Valve a finalement déterminé quels seront les frais à verser pour faire apparaître un jeu dans le catalogue de Steam. L'éditeur a opté pour une somme faible et remboursable, ce qui devrait donc ouvrir sa boutique aux quatre vents.
Après avoir rendu le moteur de recommandation de Steam un peu plus transparent le mois dernier, Valve continue d'apporter de petites améliorations à sa plateforme, afin de la rendre plus attirante aux yeux des studios indépendants. L'idée générale étant à la fois de rendre la boutique plus accessible, même aux petites équipes de développeurs, tout en améliorant la visibilité de titres méconnus, mais pouvant plaire à certaines niches de joueurs.
Le feu est toujours vert
L'une des questions qui se posaient était celle de l'accessibilité de Steam pour les petits développeurs. Depuis 2013, Greenlight fait office, avec plus ou moins de succès, de barrage filtrant. Les développeurs y déposent un aperçu de leurs créations, et les joueurs viennent ensuite voter pour ceux qu'ils aimeraient voir débarquer sur la boutique.
Problème, le système qui jadis ne faisait entrer qu'un petit nombre de titres chaque mois, est progressivement venu déverser une quantité très importante de jeux sur le marché. De l'autre côté, certains développeurs contournaient le dispositif en offrant des clés gratuites aux joueurs qui votent pour eux sur Greenlight. De quoi complètement fausser les statistiques de Valve. Il fallait donc trouver un autre moyen.
T'as pas cent balles ?
Finalement, Valve a décidé d'opter pour une ouverture plus large en enterrant définitivement Greenlight au profit d'un autre système, simplement baptisé Steam Direct. Pour distribuer son jeu sur Steam, il suffira de s'inscrire sur la plateforme et de verser un dépôt de 100 dollars pour chaque jeu.
Cette mise initiale sera « recouvrable » explique l'éditeur. Dans l'idée, Valve ne prélèvera pas sa commission habituelle de 30 % sur le prix des premières ventes, mais une valeur moindre, jusqu'à ce que le studio récupère ses 100 dollars ainsi. Par la suite, les conditions habituelles de vente s'appliquent.
Au départ, Valve était plutôt partisan d'un droit d'entrée plus onéreux, de l'ordre de 500 à 5 000 dollars. Ce sont finalement des discussions avec les développeurs qui ont fait pencher la balance vers un tarif plus bas. En contrepartie de ce droit d'entrée réduit, Valve précise que les jeux candidats à l'entrée sur la boutique feront l'objet d'une surveillance accrue, notamment en vue d'éviter les malversations avec les cartes à échanger.
Curation et jeux à foison
L'afflux massif de jeux provoqué par cette nouvelle ouverture de la boutique va causer un certain nombre de problèmes, notamment sur la visibilité des titres. Déjà aujourd'hui, avec plus de 4 000 jeux lancés par an, certains ont bien du mal à se frayer un chemin jusqu'aux yeux des utilisateurs, qui parfois ignorent même l'existence de jeux appartenant à une niche qui leur plait.
La page Découvertes permet de résoudre en partie ce problème, mais Valve veut aller encore un peu plus loin en s'appuyant sur les curateurs. Valve veut ainsi « élargir le type de contenu que les curateurs peuvent créer, afin de leur permettre de fournir plus d’informations aux joueurs qui considèrent l’achat d’un jeu ». Cela passe notamment par la possibilité pour ces personnes de créer des listes en les catégorisant.
Autre idée de la plateforme : pouvoir leur fournir un accès anticipé aux jeux, afin qu'ils puissent donner leur avis dès le jour du lancement, qui est une période particulièrement cruciale pour les studios. Valve promet d'ailleurs de faciliter la rencontre entre studios et curateurs. Au bout du compte, les joueurs devraient donc « bénéficier de plus de recommandations de la part des curateurs adeptes de nouveautés ». Le prochain problème à résoudre pour Steam sera donc probablement de faire face à l'explosion du nombre de curateurs en quête de jeux gratuits.
Enfin, les curateurs seront à l'avenir plus visibles sur les pages de la boutique. « Si vous suivez un curateur, vous serez en mesure d’accéder plus facilement à ses remarques et impressions, et ce depuis de nouveaux endroits dans le magasin », précise ainsi Valve.