En mars, les opérateurs ont déployé plus de 3 000 antennes 4G, mais c'est SFR qui continue de mener la danse. De son côté, Free Mobile mise toujours sur les 700 MHz... Et c'est bien le seul pour le moment.
Fidèle à son habitude, l'ANFR publie le bilan des déploiements sur les réseaux de téléphonie mobile du mois précédent. Comme toujours, il s'agit de données transmises par les opérateurs, pas de mesures effectuées sur place. Si tous les opérateurs densifient leurs réseaux, certains y mettent plus de moyens que d'autres au fil des mois.
Les opérateurs multiplient les Go, encore faut-il avoir le réseau pour suivre
Cet indicateur est d'autant plus intéressant aujourd'hui que les opérateurs viennent de procéder à de grosses augmentations du quota de data dans leurs forfaits. Free Mobile est passé à 100 Go (voire à de l'illimité pour certains), suivi par SFR. Sosh poussait récemment jusqu'à 40 Go, ce à quoi Bouygues Telecom réplique avec 2,5 à 4 fois plus de data dans B&You et Sensation.
Voici sans plus attendre le relevé de mars pour la 4G (sur les quatre bandes de fréquences disponibles) avec, entre parenthèses, l'évolution par rapport à février :
Bouygues Telecom
- 2 600 MHz : 1 602 (soit 48 de plus)
- 1 800 MHz : 7 515 (soit 145 de plus)
- 800 MHz : 8 774 (soit 665 de plus)
- 700 MHz : 1 (pas de changement)
- Total d'antennes : 17 892 (soit 858 de plus)
- Supports : 11 642 (soit 521 de plus)
Free Mobile :
- 2 600 MHz : 8 060 (soit 136 de plus)
- 1 800 MHz : 4 963 (soit 507 de plus)
- 800 MHz : Free Mobile n'a pas de licence
- 700 MHz : 638 (soit 203 de plus)
- Total d'antennes : 13 661 (soit 846 de plus)
- Supports : 8 068 (soit 130 de plus)
Orange :
- 2 600 MHz : 6 889 (soit 77 de plus)
- 1 800 MHz : 832 (soit 105 de plus)
- 800 MHz : 8 234 (soit 284 de plus)
- 700 MHz : 0 (pas de changement)
- Total d'antennes : 15 955 (soit 466 de plus)
- Supports : 10 817 (soit 317 de plus)
SFR
- 2 600 MHz : 3 522 (soit 223 de plus)
- 1 800 MHz : 5 180 (soit 493 de plus)
- 800 MHz : 10 776 (soit 434 de plus)
- 700 MHz : 0 (pas de changement)
- Total d'antennes : 19 478 (soit 1 150 de plus)
- Supports : 11 122 (soit 435 de plus)
SFR premier sur le nombre d'antennes...
SFR continue d'être en tête en ce qui concerne le nombre d'antennes activées avec un total de 1 150, affichant un certain équilibre entre les 800 et 1 800 MHz. Bouygues Telecom est deuxième avec 858 antennes de plus, principalement sur les 800 MHz.
Free Mobile le talonne de près avec 846 antennes, dont 203 de plus sur les 700 MHz, qu'il est le seul à exploiter pour le moment. Rappelons tout de même qu'il ne dispose d'aucune licence pour les 800 MHz, il n'a donc pas le choix s'il veut profiter des fréquences en « or » sous le GHz.
Enfin, Orange est dernier avec 466 antennes de mieux, ce qui ne l'empêche pas d'être l'opérateur qui revendique la plus large couverture de la population en 4G (88 %).
Dans l'ensemble, les opérateurs ont procédé 3 320 nouvelles antennes pour 1 403 sites, un bon score comparé au mois de février ou il n'était question que de 1 753 antennes pour 707 sites, soit quasiment deux fois moins dans les deux cas.
... Bouygues Telecom premier sur les supports
Concernant le nombre de nouveaux supports (qui peut accueillir plusieurs antennes sur des fréquences différentes), la tête du classement change : Bouygues Telecom est premier, suivi par SFR, Orange et Free avec seulement 130 de plus.
Le quatrième opérateur à avoir obtenu sa licence est d'ailleurs largement en retrait sur ce point. Si les trois autres opérateurs tournent entre 10 817 et 11 122 supports, Free Mobile n'est qu'à 8 068.
700, 800, 1 800 et 2 600 MHz : des choix différents selon les opérateurs
Mois après mois, on remarque que la bande des 1 800 MHz intéresse principalement Free et SFR qui déploient à tour de bras des antennes depuis qu'ils ont eu le feu vert de l'Arcep, tandis qu'Orange ne semble pas spécialement intéressé.
Bouygues Telecom, pour sa part, avait fait le pari de payer pour la réutiliser très tôt, dès la fin de l'année 2013. Il continue aujourd'hui d'ajouter doucement des antennes. A contrario, il laisse de côté les 2 600 MHz.
Sur les 700 MHz, Free Mobile est toujours le seul à activer des antennes et obtenir des autorisations de l'ANFR... si nous laissons de côté Bouygues Telecom, qui n'a qu'une seule et unique antenne sur cette bande. Celle-ci avait été annoncée via un communiqué de presse il y a quasiment un an jour pour jour, mais la situation n'a pas évolué depuis.
Pour rappel, les 700 MHz sont un peu à part puisque seules certaines régions sont pour le moment accessible aux opérateurs. Le déploiement à plus grande échelle débutera le 31 décembre 2017 et s'achèvera en 2019 (voir cette actualité). Les opérateurs s'y intéresseront peut-être davantage à ce moment-là.
Sur la 3G, Free reste toujours en retrait
Sur la 3G, Free Mobile ajoute 280 antennes en l'espace d'un mois, portant le total à 9 153. Cela reste toujours très loin des concurrents qui sont à 14 935 pour Bouygues Telecom, 18 738 pour SFR et 20 692 pour Orange.
Pour rappel, Free dispose d'un contrat d'itinérance avec Orange sur la 3G, mais les débits sont bridés à 1 Mb/s en download et 448 kb/s en upload depuis le 1er janvier. La prochaine baisse aura lieu en 2019.
Commentaires (12)
#1
D’après le graphique de l’ANFR (dernier graphique de l’article), on voit que Free a le défaut du nouvel entrant (bouyguesTel était pareil à son arrivée sur le marché) :
quasi-uniquement des antennes-relais à hautes fréquences (1800-2600 MHz)
En revanche, SFR a eu une période avec presque que des antennes-relais basses fréquences (800 MHz). Je ne m’explique pas pourquoi… année 2015… peut-être une conséquence du rachat par Altice fin 2014 ?
#2
Certainement oui, les investissements sont descendus bien bas avant le rachat de SFR.
Free a le défaut du nouvel entrant, mais également le défaut de ne pas avoir mis d’argent sur la table pour les fréquences en Or 800MHz à l’époque. Nouvelle entrant ou pas, ils étaient bien la lors de la mise en vente et avaient les fonds. Donc leur retard dans le domaine, c’est quand même un peu de leur fait…
Ils devraient rattraper doucement leur retard avec les 700 MHz, reste que les anciens smartphones sont pas trop compatible avec ces fréquences.
#3
Ça ne serait pas parce qu’il y a (statistiquement) davantage de téléphones compatibles sur les hautes fréquences que sur les basses fréquences ? Du coup, question de priorité.
Par exemple, le LG G3 supporte le 1800 & 2600 MHz, mais pas le 700 MHz.
#4
Désolé je vais être HS complet mais j’ai loupé un truc ou nextinpact devient quasi only abonnés ?
Je m’étonne du nombre d’édito pour les abonnés.
Ça m’inquiète un peu, jamais je n’aurai pris d’abonnement chez pcinpact si je n’avais pas été ravis du site avant.
C’est un coup à diminuer l’audience non ?
#5
En zones urbaines (les zones où il y a le plus d’utilisateurs), les basses fréquences permettent de combler les trous de couverture, donc il s’agit d’un élément très important pour permettre la mobilité de l’utilisateur.
#6
Next INpact devient accessible sur abonnement et repense son modèle économique - 03/04/2017
#7
Ah la boulette !
Merci :)
#8
#9
La flemmardise de certains atteint des niveaux terribles!
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#10
#11
C’est bien beau de mettre des antennes, mais faut aussi qu’elles acceptent suffisamment de monde/connexion. Avec SFR je me lamentais régulièrement sur la qualité de réception. Il m’est arrivé plusieurs fois d’être connecté à fond en 4g et de ne pouvoir rien faire de mon téléphone. Cela ne m’arrive plus depuis mon passage chez Orange alors que mon épouse crise régulièrement sur SFR.
#12
Concernant le déploiement rapide en 1800 :
Donc pour eux la fréquence 1800 est super importante car elle permet une meilleur pénétration dans les bâtiments que la 2600 en attendant que la fréquence 700 soit autorisé partout (et que les téléphones compatibles soient plus fréquents).
En zone très dense c’est aussi important pour augmenter la capacité et donc limiter la saturation.
La fréquence 2600 n’est que utilisé dans les zones très dense où SFR mettent en place maintenant les 3 fréquences (pour augmenter la capacité et donc limiter la saturation) et dans les régions proche des frontières (car ils peuvent pas utiliser la totalité de la largeur de bande à cause des risques de brouillage).