Emmanuel Macron élu Président de la République

Il reste encore de nombreuses marches
Droit 4 min
Emmanuel Macron élu Président de la République
Crédits : En Marche !

Emmanuel Macron est le nouveau Président de la République française, élu avec 66,1 % des voix. Un résultat marqué par une abstention record. Le tout après une fin de campagne marquée par la contamination des « fake news ».

Sans surprise, c'est le candidat du mouvement En Marche ! qui est arrivé en tête des suffrages de l'élection présidentielle. Il devance Marine Le Pen qui obtient 33,9 % des voix, laquelle pourra s'enorgueillir d’avoir fait mieux que son père et ses 17,79 % de voix en 2002. Outre la forte abstention (25,44 % des inscrits), on note aussi un nombre important de votes blancs et nuls (8,51 % et 2,96 %).

Quelle équipe autour de Macron ?

Cette campagne qui s'achève ouvre une nouvelle période, pendant laquelle Emmanuel Macron devra convaincre. D'ici une semaine se tiendra son investiture et la passation de pouvoir (le 14 mai). Il devra ensuite nommer son Premier ministre et officialiser le nouveau gouvernement.

On découvrira alors la place accordée au numérique dans le nouvel organigramme - secrétariat d'État ou vrai ministère dédié ? - et le nom du futur locataire de la Rue de Valois. Les premières décisions de ce nouvel ensemble seront alors scrutées avec attention, jusque dans les moindres détails, de la gestion de l'état d'urgence à la reprise en main des réseaux sociaux par exemple.

Le programme du candidat Macron était, toujours sur le thème du numérique, plus fourni que celui de son adversaire. Avec quelques couacs, spécialement cet aller-retour sur la question du chiffrement. Comme pour d'autres, les services de communication au public en ligne ont été exploités de manière assez active dans sa communication, notamment avec la diffusion d'un Facebook Live lors de son passage récent chez Whirlpool.

La profusion de Fake News, les #MacronLeaks

Pour autant, c'est une autre manifestation attendue qui s'est invitée dans le débat : la publication et la diffusion de fausses informations, ou « fake news ». Citons ce faux SMS mal réalisé relayé par Florian Phillipot, de faux tweets du Canard enchaîné ou l'affaire d'un supposé compte au Bahamas justifié par un PDF là aussi monté de manière grossière.

Le premier venu pouvait ainsi ouvrir ce fichier avec un éditeur d'images pour s'apercevoir qu'il était composé d'un calque ajouté à un fond générique... Le point d'orgue aura été ces #MacronLeaks, plus de 9 Go de données éventées vendredi soir, de fait une tentative de déstabilisation de dernière minute à l'origine encore indécise.

Des réseaux comme Twitter devront donc sans doute justifier de leur responsabilité, notamment dans leur absence de dispositif pour lutter contre la propagation de fausses informations, contrairement à ce qui s'est mis en place chez Facebook et Google. On note aussi que ses responsables n'ont pas été très réactifs face à cette problématique. Les comptes officiels français se sont ainsi contentés de diffuser une liste de comptes à suivre ces derniers jours, entre quelques tweets évoquant le dispositif de suivi des présidentielles et autres règles à suivre.

Mais le numérique n'aura pas été le seul vecteur de diffusion de fausses informations, de nombreuses personnalités politiques ayant profité de leurs passages TV et même du débat de l'entre-deux tours pour placer insinuations et autres mensonges. Un sujet qui devrait se retrouver sur le devant de la scène dans les jours à venir.

Législatives de juin, sénatoriales en septembre

Quoi qu'il en soit, l'élection de ce soir en annonce d'autres. Tout d'abord les législatives, les 11 et 18 juin, pour renouveler les 577 députés. Chaque camp devrait tenter de tirer son épingle du jeu, Emmanuel Macron ayant surtout été élu pour lutter contre d'autres candidats plutôt qu'en totale adhésion à son programme.

Il lui faudra donc convaincre pour transformer l'essai, esquiver une cohabitation hasardeuse ou limiter les possibles transactions avec d'autres partis. Ses premières actions et décisions seront ainsi cruciales, tout comme la stratégie de son équipe concernant les investitures.

Le dimanche 24 septembre, ce sont les élections sénatoriales qui permettront de renouveler 170 des 348 sièges. Là aussi, la tendance de la nouvelle majorité influera sur le processus législatif. Bien entendu, de notre côté nous suivrons avec attention ces différentes étapes... mais aussi les décisions d'Emmanuel Macron et de son gouvernement, le mandat précédent nous ayant rappelé que la vigilance est plus que jamais nécessaire.

Vous retrouverez tous les résultats détaillés commune par commune sur le site du Ministère de l'Intérieur, ou via le widget ci-dessous, proposé par France Info :

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