Google détaille désormais les articles de fact-checking en France

Avec quelques petites lignes
Internet 2 min
Google détaille désormais les articles de fact-checking en France
Crédits : monkeybusinessimages/iStock

Google et son agrégateur d'actualités fournissent plus de détails sur les vérifications de faits, au moment où les médias n'ont que les fake news à la bouche. Les articles en question proviennent de sources reconnues par l'entreprise, qui intègrent des balises spécifiques à leurs pages.

Le tri du bon grain de l'ivraie de l'information continue chez les géants du Net. Google vient d'annoncer étendre partout dans le monde, y compris en France, son label « Vérification de faits ». Dans les recherches Google et les sujets sur Google Actualités, il permet de signaler les articles de fact-checking, comme le sont déjà d'autres productions, comme les opinions ou les éditoriaux. La fonction avait été inaugurée en octobre dans plusieurs pays, avec son incubateur Jigsaw.

Les résultats « d'autorité » détaillés

Désormais, en recherchant un sujet d'actualité, Google tentera de mettre en avant un résultat « d'autorité », avec un module contenant le détail de la vérification (le lien vers l'article, la déclaration vérifiée, son auteur et le verdict du média). L'internaute doit donc voir en quelques secondes si ce qu'il recherche est (plutôt) vrai ou faux, selon des médias reconnus, comme PolitiFact outre-Atlantique.

Le moteur de recherche rappelle tout de même qu'« il est possible que différents éditeurs aient vérifié la même déclaration tout en arrivant à des conclusions différentes ». Les résultats détaillés, s'ils font autorité, ne doivent donc pas être considérés comme des vérités absolues. Ce détail reste d'ailleurs un choix de l'éditeur, qui doit intégrer le modèle ClaimReview de schema.org, pour que les articles concernés apparaissent sous ce format. Ils peuvent aussi passer par le snippet Share the Facts clés-en-main, co-conçu par Jigsaw.

Des médias identifiés en amont

Les médias en question doivent bien avoir été identifiés comme de confiance par Google. L'entreprise s'en réfère principalement à « la communauté du fact-checking » liée au Reporters Lab, comptant six membres en France, dont Désintox de Libération, Facta Media ou Les Décodeurs du Monde, à l'origine de l'outil d'identification des sources Décodex, en partie financé par Google.

Cette annonce intervient en pleine offensive des GAFA pour rassurer médias et politiques. Facebook s'illustre depuis novembre par la multiplication des initiatives en faveur des éditeurs de presse, via son Journalism Project, officialisé en janvier. Dernièrement, l'entreprise se serait d'ailleurs dite prête à rémunérer ceux qui contribuent à son système de signalement de fausses nouvelles (fake news), en lançant un outil d'éducation aux médias.

Notons que les deux sociétés, Facebook et Google, prennent des directions complémentaires sur le sujet. Quand la première tente d'identifier les contenus peu fiables (voire trompeur), la seconde prend le parti de mettre en valeur des sources de confiance, en reléguant mécaniquement celles moins connues ou moins fiables. 

Si les éditeurs français s'y associent, certains demandent tout de même au futur président des garanties face aux géants du Net, via une longue liste de doléances portée par le GESTE (voir notre analyse).

Vous n'avez pas encore de notification

Page d'accueil
Options d'affichage
Abonné
Actualités
Abonné
Des thèmes sont disponibles :
Thème de baseThème de baseThème sombreThème sombreThème yinyang clairThème yinyang clairThème yinyang sombreThème yinyang sombreThème orange mécanique clairThème orange mécanique clairThème orange mécanique sombreThème orange mécanique sombreThème rose clairThème rose clairThème rose sombreThème rose sombre

Vous n'êtes pas encore INpactien ?

Inscrivez-vous !