Après avoir identifié les « contenus trompeurs », Facebook prend des mesures de rétorsion contre ceux qui les diffusent. En France, 30 000 comptes ont ainsi été « traités », même si tous n'ont pas été supprimés.
À chaque jour sa mesure de Facebook contre l'activité « non-authentique ». Dans un billet de blog, l'entreprise affirme cette fois s'attaquer directement aux comptes qui diffusent de fausses informations, quitte à les bannir au besoin. 30 000 comptes auraient vu leur cas « traité » par le réseau social, qui a lancé en janvier un large Journalism Project pour financer, former et séduire les médias du monde entier.
Cibler les comptes les plus importants
Facebook affirme détecter les comptes à l'activité suspecte, par exemple ceux qui publient à la chaine le même contenu ou qui affichent un surcroît soudain d'activité. La cible affichée sont, par exemple, les armées de robots censés jouer avec les règles du réseau social pour mettre en avant des contenus particuliers, ou revendre des suivis et « J'aime » en masse.
Tous les comptes contre lesquels des représailles sont prises ne sont pas supprimés, le réseau social n'indiquant pas quelle part est concernée. « Notre priorité, bien sûr, est de supprimer les comptes à l'effet le plus important, avec une large activité et une grande portée » note-t-il tout de même. Le nombre total n'est pas donné.
Contenus trompeurs et mariage Facebook-médias
Ces mesures sont prises « sans juger le contenu », promet encore Facebook. La société affirme tout de même que ceux visés sont bien le spam, la désinformation ou des « contenus trompeurs souvent partagés par les créateurs de faux comptes ».
Rappelons qu'en parallèle, Facebook multiplie les appels du pied vers les médias. Il y a quelques jours, l'entreprise inaugurait des certifications en ligne pour journalistes, pour qu'ils exploitent au mieux les outils de diffusion et publicitaires de la plateforme. Elle affiche aussi un encart en haut du fil d'actualité pour apprendre aux internautes à se méfier des contenus qu'ils voient passer.
Elle s'est surtout associée à de nombreux médias (dont huit en France) pour identifier les contenus trompeurs, marqués d'un sceau particulier. Une activité pour laquelle Facebook et ses prestataires envisagent publiquement une rémunération.