus : tant d’usages / applis sont ridicules à vouloir numériser des choses qui n’ont pas besoin de l’être… voir la pléthore d’applis de type “je lève la main” alors qu’il suffit tjs de… lever la main)





Si tu as une étude sérieuse (je dis bien sérieuse, donc documentée, publiée) qui montre un vrai apport du numérique, surtout chez les jeunes enfants, je suis preneur.

De mes lectures, seuls les enfants ayant une profonde difficulté peuvent en bénéficier. Pour les autres il n’y a aucun bénéfices. Par exemple des neuroscientifiques semblent montrer que l’écriture manuscrite est nécessaire à une meilleure capacité à lire et à mémoriser.

Je dis donc attention à ne pas vouloir revenir en arrière sous prétexte d’être plus moderne



J’ai le plus grand mal à trouver des études sérieuses sur le sujet, que ce soit dans un sens ou dans l’autre…

Et apr ailleurs attention! j’ai pas dit que les écrans c’était cool pour les plus jeunes, et j’ai dit plus haut mon attachement (personnel, je n’en ferai pas une règle) au papier.

J’ai lu le papier que tu as mis en lien, il ne s’agit aucunement d’une étude, mais d’un article surtout rempli de “on dit” et ’d”autres ont prouvé que” (mais je le trouve intéressant et je n’essayais pas de le rabaisser). Ca me parle parce qu’effectivement il me semble qu’écrire à la main est un processus intéressant et qu’il faut savoir tracer les lettres pour mieux les reconnaître. Paradoxalement tu vois en ce moment un paquet d’applis arriver dans les stores pour apprendre l’écriture cursive, avec des applis qui montrent à l’enfant le tracé, lui font refaire au stylet et le corrige s’il n’a pas les bons mouvements. Ce type d’applis a de plus en plus la côte, personnellement je suis plutôt dubitatif.&nbsp;

Enfin et surtout, le numérique ne se fait pas forcément aux dépens de plein de choses, y compris le stylo et le papier. Il ne vient pas se substituer en tout (bien qu’infiniment plus efficace dans pas mal de domaines sur un plan pratico-pratique), il faut le voir comme un complément. C’est pas parce que y a un TBI ou des tablettes dans une école que les enfants arrêtent d’écrire.&nbsp;

Pour en revenir aux études je t’envoie les qqs unes que j’aurais pu sourcer ça en MP ce soir (hésite pas à me relancer si oubli)


C’est clair, les infras réseaux des établissement sont loin d’être au top, cela ressemble plus à une LAN Party en BNC…



30 clients simultanés en Wi-Fi ? pas vraiment. Le setup est un peu “tricky” à faire (band steering, load balancing, etc.) mais les solutions existens aussi bien côté AeroHive qu’Aruba.



Après cela à un coup.


Cerveau&psycho est édité par le groupe Pour la science donc un peu du niveau de La recherche. Le document n’est donc pas une publication scientifique mais un article de vulgarisation d’un bon niveau et tu verras que les études des deux chercheurs du CNRS sont en biblio en fin d’article. Tu feras difficilement mieux en terme d’info sauf à avoir directement la publication.

Le numérique ne se substitue pas à tout mais il y a des arbitrages à faire au niveau budget et là ça coince souvent (en tout cas en primaire) car le numérique a un coût non négligeable. Je le redis mais je préfère plus de prof que d’avoir du numérique en petite classe. Après pour le collège pourquoi pas mais ne pas croire que c’est la panacée.

Et OK pour les études


j’en suis bien conscient d’ou ma mention d’un coût monstrueux pour le développement le maintient et la sécurisation, et j’entends cela pour l’infrastructure et l’applicatif sans oublier le personnel bien évidemment.


Pour l’avoir testé, c’est vraiment gadget, et les étudiants qui ne comprennent pas ne répondent de toute façon pas, ils sont trop occupés à essayer de comprendre.&nbsp;



Je ne vois pas ça remplacer un contact physique avec les profs qui doivent expliquer.


Pour une fois que je suis d’accord avec ce GVT… Il est grand temps d’arrêter cette mascarades. Ca fera aussi baisser le taux de dyslexie et donc d’illettrisme, par la même occasion.<img data-src=" />


Non mais le problème à la base, c’est que ce n’est PAS à l’école de fournir un équipement PERSONNEL aux enfants.



Quand bien même on mettrait de côté le problème des malhonnêtes ou des brise-tout.

Une (enfin, plutôt 3 XD) salle(s) informatique(s) avec de vrais bons ordinateurs en dual-boot, sur lesquels tu organise en tournant les classes différents cours d’initiation ou d’acquisition de compétences spécifiques, ça c’est un vrai programme.




  • Coût maîtrisable (enveloppe plus réduite aussi bien sur les machines que l’écosystème qui va avec).

  • Maintenance plus facilitée (machines sur un même réseau, un admin compétent qui verrouille le tout et ça roule).

  • Utilisation facilitée (vu que tu maîtrises l’environnement, pas de risque que des malins viennent changer l’interface).

  • Exploitation des ressources à 100% (hors heures de cours, les enseignants peuvent les utiliser aussi).



    Le passage à un ENT à 100% c’est un bel objectif mais en l’état actuel des choses complètement utopique. À fortiori si ça doit inclure l’équipement de bout en bout de la chaîne.

    Mieux vaut rester sur l’ancien système (matériel à demeure, les élèves se bougent le cul) et mettre le budget dégagé sur la formation/l’embauche de profs additionnels et la mise en place de l’ENT proprement dit (ça se fait, mais lennnntement).


Quant à la question manuels vs tablettes… Elle ne se pose pas. <img data-src=" />



 Pour les enfants, la tablette comme support d'apprentissage unique est une aberration : fatigue visuelle importante, praticité moindre pour la lecture continue, font du périphérique un très mauvais choix pour les manuels. En revanche effectivement pour proposer de l'apprentissage interactif c'est top, mais ça ne représente jamais 100% (ni même 50%) de l'apprentissage (et on a pas actuellement les moyens de changer le ratio).     Bref, retour au constat précédent : l'EN n'a ni les moyens ni la mission d'équiper les enfants à leur place, à fortiori quand le reste de l'écosystème d'un vrai enseignement numérique n'en est qu'aux balbutiements. D'ici à ce que ce soit au point, il y aura des tablettes suffisamment peu chères et suffisamment puissantes pour que n'importe qui puisse équiper son gamin à peu de frais de toute façon. XD   






 Pour les collégiens et lycéens, qui doivent se trimballer une dizaine de bouquins par jour, le meilleur support ce n'est pas la tablette mais la liseuse : bien que n'ayant pas le même confort qu'un vrai livre, elle évite au moins la fatigue visuelle et l'autonomie famélique des tablettes. De plus, de par ses limites techniques intrinsèques (pas de son, FPS = 1/s au mieux, noir&amp;blanc, wifi uniquement parfois, processeur famélique), elle bloque naturellement la plupart des dérives relou à fliquer par les profs (basiquement tout site lourd ou interactif type Facebook, tout multimédia type audio/vidéo, tout jeu). ET par voie de conséquence, se révèle également bien moins intéressante à voler/revendre vu que peu de gens apprécient réellement les liseuses. <img data-src=">  






 Donc si d'aventure l'Éducation Nationale voulait vraiment persister à jouer au bon samaritain, seul ce type d'équipement devrait être envisagé pour équiper les élèves.

Je pense qu’ils vont plutôt le mettre dans un coffre fort électronique. On est plus au XXéme siècle que diable.


Je&nbsp;





Citan666 a écrit :



Non mais le problème à la base, c’est que ce n’est PAS à l’école de fournir un équipement PERSONNEL aux enfants.&nbsp;&nbsp;



&nbsp;Alors techniquement ce sont les collectivités mais je pinaille. Et sinon les équipements sont loin d’être individuels pour la plupart. Tout le monde a l’exemple en tête de Hollande fournissant des ipads pour les collèges en Corrèze, mais si certains départements on reproduit, la majorité ont opté pour une solution de classe mobile (des tablettes dans une valise où elles peuvent être chargées et transportées d’une classe à l’autre). Dans les écoles (primaire) ce ne sont que des classes mobiles.









Citan666 a écrit :



Quand bien même on mettrait de côté le problème des malhonnêtes ou des brise-tout.

Une (enfin, plutôt 3 XD) salle(s) informatique(s) avec de vrais bons ordinateurs en dual-boot, sur lesquels tu organise en tournant les classes différents cours d’initiation ou d’acquisition de compétences spécifiques, ça c’est un vrai programme.




  • Coût maîtrisable (enveloppe plus réduite aussi bien sur les machines que l’écosystème qui va avec).

  • Maintenance plus facilitée (machines sur un même réseau, un admin compétent qui verrouille le tout et ça roule).

  • Utilisation facilitée (vu que tu maîtrises l’environnement, pas de risque que des malins viennent changer l’interface).

  • Exploitation des ressources à 100% (hors heures de cours, les enseignants peuvent les utiliser aussi).&nbsp;



    Ce que tu dis est bien sur le papier mais c’est faire fi de plusieurs facteurs et lourdeurs inhérents aux établissements scolaires. Les salles informatiques coûtent plus chères que tu ne le crois et entrainent une lourdeur logistique, des manques de dispo (faire X3 ce serait l’idéal mais on peut rêver, manque de place dans les collèges, salles à cabler + coût mobilier). &nbsp;De même un bon admin change tout dans un collège (qui a son propre serveur d’identification / connexion / réseau local) mais il y en a souvent un pour 2 collèges voire plus, et les postes d’AED (des contrats précaires dans les établissements type surveillant) TICE (donc dédiés à l’informatique) sont supprimés dans les collèges (à qui on demande de s’équiper&nbsp;<img data-src=" />).&nbsp;

    La réalité c’est que les profs sont concernés à plein de problématiques techniques lourdes, il y a un référent numérique qui fait qqs heures sup mais ça mériterait un poste à plein temps.&nbsp;

    Concernant la maitrise de l’environnement il ne fauit pas croire, des solutions Android voire MS/iOS proposent des choses (mises à jour maitrisées, gestion/contrôle de la flotte via un MDM, etc.). Et les profs ont des logiciels permettant de piloter les tablettes en classe (accès au web/appli/envoi de ressources…).&nbsp;









Citan666 a écrit :



Quant à la question manuels vs tablettes… Elle ne se pose pas. <img data-src=" />



  Pour les enfants, la tablette comme support d'apprentissage unique est une aberration : fatigue visuelle importante, praticité moindre pour la lecture continue, font du périphérique un très mauvais choix pour les manuels. En revanche effectivement pour proposer de l'apprentissage interactif c'est top, mais ça ne représente jamais 100% (ni même 50%) de l'apprentissage (et on a pas actuellement les moyens de changer le ratio).     Bref, retour au constat précédent : l'EN n'a ni les moyens ni la mission d'équiper les enfants à leur place, à fortiori quand le reste de l'écosystème d'un vrai enseignement numérique n'en est qu'aux balbutiements. D'ici à ce que ce soit au point, il y aura des tablettes suffisamment peu chères et suffisamment puissantes pour que n'importe qui puisse équiper son gamin à peu de frais de toute façon. XD    






  Pour les collégiens et lycéens, qui doivent se trimballer une dizaine de bouquins par jour, le meilleur support ce n'est pas la tablette mais la liseuse : bien que n'ayant pas le même confort qu'un vrai livre, elle évite au moins la fatigue visuelle et l'autonomie famélique des tablettes. De plus, de par ses limites techniques intrinsèques (pas de son, FPS = 1/s au mieux, noir&amp;blanc, wifi uniquement parfois, processeur famélique), elle bloque naturellement la plupart des dérives relou à fliquer par les profs (basiquement tout site lourd ou interactif type Facebook, tout multimédia type audio/vidéo, tout jeu). ET par voie de conséquence, se révèle également bien moins intéressante à voler/revendre vu que peu de gens apprécient réellement les liseuses. <img data-src=">  






  Donc si d'aventure l'Éducation Nationale voulait vraiment persister à jouer au bon samaritain, seul ce type d'équipement devrait être envisagé pour équiper les élèves.







Ton observation est logique mais pour moi qui navigue d’un établissement à l’autre elle tape un peu à côté.&nbsp;

Le manuel numérique, quant à lui, ne tient pas encore ses promesses mais certains sont chouettement enrichis de ressources multimédias bien pensées (pense à la différence que ça peut faire dans des matières comme les langues… toutes en fait). Une liseuse basique ne suffit pas tjs.

Mais la vraie question des manuels, c’est déjà leur légitimité à l’heure actuelle. Tous les étabs en achètent en masse (papier et/ou numérique) et ça coûte un fric fou… pour des ressources figées sur papier (les manuels numériques font pas souvent mieux) VS quantité de ressources gratuites aussi bien foutues. Et surtout, la plupart des manuels sont à peine utilisés et même souvent jamais! Le sacrosaint manuel a pas mal vécu, il est facile pour les profs de trouver plus de choses, souvent de meilleures, en les personnalisant, sur le web.&nbsp;

Je suis d’accord pour la fatigue des yeux sur les tablettes, mais là aussi faut sortir d’une vision fantasmée : même en cas d’équipement individuel des élèves, la plupart du temps les tablettes ne sont pas sur les bureaux et ne sont sorties que pour certaines activités. Et bien des profs font complètement l’impasse sur ce matériel.&nbsp;



Pour finir tu omets comme la plupart des commentateurs le principal avantage de la tablette : aujourd’hui des tonnes d’applis hyper sympas sur tel ou tel sujet, de la découverte du corps humain à celle de l’espace, des tonnes de ressources interactives, d’applis top pour les langues, utilisation de Scratch, et, même si ça choque, d’applis pour les plus jeunes et d’apprentissage de notions de base (à utiliser avec modération, mais franchement pas inintéressant).&nbsp;

Aujourd’hui, contrairement à ce que pensent naturellement les pécéistes (du moins les tenants des PC dans les étabs, moi je suis un pur pécéiste), les ressources intéressantes, bien pensées en termes d’ergo et de pédagogie, sortent sur bcp plus sur iOS/Android que sur Windows.&nbsp;









Coeur2canard a écrit :



Tous les étabs en achètent en masse (papier et/ou numérique) et ça coûte un fric fou… pour des ressources figées sur papier (les manuels numériques font pas souvent mieux) VS quantité de ressources gratuites aussi bien foutues. Et surtout, la plupart des manuels sont à peine utilisés et même souvent jamais!&nbsp;



ahah, c’est tellement vrai.



Quand tu perdais un bouquin, tu vendais tout à gibert et tu payais les 100 euros, ça coûtait moins que repayer l’exemplaire en question.



Je me souviens du manuel d’histoire en première/terminale, tu avais des trucs d’un niveau : -question 1 : où se réfugient les civils de la photo, question 2 pourquoi les civils de la photo se réfugient dans le métro<img data-src=" />

&nbsp;

ou bien : (une colonne de chars) quelle arme prédomine sur ce champ de bataille&nbsp;<img data-src=" />&nbsp;(j’avais écrit : “le tazer” au crayon à papier, j’avais un humour au moins aussi merdique que maintenant à l’époque)







&nbsp;



Heu, concernant les tablettes je n’omets absolument pas l’existence de chouettes ressources. Mais ça ne change pas le problème : si l’on ne considère pas que l’équipement des étudiants est à la charge de l’EN, on s’en fout.



Libre aux profs de suggérer des ressources pour les élèves qui sont effectivement possesseurs de tablette.

Libre aux parents de s’intéresser par eux-mêmes à ce qui existe (de toute manière, un parent devrait TOUJOURS contrôler en permanence l’utilisation de la tablette et équivalent tant que le gamin n’a pas au moins 15 ans -avis perso- donc…)