Sur demande de la chaîne TF1, le Conseil supérieur de l’audiovisuel a donné son feu vert à la présence de publicité durant les journaux télévisés. Une présence déjà programmée par le décret de 1992 sur la régulation de la publicité audiovisuelle.
À l’occasion du renouvellement de son autorisation de diffusion, TF1 a émis plusieurs doléances devant la porte du Conseil d’État. Et l’une d’elles a obtenu l’adoubement du gendarme de l’audiovisuel. Elle vise en effet au grand saut, à savoir la présence de publicités dans les JT de la chaîne. Cette autorisation du CSA n’a pas été bien compliquée à décrocher puisque les pubs dans les JT sont prévues par un décret du 27 mars 1992.
Son article 15 prévoit en effet que « la diffusion des journaux télévisés (…) dont la durée est inférieure à trente minutes, ne peut être interrompue par des messages publicitaires ». A contrario, au-delà de trente minutes de JT, il peut y avoir coupure, sous le contrôle de l’autorité indépendante.
Dans son communiqué, le CSA rappelle néanmoins que les chaînes sont astreintes à respecter un plafond de 12 minutes de pub par heure. En clair, si TF1 introduit de la pub au milieu de ses infos, elle devra lever le pied sur les autres écrans sauf à être en infraction. Par ce biais, le CSA estime que TF1 pourrait toutefois gagner un supplément de 40 millions d'euros chaque année.
À l’occasion de sa demande de renouvellement, la chaîne avait d’autres souhaits. Elle voulait justement diminuer ses obligations de diffusion d’émissions d’information tout comme réduire le nombre de programmes destinés à la jeunesse. Elle souhaitait dans le même temps effectuer des promotions croisées avec LCI, histoire d’enfermer le temps de cerveau disponible dans une même bulle. Le CSA a rejeté ces trois vœux.