[Critique Geek] Ghost in the Shell : transcendance

[Critique Geek] Ghost in the Shell : transcendance

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David Legrand

Publié dans

Société numérique

01/04/2017 5 minutes
45

[Critique Geek] Ghost in the Shell : transcendance

Alors que l'on pouvait craindre le pire pour l'arrivée d'un live-action basé sur l'univers de Ghost in the Shell, Ruperts Sanders montre qu'il maitrîse son affaire et peut trouver sa place dans le cœur des amateurs de cyberpunk presque au-delà de Lana et Lilly Wachowski.

S'attaquer à un monument tel que Ghost in the Shell n'est pas simple. Il s'agit de l'une des œuvres majeures de ceux qui ont découvert le numérique dans les années 90. Celle d'un visionnaire, Masamune Shirow, qui se demandait il y a déjà près de 30 ans ce qui pouvait définir notre humanité.

Ghost in the Shell : un univers qui a déjà ses codes

Il imaginait l'émergence d'une intelligence artificielle omnisciente, alors que nous en sommes encore à développer des bots météo pour Facebook et que le projet d'une interface cerveau-machine tient toujours de l'ordre du fantasme pour une élite qui a trop joué à Deus Ex.

Une partie du monde a découvert l'œuvre de Shirow à travers l'anime sorti en 1995. Celui-ci avait été suivi d'un second film (Innocence), d'une série (Stand Alone Complex), puis d'une autre qui est revenu sur la création de la fameuse Section 9, Arise. L'ensemble a d'ailleurs été réédité et parfois restauré pour l'occasion. On fait donc face à un univers déjà assez largement développé, avec ses codes et son histoire. Des éléments qui demandent un certain respect.

Certains avaient été déçus par Ghost in the Shell 2.0 qui mélangeait de manière assez peu subtile des scènes en 3D à l'anime. Sorti en 2008, il avait un arrière-goût de projet non abouti, qui n'apportait pas grand-chose à l'original. Tout le risque pour Rupert Sanders (Blanche Neige et le Chasseur) était donc de commettre la même erreur.

Rupert Sanders a tout compris (il doit lire dans la matrice)

Mais c'était sous-estimer notre homme, qui a pris à bras le corps ce monument cyberpunk pour le transcender d'une manière dont on n'aurait osé rêver. Avec son équipe, ils se sont non seulement inspirés à la perfection de scènes entières du manga, mais ils ont aussi réussi à y instiller cette touche de modernité à laquelle nous ne nous attendions pas.

Le thème musical abandonne ses assourdissantes sonorités passéistes et baigne plutôt dans une douceur froide, à la manière du métal qui compose l'héroïne, le major Mira Killian. Née en laboratoire, de l'assemblage d'un cerveau (donc d'un ghost, son âme) et d'une machine, pensée pour être une arme, elle va devoir lutter non seulement contre un ennemi presque invisible, mais aussi contre elle-même et son passé.

Si le manga était dans une subtilité qui pouvait nous laisser parfois dubitatifs, on se retrouve ici face à une version bien plus lumineuse de la réflexion réinterprétée par le réalisateur. Vous ne ferez donc ici pas face au puppet master, le scénario ayant en partie été retravaillé pour ajouter des notions plus en phase avec notre temps.

Ghost in the Shell
Crédits : Paramount Pictures

Ghost in the Shell 3.0 : Revolutions

Il faut dire que d'autres œuvres majeures sont passées par là depuis et il devenait sans doute nécessaire de dépoussiérer un peu tout cela. On retrouve donc en toile de fond une subtile réflexion sur le rôle des multinationales et autres médecins démiurges, comme cela n'avait jamais été exploré auparavant. Notre major gagne au passage en humanité à travers son histoire familiale et ses échanges avec le seul en qui elle peut avoir confiance : Batou.

Terminé, donc, les réflexions dignes d'un monologue de l'architecte dans Matrix avec un Togusa qui ne mérite pas mieux que de finir en cinquième rôle dans une équipe qui ne serait rien sans le major. Celle-ci prend toute sa place, a enfin droit à la romance que l'on attendait, et porte à elle seule ce scénario taillé sur mesure. Scarlett Johansson était d'ailleurs le choix parfait, tant elle est à l'aise dans des rôles où humanité et technologie se mêlent de manière symbiotique.

Certes, il y a des petites faiblesses dans l'ensemble. Ainsi, on regrettera que la relation entre Batou et son chien ne fasse pas l'objet de plus d'attention ou que plus de personnages ne parlent pas dans leur langue natale, à l'image de Daisuke Aramaki (Takeshi Kitano). Mais pour le reste, nous sommes sans doute face à l'œuvre de la décennie, de celles qui marquent une génération, comme l'avait fait l'original avant elle. 

Les fans, eux, seront sans doute un peu chahutés par l'adaptation. Mais ils ne pourront qu'être comblés par le résultat final, appréciant de retrouver Making Of A Cyborg de Kenji Kawai comme apothéose après la morale finale d'un film qui fera date dans le cœur des geeks.

À l'heure où nous écrivons ces lignes, Ghost in the shell a droit à une note de 3,5 chez Allociné, 5,9 chez Sens Critique et 6,9 chez IMDb.

Écrit par David Legrand

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Sommaire de l'article

Introduction

Ghost in the Shell : un univers qui a déjà ses codes

Rupert Sanders a tout compris (il doit lire dans la matrice)

Ghost in the Shell 3.0 : Revolutions

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Commentaires (45)


pas aussi enthousiaste pour ma part



alors oui, c’est beau, la musique est vraiment chouette et le montage est aux petits oignons et on va pleurer des mirettes



par contre j’attendais un scénario un peu plus complexe et qui nous prenne pas par le bras en nous disant “c’est ça qu’on veux dire hein pas besoin de réfléchir”

peut être que le film de 95 (qu’il faut que je revoie) ne donnait des infos qu’au compte goutte, mais là c’est tout le contraire et ça ne reste qu’un (très) bon film popcorn où t’as pas vraiment besoin de ton cerveau pour réfléchir (hein quoi, c’est pour le grand public USA qu’il comprenne un peu le film ? <img data-src=" /> )



à voir car il dépote franchement, mais voilà quoi :/


Cette chronique positive et la référence à Matrix m’ont donné envie de regarder ce film.



D’ordinaire, quand un film a de mauvaises critiques, ça m’encourage plutôt à le voir pour m’en faire ma propre opinion, j’ai souvent de bonnes surprises (les critiques sont souvent exagérées). Mais dans le cas de Ghost in the Shell, l’idée de voir un film hollywoodien qui adapte une oeuvre japonaise, avec beaucoup d’effets numériques, m’a plutôt refroidi.



D’ailleurs, à part quelques exceptions comme Matrix, Interstellar, Minority Report, les films avec des effets spéciaux numériques qui ne servent en général qu’à en mettre plein la vue au spectateur, m’ennuient ou m’exaspèrent profondément.


Il ne faut pas confondre effet spéciaux numériques et design SF

La plupart des productions maintenant possèdent des GFXs au petits oignons à tel point que cela t’amène à faire cette confusion (qui est un hommage aux réalisateurs de ces effets).

Cherche des Making of sur les GFX sur Youtube… tu vas être très surpris.


Je plussoie a 100 %. Je suis allé le voir hier.

Lorsque j’avais vu le film d’origine du haut de mes 12-13 ans, je n’avais jamais été spectateur un film d’animation avec autant de profondeur ! Ce type de réflexion/question philosophie était tout nouveau pour moi !

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Ici, c’est gentils vs méchants, alors qu’il n’est pas vraiment censé en avoir en fin de compte dans le titre d’origine.



Sans jouer sur la nostalgie, c’est un bon film de divertissement, l’ambiance, les effets, l’actions aux petits oignons. Mais l’histoire, je trouve que c’est loupé pour le coup.



Si l’on enlève les noms des personnages, entités, lieux qui se rapportent au film d’origine, on serait dans un film SF générique IMO, type blockbusters US.



Pour un néophyte qui veut passer un bon moment, je le conseillerais. Pour un “fan”, je pense qu’il sera déçu.

D’autant que je ne pense pas vouloir le revoir forcement, ou bien pas avant un moment…


Ça doit être la première critique positive que je lis sur ce film (je ne l’ai pas encore vu).



Toute celle que j’avais lue ou entendue parlent au mieux d’un film correct mais qui manquait d’originalité, les thèmes abordés ayant déjà été vu et revu. Les autres défoncent carrément le film, l’accusant souvent de violer l’œuvre d’origine…


Mêmes craintes que joma74fr, pour ma part j’attends de voir un peu les critiques.



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joma74fr a écrit :



… l’idée de voir un film hollywoodien qui adapte une œuvre japonaise…





Je n’ai pas encore vu le film donc là n’est pas la question, mais ta phrase m’a fait bondir de mon siège.



Le Figaro a fait une critique en indiquant que​ le scénario n’est pas très poussé et critiquait le whitewashing.


Le film n’est pas le film du siècle mais c’est pas mal du tout (vu en 2D VF). Je ne connaissais pas l’histoire de Ghost in the Shell, ceci explique peut-être pourquoi j’ai apprécié.



J’aurai préféré la VO, mais pas trouvable dans le 17…



Clint Mansell (Requiem for a Dream) a fait une musique sympa qui rythme bien le film.



C’est normal que les actrices français jouent mal dans les films US ? Car Juliette Binoche est juste “nulle” :-/


Ça mord pas trop on dirait…


Une suite de tentatives (souvent réussies) pour reproduire en”vrai” le graphisme des scènes cultes de l’anime.



Le problème, c’est que l’anime original doit au moins la moité de son succès aux réflexions que suscite le monde futuriste de GiTS. En particulier la disparition de la frontière entre le naturel et l’artificiel grâce/a cause de la technologie.



Et là… bah, c’est un film de hollywood quoi. C’est fait pour divertir, et pas pour réfléchir.

Donc c’était très divertissant… a part Scarlett qui est loin d’être crédible en cyborg, ce qui ruine un peu les scènes de combat du Major.



Bref, pour un amateur de GITS, c’est a voir une fois comme une curiosité.


J’ai trop peur d’être déçu. S’il ne me plait pas, à chaque fois que je vais remâter les animés je vais penser au film et ça va tout gâcher. Le risque n’est pas certain, mais le fait qu’il existe fait que je n’ai pas envie de manger à la table du diable simplement parce que la bouffe a l’air bonne. Je n’irai pas le voir :(


Démiurge… Le week-end c’est plutôt fait pour se mettre des murges non ? :o


Au début j’y ai cru, et déjà au passage parlant d’une musique renouvelée, j’ai commencé à tiquer… mais alors le bouquet final était le reproche comme quoi on ne développe pas assez la relation entre Batou et son chien, là j’étais définitivement sûr du bon gros poisson <img data-src=" />


Si je devais donner mon avis, il rejoindrai (comme très souvent) celui du capitaine du Nexus VI :

https://www.youtube.com/watch?v=U99_uJtT5eY


Poisson d’avril… ?








TheStig a écrit :



Au début j’y ai cru, et déjà au passage parlant d’une musique renouvelée, j’ai commencé à tiquer… mais alors le bouquet final était le reproche comme quoi on ne développe pas assez la relation entre Batou et son chien, là j’étais définitivement sûr du bon gros poisson <img data-src=" />





J’ai trouvé ça aussi bizarre, mais vu que dans d’autres critiques geek, y avait aussi des trucs louches, j’ai pas trop prêté attention…



Reste que le film n’est pas si mal que ça, et en ce moment y a pas trop de film à voir au ciné. David une critique de Gangsterdam ? <img data-src=" />



<img data-src=" />


Y a pas la musique ….S’tout


Il a tenté ,il a joué <img data-src=" />


Ce qui me choc le plus, c’est l’éloge de la critique qui ne reflète pas les notes en bas de l’article ;)




Je ne peux que vous pousser à voir le premier animé tiré du manga sans vous arrêtez sur le mythe “Le dessin animé c’est pour les enfants…”.

Le rythme est certainement moins soutenu mais la profondeur de l’oeuvre est à la hauteur.



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Faktis a écrit :



Ça doit être la première critique positive que je lis sur ce film (je ne l’ai pas encore vu).



Toute celle que j’avais lue ou entendue parlent au mieux d’un film correct mais qui manquait d’originalité, les thèmes abordés ayant déjà été vu et revu. Les autres défoncent carrément le film, l’accusant souvent de violer l’œuvre d’origine…





Pareil.

Sans parler de la question du whitewashing, donc.



<img data-src=" />


On n’a pas du voir le même film je pense, ce n’est pas une catastrophe mais c’est pas passé loin. Je ne vais pas m’étendre sur le sujet d’autre l’ont fait bien mieux que moi. La critique de Nexux VI est très proche de ce que j’en pense. Incroyable comme la simplification pour essayer de plaire au grand publique/casu pourrit tout.



edit: aaahhh c’était un poisson d’avril ? très réussi je suis tombé dedans à pieds joint


<img data-src=" /> Du moins pour toute la partie “Ghost in the Shell 3.0 : Revolutions”.



“nous sommes sans doute face à l’œuvre de la décennie” <img data-src=" />








Argonaute a écrit :



Je ne peux que vous pousser à voir le premier animé tiré du manga sans vous arrêtez sur le mythe “Le dessin animé c’est pour les enfants…”.





Je vais essayer de le regarder. Pour les anime, j’en regarde, j’ai beaucoup apprécié “your name.” sorti fin d’année dernière.



D’autant que les manga japonais sont bien connus pour l’omniprésence des persos blacks.




Attention les yeux ca risque de faire mal…





Fan absolu de l’univers de Masamune Shirow tant sur le plan de la reflexion profonde sur la cybernetisation et la progicielisation de celle ci au travers du concept du ghost je n’ai qu’un qualificatif pour juger ce film : A CHIER.



Alors certes visuellement on reprend les codes (parfois de treeeeeeeeeeeeeees loin de GITS) mais jamais (au contraire du manga) on ne voit l’envers pourrit du décors de ces mégacités déshumanisées. Celles qui rivalisent d’audace nombriliste avec leurs constructions pharaoniques pour s’acheter une identité culturelle. LA c’est la fête aux hologrammes XXL et autres ville aseptisée (on se croirait dans mirror edge tiens). Non sérieusement j’ai détesté au plus haut point. Aucune réflexion phylosophique, aucun complot , aucun bordel politique et la trame de fond passé au chiote au profil d’un Mechant VS gentil tres US et débile au premier degré.

MOTOKO KUSANAGI (le major , il faudrait l’ecrire sur le front de cette lopette de realisateur) est un personnage qui CONNAIT SON PASSE (cf Arise) qui sait QUI ELLE EST mais qui se sent figé dans le cycle de son évolution (ce qui l’amenera parfois à des choix aux premiers abords incompréhesibles mais qui fait toute la beauté du personnage). De même la relation Batou &lt;&gt; Motoko (qui commet un meutre pour elle dans le manga mine de rien pour lui trouvé un corps) est simplifié à l’extreme Batou est un gros noeuf débile croisé avec vandamme.



Rien que pour cela ca mérite un blame.



Quid du reste de l’equipe ? Exit Togusa et ses delires paranoiaque sur les poupées , exit Saito et sa tendance a tiré sur tout ce qui bouge , exit Paz et ses talents d’infiltration , exit broma et ses talents pour reconstitué une scene de crime , exit ishikawa le hackeur et son legendaire “femelle gorille” ,exit fushikomas et leurs souhaits souvent débiles, etc etc etc etc…



Honnetement je m’attendais quand meme à ce que le studio conserve le puppet master , la rien. Une vaste blague. Quand au Major son corps sort de Megatech pas de Hanka electronics… Preuve qu’ils ont largement survolé le manga pour commettre une boulette pareille…



Je sais pas quand mes amis on vu ma tronche à la fin du film ils ont compris. J’ai filé les mangas à l’un d’eux qui m’a confié qu’effectivement le film s’est vautré dans les grandes largeurs apres coup. Le mec les a lu d’une traite et qualifié “d’excellents et d’intelligents” (rires).



Je citerais Aramaki pour le coup “Si tu ne trouves pas d’ami sage, prêt à cheminer avec toi, résolu, constant, marche seul, comme un roi après une conquête ou un éléphant dans la forêt”.



Pas encore vu le film mais comparé aux deux animés, c’est un mix des deux comme je le pense ou une nouvelle histoire ?


Très beau poisson, je suis allé au bout pour l’énergie dépensée ^^


Mais pour le reste, nous sommes sans doute face à l’œuvre de la décennie, de celles qui marquent une génération, comme l’avait fait l’original avant elle.





Pas mal


Oh mais oui !!! Bien vu <img data-src=" />


Poisson d’avril très réussi <img data-src=" />


je me suis fait avoir comme un débutant … ça a déroulé toute ma ligne ! <img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />


Ouf. Non mais je le trouve un peu fade ce poisson, pas aussi bon et relevé que ceux qu’ont pu être servis l’an dernier…


C’est un poisson, mais c’est moi qui ai mordu à l’hameçon… <img data-src=" />


Je n’avais pas lu la news, mais j’ai été voir le film cette après-midi avec mon cousin, et on a bien apprécié tous les deux … <img data-src=" />


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rien qu’en voyant les bandes annonces et trailer, ce film me fait pas trop envie, je prefère nettement revoir la version originale ou la série, et puis lire les mangas



éventuellement je le regarderait en vod dans quelques mois


On en trouve parfois.

Afaik le Japon est moins diversifié que l’Europe, ce qui explique pe cela.



N’empêche c’pas une raison.




Le thème musical abandonne ses assourdissantes sonorités passéistes…







une subtile réflexion sur le rôle des multinationales et autres médecins démiurges, comme cela n’avait jamais été exploré auparavant.







le major… a enfin droit à la romance que l’on attendait





<img data-src=" /> la critique qui pue le poisson <img data-src=" />



Purée un poisson qui n’est pas juste une connerie mais une vrai blague <img data-src=" />



La redac qui doit penser aux inpactiens qui sortent du ciné en mode trollface <img data-src=" />


Ben de mon coté j’ai bien aimé, certe niveau fidélité il ya de gros manques mais l’histoire étant assez complexe

, à moins d’en faire plusieurs parti c’était assez compliqué sans perdre le spectateur.

C’est pas le film de l’année, mais on passe quand même un bon moment .


J’avoue, j’y ai presque cru&nbsp;



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&nbsp;<img data-src=" />


J’aurai tellement préféré que ce duo de critique geek soit assumé!

Rien de tel que cet exercice pour voir dans un film tous ses aspects, bons et mauvais.