Quand l'institut Fraunhofer annonce la libération des derniers brevets autour du MP3, la rumeur court que le format audio est mort. Une exagération, quand il s'agit encore de l'outil de choix pour écouter de la musique en ligne, même si des alternatives plus performantes existent.
L'éloge funèbre du MP3 a peut-être été prononcé trop vite. Il y a quelques jours, l'institut Fraunhofer indiquait via un communiqué que les derniers brevets sur l'algorithme de compression sont tombés, fin avril. Le format est donc désormais libre, avec pourquoi pas une intégration plus aisée dans les distributions Linux, comme nous le notions.
La vie du MP3 n'est pas encore en danger
Pourtant, cette nouvelle a donné lieu à l'annonce de la « mort » du codec, conçu dans les années 80 et 90. Pour The Telegraph, par exemple, « les créateurs du MP3 le déclarent mort ». Il s'agit d'une interprétation très libre du communiqué, qui précise bien que même « si d'autres codecs audio plus efficaces avec des fonctions avancées existent, le MP3 est toujours populaire chez les consommateurs ».
Ce n'est pas l'essor du streaming musical qui contredira l'institut, certains des principaux services l'exploitant, quand il reste le format de choix en téléchargement payant. Notons tout de même, comme Fraunhofer lui-même, que des codecs comme l'AAC (largement utilisé par Apple) ou l'Ogg Vorbis (notamment chez Spotify) contiennent plus d'informations pour le même débit. Les parents du MP3 attendent d'ailleurs beaucoup du MPEG-H.
Des contraintes levées
En fait, cette libération pourrait donner une seconde jeunesse au codec, utilisable avec bien moins de contraintes, et toujours compatible avec la quasi-totalité des lecteurs audio logiciels et physiques. La popularité d'outils de compression comme LAME lui garantit une certaine pérennité. Si l'âge d'or du partage en pair-à-pair est passé, le codec risque donc encore d'avoir de beaux jours devant lui.
Il faudra sûrement attendre la généralisation de la musique numérique sans perte (par exemple en format ALAC ou FLAC) pour voir le MP3 s'en aller. Pour le moment, il s'agit encore d'un marché de niche représenté par des acteurs comme Qobuz en France et Tidal aux États-Unis, qui ne rivalisent pas avec les ténors du marché. La possible offre Hi-Fi envisagée par Spotify pourrait, tout de même, être un pas en ce sens.
Commentaires (139)
#1
ALAC ou FLAC c’est top, mais ça prend plus de place aussi…
#2
Fraunhofer sort une connerie, et une partie de la toile la répète obligeant l’autre à la démentir " />
Évidemment que l’expiration d’un brevet n’entraîne pas la disparition du produit concerné. Il suffit d’aller en pharmacie et de voir la longue liste des génériques. On utilise toujours et encore la roue, le papier, le couteau et la fourchette (enfin pas tout le monde). Bref, le syllogisme est tellement con que même les arguments de bon sens donnent l’impression d’être tartes.
#3
Toujours en attente de l’offre Hifi de Spotify d’ailleurs … :(
#4
Autant le brevet du MP3 (a priori exclusivement américain, non reconnu ailleurs) est monté au domaine public, qu’en est-il de la marque “MP3” ? Fait-elle partie du domaine public, ou bien doit-on payer une licence pour l’exploiter ?
#5
Tant qu’il restera des appareils dont c’est le format compressé de référence qui subsisteront (autoradios entre autres), il lui reste de beaux jours devant lui.
#6
Un Mp3 en 320Kbs, fait parfaitement l’affaire dans ma voiture qui n’est pas équipée d’un audio de studio. Je pense qu’il faut aussi choisir le format en fonction du matériel d’écoute.
#7
En fait, Fraunhofer n’a pas vraiment sorti de connerie. C’est juste une partie de la toile qui a dit des conneries en voulant faire des articles putaclic suite à l’annonce de Fraunhofer.
Ce n’est en effet pas Fraunhofer qui a dit que le MP3 est mort, Fraunhofer a juste annoncé l’arrêt du programme de licences, tout en rappelant le succès passé et présent (“still very popular”) du MP3 et en faisant un peu de promo pour des formats plus modernes (sur lesquels Fraunhofer a encore quelques brevets…) :https://www.iis.fraunhofer.de/en/ff/amm/prod/audiocodec/audiocodecs/mp3.html
#8
OGG vorbis master race !
#9
Pepe the frog n’a jamais été aussi vivant aussi
#10
Y a -t-il un codec en cours de développement ou une interface qui permettrai d’avoir une sorte de FLAC compressé (pour le gain de place) et un lecteur portable capable de remoduler ce flux en FLAC par le biais par exemple de ce que fait LG avec son V20 qui integre un DAC?
Merci
#11
#12
#13
La marque mp3 est effectivement toujours déposée :https://bases-marques.inpi.fr/Typo3_INPI_Marques/marques_fiche_resultats.html?in…
Mais il me semble pas que Technicolor ait déjà attaqué quelqu’un pour l’utilisation de la marque. Et dans la mesure où le MP3 a fait l’objet d’une norme ISO, je me demande si de fait le nom ne devient pas utilisable par quiconque se conforme à la norme (le logo c’est peut-être une autre histoire, mais la marque, ça me semble logique que quand tu fais un truc conforme à une norme, tu ais le droit de citer la norme en question…).
#14
flac est compressé, mais sans pertes.
mp3, ogg, aac, sont compressés, avec pertes.
Une perte est irréversible (si tu as gardé le CD d’origine pas de problème, hein" /> , je dis juste que tu ne sauras pas recréer un meilleur son que ton mp3 une fois que tu l’auras compressé en 92k)
#15
#16
MP3 est bien une marque de système de ventilations ?
mp3, c’est des appareils médicaux
tu as un mp3 qui serait vraiment mp3 dans le tas ? Je continue de chercher…
#17
Je pinaille, mais il me semble avoir lu que l’AAC a été créé par le Fraunhofer Insitut juste après le MP3 (cf le livre “A l’assaut de l’empire du disque” de Stephen Witt), et non par Apple.
#18
En parlant de cela j’ai entendu (cru luire quelque part) que le CD était en fait à 192 Kb/s quel est donc l’intérêt du 320 Kb/s si la source est du 192 ? ou j’ai rien compris ?
#19
La qualité auditive chez le consommateur de MP3 est une référence. C’est pour cela d’ailleurs que ce format n’est pas encore prêt de mourir.
#20
Je pense que ce doit être ça : https://bases-marques.inpi.fr/Typo3_INPI_Marques/marques_fiche_resultats.html?in…
et tu as eu un refus de protection dans certains pays.
Effectivement, à creuser
edit: wtf, comment les liens meurent, le site de l’inpi a été fait par des pinguins stagiaires ou bien
#21
Mouais le jour ou ma bagnole gérera les formats sans pertes de données payants prouquoi pas (flac et alac ne sont pas gratuits non plus hein…)
#22
Le bitrate ne veut rien dire sans son codec.
Par exemple 64kb/s en AAC peut être supérieur à du 128kb/s MP3.
#23
#24
#25
#26
M.POKORA
M.POKROA
M.POTROA
M.PO3
M.P3
MP3 ?
#27
le pire c’est que c’est un jeu de mots du même prdre de grandeur " />
https://fr.wikipedia.org/wiki/MP3_(album)
#28
#29
#30
Le mp3 que j’ai trouvé chez Technicolor (qui était co-détenteur des brevets sur le mp3) couvre ces produits :
Donc théoriquement, si Technicolor cherche à faire respecter sa marque, il peut bien attaquer quiconque utiliserait MP3 dans la marque ou le nom d’un baladeur, d’un logiciel, etc…
Après, je pense pas que ça puisse empêcher d’utiliser MP3 dans le descriptif d’un produit (pour mentionner le support du format standard MP3).
#31
#32
Ce mec est juste pathétique…
#33
ah oui, clairement.
Mais dans celui que tu as trouvé, tu n’as pas masse de restrictions et de réserves ?
J’ai vu marque refusée en allemagne, réserves en turquie, pologne, etc.
#34
" />
#35
Je n’ai toujours pas rencontré quelqu’un capable de distinguer le mp3 à 320 kbps d’un wav lors d’un test à l’aveugle. Ça existe sans doute, mais pour 99% des gens, la différence est inaudible.
Et pour l’entendre, il faut déjà :
Et puis l’audition décline avec l’âge, sans compter qu’elle est différente chez chacun.
Bref, à 320 kbps, le mp3 est impeccable et tout à fait suffisant. Si d’autres formats offrent la même qualité (voire mieux, mathématiquement parlant) tout en prenant moins de place, et qu’ils soient en plus reconnus par l’ensemble des appareils du marché (baladeurs, smartphone, auto-radios, et mêmes navigateurs Internet), c’est génial.
En attendant, c’est un standard satisfaisant, et personnellement, ça me ferait bien chier que le support du mp3 disparaisse, j’ai pas envie de me retaper le réencodage de toute ma collection à chaque fois que quelqu’un décide qu’on doit changer de standard.
Mais à mon avis, c’est pas près d’arriver.
#36
En effet, j’avais pas regardé l’historique, plein de refus et de réserves !
#37
En effet : « conçu en 1997 par le Fraunhofer-Institut. »
#38
C’est rapide, mais il n’empêche que c’est chiant d’avoir à le faire et à tout avoir en doublon.
#39
#40
[HS]
Yes! J’ai enfin trouvé un article gratuit!
(désolé mais j’ai du mal a les distinguer et vu qu’il y a de moins en moins de trucs gratuits a lire, en tout cas aujourd’hui -.-)
[/hs]
#41
#42
Ils vont directement sur Clef USB, je garde que les FLAC. Comme ça pas de doublon.
#43
Malgré l’annonce de sa mort, le MP3 est encore bel et bien vivant / Megadeath.mp3
Live After Death.mp3
" />
#44
Il y à deux choses qui empêche le format sans perte de progresser :
Pour l’instant les itruc et androdmachin proposent toujours aussi peut d’espace et certains virent le slot de carte mémoire externe et transports seront encore bruyant pendant de nombreuses années
Par contre concernant l’image il est vraiment temps de mettre certains format d’image au placard comme le GIF, JPG et PNG… Ont pourrais d’ailleurs établir un vrai standard commun pour les deux :
J’en ai ma claque de :
. Voir des gifs animés de 5 images qui prennent 6mo et qui font ramer mon navigateur
. Voir des capture d’écran source photo en png sur les site d’intégriste libriste de 5mo
. D’avoir des jpg baveux trop lourd à cause de cms en carton pates sur le traitement des images
Car au dela de la qualité d’écoute et de la place que ça prend pas beaucoup de monde ne ce pose la question sur le fait que toutes ces non optimisation sont en train de plomber internet. Par moment quand je vais sur certains vites si je ne bloque pas tout un tas de saloperie je navigue moins bien avec ma fibre 100 / 100 qu’avec mon adsl 10mb avec free…
#45
#46
https://fr.wikipedia.org/wiki/Better_Portable_Graphics
#47
#48
Les articles gratuits sont précédés soit d’une étoile, soit d’un éclair.
#49
Étrange réflexe d’annoncer sa mort alors que s’il n’est plus propriétaire, ce format pourrait justement commencer à vivre pleinement !
#50
#51
#52
#53
#54
#55
#56
C’est aussi le seul format nativement supporté sans codecs externes par tous les navigateurs supportant la balise audio.
#57
#58
#59
#60
Puisque ça parle de codecs audio, je vous conseille de regarder du côté d’Opus :
https://en.wikipedia.org/wiki/Opus_(audio_format)
C’est un format ouvert, et il donne une meilleure qualité que Ogg Vorbis et même AAC (et MP3 évidemment) à débit équivalent.
#61
Tout le monde connait le mp3, c’est devenu un terme générique pour désigner un fichier audio. Si jean-marie ou marie-jeanne veulent parler de flac ou de aac, ils vont dire tout simplement mp3. Sur une liste de choix de téléchargement ils prendront probablement le mp3 par défaut car c’est ce qu’ils connaissent.
#62
Quand j’estime que le mp3 n’était pas pleinement vivant malgré sa très grande propagation, c’est parce qu’il était verrouillé par son statut, qui empêchait notamment les distributions linux libristes pures de comporter les librairies d’encodage dans ce format. Désormais, il n’est plus entravé, le mp3 peut vivre pleinement.
#63
C’un grand classique. Une technologie est “géniale” tant qu’elle est brevetée.
Et dés que le brevet devient caduque, la technologie est “bof bof” limite “morte”.
#64
#65
le CD est à 1411.2Kb/s en fait…
#66
#67
héhé.
le monde de la consommation n’est pas mort.
#68
#69
#70
#71
bonne nouvelle que les brevets soit expirés sur le mp3, je suis curieux de voir comment va évoluer le projet LAME à la suite de ça.
http://lame.sourceforge.net/
Lame reste à la v3.99 de octobre 2011, donc n a pas évolué depuis > 5 ans. Les longues optimisations sur le mp3 ont donc toutes été faites, et le format souffre de limites de conception (et n a jamais été conçu pour la vraie transparence et les hauts bitrates, certains experts audio-technophile peuvent reconnaitre certains artefact même à 320k)
#72
Je viens de faire le test avec un casque-micro de qualité “bureautique”, branché sur la carte son VIA HD intégrée à ma carte mère (première génération de Core-i) et j’ai obtenu 5⁄6 " /> (1 loupé sur Katy Perry " />, peut-être pas assez d’aigus pour déterminer le morceau qui les restitue le mieux " />) …
Mais bon, ça ne m’empêche pas d’écouter du MP3 (Maison, Smartphone, Auto, etc…), encodés de 128Kbps pour les plus anciens à 320Kbps pour les plus récents " />
#73
@EricB
LAME s’est massivement développé à la fin des années 90 et durant les années 2000, à une époque où les brevets en rapport avec le format était actifs. La fin de la protection intellectuelle ne devrait en toute logique pas avoir d’incidence sur le développement du format, puisque les brevets n’ont jusque là jamais constitué un obstacle.
On peut d’ailleurs constater que l’âge d’or des formats avec pertes est révolu. Il y a 15 ans, il ne se passait pas un mois sans que sorte une nouvelle version de LAME MP3, d’Ogg Vorbis ou l’un de ses forks, de Musepack, de Nero AAC. Il y avait une forte attente : ceux qui rêvaient de transparence à 64 kbps pour stocker toujours plus sur des supports exigus, et ceux qui rêvaient de transparence sur les signaux les plus critiques avec des encodages compris entre 180 et 250 kbps.
Au fil des ans, la mémoire flash a gonflé alors que les prix se sont effondrés. La recherche des petits débits n’intéresse désormais plus le grand public. Les audiophiles intranquilles ont quant à eux basculé vers le lossless. Les développements en audio ne suscitent plus beaucoup d’intérêt, d’autant plus qu’un certain cap franchi, il devient difficile d’obtenir des gains de qualité qui n’entraînent pas occasionnellement des régressions.
Il suffit de comparer l’intérêt que suscitaient le MP3Pro ou l’arrivée de Vorbis au début des années 2000, à la très faible visibilité d’Opus qui semble pourtant être le format le plus avancé du moment, et qui en plus d’être libre a été intégré à des standards industriels. Il a tout pour plaire. Mais même les technophiles s’en fichent d’avoir un encodeur qui offre à 80 kbps une qualité comparable à un AAC à 100 kbps ou qu’un MP3 à 128. Alors les autres…
#74
Je n’ai aucune musique sur mon téléphone, j’utilise DSAudio pour lire la musqiue qui est chez moi sur mon Syno.
Sur mon tél, je peux l’avoir transcodée en MP3 à partir de plusieurs formats, donc le FLAC et l’AAC.
De la sorte que je peux utiliser mon ordi ou ma chaine en utilisant la source FLAC, et bénéficier du transcodage MP3 sur mes appareils mobile.
Je trouve ce système pas mal : une seule source avec une qualité maîtrisée, plusieurs utilisations possible avec des qualités qui correspondent assez bien à ces différentes utilisation (je n’ai pas vraiment besoin d’écouter du FLAC dans le train avec mon casque intra d’origine branché sur le jack 3.4mm, ou même avec mon casque bluetooth qui de toute façon transcode lui aussi…)
#75
Malgré l’annonce de sa mort, le MP3 est encore bel et bien vivant
Par contre, concernant Chris Cornell… " />
#76
#77
#78
#79
#80
#81
#82
#83
Mes mp3 d’il y a 20 ans marchent comme au premier jour, contrairement à mes K7 usées ou CD rayés " />
#84
Suis je le dernier mortel à avoir un baladeur et un smartphone ? Mon baladeur a une capacité de 64go (sd compris) et je mets tout le flac que je veux dessus ! J’ai mon Cowon J3 depuis 6 ans et je ne m’en lasse pas ! L’avantage est que je je ne consomme pas la batterie éphémère de mon smartphone :) et au pire j’écoute de temps en temps sur Qobuz de la musique en flac par stream sur mon iPhone.
#85
la batterie du mien tient, donc ça va…
par contre je n’écoute pas autant de musique que toi (juste en rentrant du boulot, un peu) et je télécharge depuis yte en compressé avec pertes…
#86
Sur de la musique stockée en local, la conso en énergie d’un smartphone est franchement négligeable si tu écoutes sur les écouteurs… Sauf événement exceptionnel (très long trajet ou week-end sans prise), c’est pas ce qui te feras manquer de batterie. A poids et encombrement équivalent, mieux vaut un smartphone et une petite batterie externe pour les cas particuliers (ou un des derniers smartphones avec une autonomie qui frôle les 2 jours d’utilisation raisonnable).
Les Cowon ont bonne réputation sur la qualité du son, donc je peux comprendre. Mais l’équation financière est quand même en faveur du 100% smartphone, à 250€ le baladeur…
#87
Ecouter de la musique en rue ou en voiture, le Mp3 est suffisant. Dans la maison le salon, il faut encore avoir la bonne acoustique pour profiter pleinement des gros formats audios
#88
Enorme? Je te suggère de faire un test abx avec un mp3 320k et du flac, tu pourrais (comme beaucoup) être étonné du résultat.
#89
#90
Je vois pas en quoi le fait que les brevets du mp3 tombent dans le domaine public le font mourir.
Tous les appareils du marché prennent en charge ce format (ce qui n’est pas le cas de l’ogg, du flac et même du wav), et je fais tous mes exports audio en mp3 sous Cubase, entre autres parce que mon autoradio (haut de gamme je précise) n’aime pas trop les autres formats…
#91
C’est surtout niveau fréquences, si ta musique utilise beaucoup de basses et d’aigus, tu tombes pile dans ce que le format mp3 supprime :-P
#92
De toute façon, tout dépend de la source (si l’enregistrement originel avait le bon matériel). Les remasterés, c’est remettre une couche à un plus haut niveau (mais ce n’est plus l’original, comme écouter un CD et un vinyl avec le matériel adéquat)
#93
Thomson n’avait pas sorti avec Fraunhofer un format MP3 parrallèle de meilleure qualité (mais doublant le poids) début 2000 ?
#94
Il s’agissait du MP3Pro. Le format ne doublait pas le poids, mais annonçait une réduction de moitié pour une qualité égale (équation très optimiste).
Thomson avait de son côté et en 2009 mis au point le MP3-HD, qui n’avait rien à voir avec de la HD, mais avec le lossless. Il s’agissait d’un encodage MP3 standard, avec création de données de correction qui permettaient au décodeur de regénérer l’original sans perte. Des formats lossless tels que WavPack et OptimFrog proposent cette articulation “lossy + données de correction” depuis plus longtemps encore. Mais avec le MP3HD les données de correction figuraient dans les tags ID3 (ce qui était très original, et permettait de n’avoir qu’un volumineux fichier au lieu de deux plus réduits). L’intérêt du format ? Cela permettait d’avoir un seul encodage, lisible sans perte sous certaines conditions (décodeur adapté), lisible quasi partout ailleurs (il s’agit d’une base MP3).
https://en.wikipedia.org/wiki/Mp3HD
#95
Ok, merci.
Concernant le poids, je me rappelle avoir essayé à l’époque et avoir eu une assez grosse croissance de taille, ce qui m’avait fait l’abandonner. Ptre mauvaise manip a l’époque.
#96
C’est un peu plus compliqué que ça en fait. La plupart des audiophiles honnêtes (ça existe) ayant pu déceler une différence sur certains morceaux, qu’elle se jouait sur la présences d’artefacts audio lié à l’algo de compression sur certains instruments (castagnettes, applaudissements …). Mais tous s’accordent à dire que la différence est perceptible très difficilement, sur des moments précis de certains morceaux (on appelle ça les “killer sample”), et avec un peu d’expérience. Donc dire que la différence entre un mp3 320k et du flac est “énorme” c’est soit :
Ou alors tu es le premier au monde a être capable de différencier nettement un mp3 320k d’un flac, et la ben bravo, mais fais quand même un test d’écoute avant d’affirmer ça, ça se met en place simplement sur foobar.
#97
#98
Le cutoff se fait uniquement dans les hautes fréquences.http://wiki.hydrogenaud.io/index.php?title=High-frequency_content_in_MP3s
#99
#100
#101
#102
#103
#104
Les 2 morceaux étaient parfaitement synchronisés, les niveaux égalisés, et quelqu’un changeait d’une version à l’autre pour toi sans que tu puisse visuellement savoir lequel était en train de jouer bien entendu. (un vrai test ABX dans les règles de l’art quoi)
Dans le cas contraire la seul chose que tu peut réellement déduire de ton test c’est que l’effet placebo et l’auto-persuasion sont 2 choses extrèmement puissantes, le simple fait de savoir quelle version est en train de jouer suffisant à te faire imaginer sentir des différences.
J’ai eu vent de tests pour mettre en avant la puissance de la psycho acoustique et des dangers de l’auto-persuasion où un gars bien en vue des cobayes faisait semblant de switcher d’une source à l’autre alors qu’en fait c’était un gars “caché derrière”, là totalement à l’insu des cobayes, qui faisait le switch.
Le résultat a été sans appel : le simple fait de voir le “switcheur factice” changer de morceau arrivait à faire percevoir aux cobayes des différences alors que c’était toujours la même version qui jouait ou même arrivait à leur faire sentir une meilleure qualité sur le morceau compressé que sur le non compressé.
#105
#106
Sans savoir quel extrait est quoi avant d’avoir choisi (cliqué dessus) ? " />
#107
C’est simple; Google est ton ami. Suffit de se pencher sur le clavier.
Au pif: https://www.youtube.com/watch?v=EiMan8X4qjA
C’est un condensé, il faudrait des heures de vidéo pour tout passer tout en revue.
J’ai des personnes dans mon entourage qui sont tombées pile dans les cas décris dans cette vidéo.
#108
#109
En plus, on vend encore des vinyls (analogique et pas numérique " />)
#110
#111
#112
#113
Ne parle-t-on pas de signature du fichier, détectable pour sa limitation de copie ?
#114
#115
J’ai eu une fois un fichier vidéo que j’ai pu voir une fois, ensuite plus rien. mais le fichier gonflait à chaque lecture dont il me fallait interrompre. j’ai su l’effacer en retirant son blocage en écriture
#116
" />
#117
Pas mal cet empoisonnement du puis. Mais peu convainquant.
Un fiasco ne se mesure pas que sur le plan économique seul, mais sur bien plus de thèmes. Et pour cause.
Voici comment le médicament générique a été présenté à la population française.
L’idée de base du projet c’est que les molécules tombées dans le domaine public (puisque plus brevetable) pourraient être fabriquées à volonté dans le cadre d’un plan d’économie pour la sécurité sociale. Le but est de fabriquer et vendre moins cher les médicaments usuels. La portée de l’économie était tout simplement un record dans l’histoire de toutes les projections possibles et imaginables du secteur. Fabriquer un médicament coûte peu à vrai dire et les marges du secteur sont records. Les laboratoires ont fait la gueule. Non seulement pour la perte de CA mais aussi l’exposition médiatique du secteur qui montre que le profit fait par ces boites est à tout le moins obscène.
L’histoire en bien plus ridicule et bien moins jolie.
1/ Les laboratoires ont obtenu de pouvoir fabriquer eux même les médicaments passés en mode générique. On prends les mêmes et on recommence. Youpi pour les labos qui finalement conservent leur brevet tacitement. Plus simplement cela s’appelle une chasse gardée. Exactement l’inverse de ce qui était voulu au départ. Les fameux “laboratoire génériqueurs” n’ont vu leur progression que très, très tardivement. Et encore vu la part de générique dans le marché… c’est pas le rêve américain. Pire. Pour certains c’était de fabriquer le générique pour le compte du la marque originale. Pouet vive la presta!
2/ Deux cas se sont présenté concernant les forme:
2a/ Aucun substitut de l’excipient ne pouvait être utilisable. Donc c’est le même en moins cher. Sauf que les contenances par boite ou le dosage différaient de la version originale. Exemple simple: même si le prix de la boite du générique était moins chère, le nombre par boite de gélule / pilule (ou leur dosage) était moins grand / fort. Donc il fallait plus de boites pour le même traitement. Le rapport économique n’était donc pas bon car la facture finale du générique était moins performante que la version originale. Doh!!!!
2b/ Un excipient pouvait être remplacé ou ajouté. Le labo est trop content de sa trouvaille. La version originale ne change pas mais la version générique a un excipient qui provoque mots de tête, aigreurs d’estomac, bourdonnement, jusqu’à étourdissement. Ma charmante mère qui s’est fait prescrire ces génériques à eu les problèmes cités. Cela aurait pu très mal finir. Retour à la version originale fissa. En comparant les deux versions j’ai constaté qu’il y avait excipient supplémentaire qui n’avait aucune raison d’être là.
Pourquoi faire comme cela ? Cela permet tout simplement de créer une gamme par nivellement avec le même produit. Et tant que le gendarme du secteur n’a pas ouvert son clapet, bin “ni vu ni connu”. Et du point de vue industriel il est possible d’utiliser la même ligne de production pour fabriquer les deux versions. Double gain pour le laboratoire. Ce n’est pas le cas pour tout les médicaments mais il y en a eu une bonne petit série quand même.
3/ Les pharmaciens on été intéressés financièrement à distribuer du générique.
Même plus besoin de commerciaux qui vont en consultation chez les médecins pour passer les produits devant; c’est le pharmacien qui le fait. Il doit bien y avoir un Vidal ou deux qui s’en retourne dans son tiroir poussiéreux. C’est juste moralement vomitif quand il s’agit d’un médicament nivelé en gamme.
C’est bien évident que les laboratoires n’allaient pas accepter cela avec un grand sourire sans réagir. Ils ont usé de toutes les digressions possible pour stopper la machine. Aujourd’hui le bilan du générique n’est pas si reluisant que cela. Se baser sur le fait que cela chiffre en milliards est une absurdité notoire. C’est combien la sécurité sociale économise qui est important dans ce cas.
Sur le papier le médicament générique est une très bonne idée mais elle n’a pas produit les économies promises. On la compte en dizaine de millions aujourd’hui alors que la puissance du système aurait du produire DES MILLIARDS D’ÉCONOMIE (sinon des dizaines). D’ailleurs la cours des comptes ne voit toujours pas un retour à l’équilibre de la sécu en 2018. Alors que c’était prévu pour 2016 grâce au sauveur que devait être le générique.
La part de marché du générique en 2013 est de 15% en valeur et 30% en quantité. Clairement pas une réussite pour le contribuable! Loin de la. Et surtout le retour à l’équilibre ne sera tout simplement pas attribuable au médicament générique.
Enfin il faut pas se fier au maisons d’éditeur comme tu sembles le faire, mais plutôt à l’auteur. Il y a des maisons dites sérieuses qui éditent BHL, Alain Minc ou Jacques Attali… Faut pas déconner…
#118
Le clip vidéo d’une chanteuse " />
#119
#120
#121
#122
#123
#124
#125
#126
@gallean:
https://developer.android.com/guide/topics/media/media-formats.html
FLAC et Vorbis sont nativement supportés dans Android depuis des années, sans avoir à installer de lecteurs dédiés ou d’applications tierces.
FLAC est gratuit et open source, au même titre que Vorbis (tous les deux sont sous la coupelle de la XIPH Fondation).
Pour pinailler et finir, OGG désigne un conteneur, pas un format audio (les formats audio avec l’exension OGG sont Vorbis, Opus, Speex mais aussi FLAC — encore que pour ce dernier, le conteneur OGG n’est que rarement utilisé).
:)
#127
#128
#129
#130
#131
#132
Si c’est libre c’est forcément open-source, par contre l’inverse n’est pas vrai.
Et le FLAC est libre.
#133
#134
Autre exemple, en rapport au prix des antibiotiques. On parvient à inventer une poignée de nouveaux antibiotiques, de plus en plus rarement. Le tézodolide est apparu il y a tout juste trois ou quatre ans, commercialisé sur le nom de SIVEXTRO©.
Une idée du prix ?
http://www.antibiolor.org/wp-content/uploads/2016/11/Avis-CSAI-Sivextro-def-mef….
1200 euros pour six jours de traitement.
Pour comparaison, le prix d’une autre antibiothérapie très commune et génériquée :
https://www.google.fr/search?q=ceftriaxone+prix&gws_rd=cr&ei=kSs…
5 euros les 14 comprimés
(et dans des pays moins développés, le prix est encore largement moindre)
(c’est un simple rapprochement : les antibiothérapies ne sont pas interchangeables, et les processus d’industrialisations d’un antibio découvert il y a 40 ans sont largement plus efficaces que pour ceux découverts il y a peu. Il y a, dans une certaine mesure, une légitimité pour les labos à demander des prix élevés).
#135
Encore mieux, un des derniers antibio découvert : l’avibactam, commercialisé sous le nom de ZAFICEFTA©.
Voici l’avis rendu par la HAS (Haute Autorité de Santé), qui indique un « service médical rendu important » :
https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2730818/fr/zavicefta-ceftazidime/avibact…
Le prix reste à négocier dans toute l’UE. Aux États-Unis, une antibiothérapie de 5 jours coûte… 12000 dollars :
http://pharmacie.ma/article/5084/Un%20nouvel%20antibiotique%20bientôt%20dis…
Comme les bactéries résistantes et multirésistantes aux antibio deviennent de plus en plus nombreuses et de plus en plus courantes, ce genre de traitement ne vont pas concerner qu’une poignée de malades dans les années à venir. Ça aussi, cela explique pourquoi les dépenses de santé sont difficiles à équilibrer, malgré la consommation de plus en plus importantes de génériques.
#136
#137
#138
#139