Disney prend le contrôle de BAMtech et veut faire sécession avec Netflix dès 2019

Netflix se fait Mickey
Economie 4 min
Disney prend le contrôle de BAMtech et veut faire sécession avec Netflix dès 2019
Crédits : The Walt Disney Company

Disney a décidé de s'attaquer au marché du streaming et de la SVoD. Le géant américain vient en effet d'annoncer sa prise de contrôle sur BAMtech, un spécialiste de la question, la rupture dès 2019 de ses accords avec Netflix, et l'arrivée à cette date d'une plateforme de diffusion maison. 

La nuit dernière fut agitée pour Disney. Avec un seul communiqué, le géant américain du divertissement a secoué le marché du streaming vidéo, et plus particulièrement l'un de ses meneurs, Netflix. Jusqu'ici les deux entreprises travaillaient ensemble et en bonne intelligence, Disney proposant certains de ses contenus sur la plateforme de SVoD. Une donne qui va changer, dès 2019. 

Oncle Picsou a encore frappé

Ce changement passe avant tout par la prise de contrôle de BAMtech par Disney. Jusqu'ici, le géant américain en possédait une tranche de 33 % qu'il avait acheté contre un milliard de dollars, les 67 % restants étants répartis entre la branche médias de la Major League Baseball (57 %) et la National Hockey League (10 %). 

En échange de 1,58 milliard de dollars, Disney va se porter acquéreur d'une nouvelle tranche de 42 % du capital, ce qui amènera sa participation à 75 %. Selon l'entreprise, lors de sa dernière montée au capital, une clause prévoyait la possibilité d'une prise de contrôle d'ici quelques années, elle a donc seulement choisi d'accélérer ce processus. 

Au revoir Netflix

Si Disney s'intéresse à BAMtech, c'est parce que l'entreprise a mis au point un système de diffusion en streaming vidéo déjà assez largement utilisé aux États-Unis. Notamment par la NHL et la MLB, qui restent ses actionnaires, mais également par HBO, le PGA Tour, la WWE et même par Riot Games. Pour rappel, l'éditeur a cédé en décembre dernier pour six ans les droits de retransmission des compétitions de League of Legends, moyennant un minimum garanti de 50 millions de dollars par an. 

Disney prévoit donc la création pour 2019 d'une nouvelle plateforme de streaming, qui devrait proposer une bonne partie de son contenu. Par conséquent, ses accords de distribution avec Neflix seront interrompus à cette date, l'idée pour Disney étant d'essayer de contrôler l'ensemble de la chaîne de diffusion afin d'être gagnant à sur toute la ligne.

Pour Netflix, c'est une mauvaise nouvelle. Le contenu proposé par Disney sur son service est à même de drainer une partie de ses utilisateurs, notamment les familles, son absence se fera donc assez vite remarquer. En France, la différence ne devrait toutefois pas se faire sentir, les films et séries de Disney ayant quasi tous disparu du catalogue il y a quelques mois déjà.

En bourse, ces craintes se matérialisent par une chute de 3 % du cours de l'action de Netflix dans les échanges avant l'ouverture de la séance du jour. Disney de son côté recule de 3,5 %, égratigné par des résultats inférieurs aux attentes et une autre annonce, celle du versement de 177 millions de dollars de dommages dans une affaire opposant sa filiale ABC à un abattoir.

Heureusement pour lui, le géant de la SVoD a plus d'une corde à son arc et avait déjà prévu d'éventuelles défections de partenaires. Sa stratégie repose en effet sur la création de contenus et les investissements allant en ce sens s'accélèrent depuis plusieurs trimestres. Au total, Netflix entend dépenser environ 6 milliards de dollars cette année pour ses contenus, achats extérieurs et productions internes comprises. La récente acquisition de Millarworld va d'ailleurs dans ce sens.

ESPN doit aussi en profiter

Avant de s'attaquer à cette nouvelle plateforme, un autre projet verra le jour l'an prochain. Il consiste à la mise en place de l'infrastructure nécessaire pour un service de streaming de grande envergure dédié au réseau ESPN (filiale de Disney). 

Disney promet que ce nouveau service regroupera « approximativement 10 000 matchs en direct par an, de l'échelon régional jusqu'à l'international ». Sont notamment concernées les rencontres de la MLB, de la NHL, de la MLS, ainsi que des compétitions universitaires. Des packs ne comprenant qu'un seul sport seront par ailleurs proposés aux clients, afin de réduire le prix d'appel, que l'on imagine assez salé, au vu du coût des droits de diffusion pour ces compétitions.

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