Chrome OS : mais où sont les applications Android ?

Un retard, deux retards, trois retards...
Logiciel 5 min
Chrome OS : mais où sont les applications Android ?

L’année dernière, Google annonçait que les applications Android allaient arriver sur Chrome OS. La fonctionnalité, même si disponible sur quelques modèles, est en fait en retard. Elle devrait cependant être diffusée avant la fin du printemps.

Il y a un presque un an désormais, Google faisait une annonce fracassante : les applications Android allaient être compatibles avec Chrome OS. Et plus question de passer par une couche d’interprétation de type ARC (Android Runtime for Chrome). Cette fois, Google a intégré un véritable sous-système Android dans Chrome OS, lui permettant de faire tourner les applications sans la moindre modification. Du moins en principe.

Cette annonce avait entrainé nombre d’analyses sur la situation, à juste titre : ouvrir aux Chromebook la logithèque complète d’Android, c’était lui adjoindre plus d’un million d’applications, notamment toutes celles provenant d’éditeurs connus comme Adobe et Microsoft, dont Office. Promis, le Play Store devait s’ouvrir avant la fin de l’année. Mais un an plus tard, force est de constater qu’on est loin de la distribution générale.

Des retards à répétition

On ne sait pas vraiment ce qui s’est passé. L’explication la plus probable est que Google a progressé beaucoup moins rapidement que ce qui était prévu. Une situation examinée d’ailleurs en février par The Verge, qui dressait un piètre bilan de l’état des applications Android sous Chrome OS : nombreux soucis de fonctionnement, erreurs d’affichage, plantages…

Le fait est que dans un premier temps, Google avait promis un Play Store prêt pour l’automne, avant de faire glisser cette étape cruciale à la fin de l’année. Cette dernière étant arrivée, les utilisateurs se demandaient où en était la situation. Google ne communiquait plus, se contentant d’ajouter petit à petit des modèles compatibles. Actuellement, ils sont péniblement au nombre de huit, donc quatre uniquement dans le canal bêta de Chrome OS : AOpen Chromebase Mini et Chromebox Mini, Samsung Chromebook Plus et Acer Chromebook R13.

Après presque un an, la disponibilité générale n’est toujours pas là. La situation pourrait cependant changer avant la fin du printemps.

Un lancement avec le Chromebook Pro de Samsung ?

Google avait indiqué durant le CES de Las Vegas que le Play Store avait des chances d’être réellement officialisé avec l’arrivée du Chromebook Pro de Samsung. Ce dernier devait être lancé en avril, mais a lui aussi été retardé. Selon The Verge qui a interrogé le constructeur, le nouveau portable ne sera finalement lancé que « plus tard dans le printemps ».

De multiples questions se posent encore autour du Play Store dans Chrome OS. Si Google reste sur la dernière information floue donnée à ce sujet, il n’a plus qu’un mois et demi pour stabiliser la situation. Problème, cette stabilisation ne dépend pas que de l’éditeur : tous les développeurs d’applications doivent mettre la main à la pâte. Car même si le Play Store pose les bases d’un fonctionnement stable, il ne garantit pas que les applications s’afficheront correctement.

Pourtant, faire tourner des applications Android sur un tel matériel n'impose aucune limite de puissance. Le moindre Chromebook a largement ce qu'il faut pour cette tâche. La seule condition imposée par Google au moment de l'annonce était ainsi que la machine ait été commercialisée au cours des deux dernières années. Presque trois finalement aujourd'hui. Pour s'en rendre compte, il suffit d'observer la liste des Chromebook dont le statut est en « Planned » sur le site de Google.

Un travail nécessaire pour les éditeurs tiers

Cette problématique a été soulevée par Microsoft l’année dernière. L’arrivée du Play Store dans le canal bêta de Chrome OS a permis aux testeurs d’essayer de nombreuses applications, dont Word, Excel et PowerPoint. Pourtant, la société de Redmond a décidé d’interdire le téléchargement de ses applications sur les Chromebook.

La raison invoquée était simple : la fonctionnalité n’était pas finalisée, le cadre d’exécution provoquait une mauvaise expérience. Les applications n’en ressortaient donc pas grandies. Parallèlement, Microsoft indiquait que des aménagements seraient faits pour adopter le trio aux grands écrans des Chromebook. Et c’est là que réside actuellement tout le défi.

Même si le sous-système Android est prêt – ou en passe de l’être – les éditeurs doivent s’assurer que leurs créations s’affichent correctement. Beaucoup sont conçues pour une utilisation sur smartphone et ne prennent même pas en compte les tablettes. Sans modification, elles risquent donc de s’afficher avec une qualité dégradée sur des ordinateurs portables, dont la surface disponible à l’écran ne sera pas exploitée.

Idéalement, il faudrait donc que les développeurs prennent appui sur Nougat (Android 7.X) pour les rendre redimensionnables à la volée, l’un des ajouts importants à cette version… et qui visait clairement l’extension vers Chrome OS. Ils doivent également réfléchir aux interactions de type clavier/souris, puisqu’une grande partie des Chromebook dispose d’un écran classique. En d’autres termes, un travail ergonomique est à faire pour tirer réellement parti de Chrome OS.

L’arrivée de Windows 10 S dans l’équation

Il est probable que Google polit sa copie avant de la rendre accessible au plus grand nombre. Outre l’aspect « expérience utilisateur », le géant du Net va également faire face à un concurrent un peu plus sérieux sur les machines bon marché : Microsoft.

L’annonce de Windows 10 S doit permettre à la firme d’attaquer le domaine de l’éducation, où les Chromebook remportent justement un succès croissant (surtout aux États-Unis). Microsoft aura ses propres défis à relever, car cette version spécifique du système bloque l’installation d’applications hors du Store… même principe que sous Chrome OS finalement. Sur ce dernier, on peut cependant installer des APK, mais pas de manière officielle.

Avec des ordinateurs portables prévus pour démarrer à moins de 200 dollars, c’est à celui qui proposera le plus rapidement une boutique viable aux utilisateurs. Dans ce domaine, Google a de l’avance, puisque même sans parler du Play Store, Chrome OS dispose déjà de bon nombre d’applications web. Microsoft, de son côté, doit impérativement remplir son Windows Store au plus vite, y compris en passant par Centennial, qui permet pour rappel de migrer les logiciels Win32 vers la boutique, avec peu de changements.

En attendant, nous avons demandé des informations supplémentaires à Google... qui se contente pour le moment de nous renvoyer vers la page des modèles compatibles.

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