CD Projekt termine 2016 dans le vert et continue de grandir grâce à The Witcher 3

Poland can into games
Economie 4 min
CD Projekt termine 2016 dans le vert et continue de grandir grâce à The Witcher 3

CD Projekt, l'éditeur polonais de la saga The Witcher a publié hier ses résultats annuels 2016. Faute de lancement majeur sur cet exercice, les revenus et les bénéfices reculent nettement, mais la société se porte toujours très bien.

Geralt de Riv ne connait pas la crise, l'éditeur de The Witcher 3 non plus. Alors que le climat ambiant se tend pour certains dont les nouvelles franchises ou les suites ne trouvent pas toujours preneur, CD Projekt continue de tracer sa route, loin des licences renouvelées chaque année... et des DRM. 

Des bénéfices, sans lancement majeur

L'année 2016 aura été plutôt calme pour l'éditeur polonais. S'il peut toujours compter sur le succès rencontré par The Witcher 3 : Wild Hunt, lancé en 2015 pour assurer ses arrières, en 2016 l'entreprise ne s'est pas encombrée de nombreux lancements. Elle s'est ainsi concentrée sur la publication de Blood and Wine, la deuxième extension de son jeu phare, et d'une phase de bêta pour GWENT : The Witcher Card Game, un jeu de cartes s'appuyant sur cette même franchise.

Il n'y avait donc pas de quoi affoler les compteurs, et cela se voit au niveau des résultats dévoilés par l'éditeur. Son chiffre d'affaires s'établissait ainsi à 133,4 millions d'euros en 2016, contre 190,7 millions un an plus tôt, soit un net recul de 30 %. Le résultat net suit la même tendance, et atteint 57,25 millions d'euros, contre 81,83 millions sur 2015, soit là encore une baisse de 30 %.

L'explication de cette variation brutale est toute trouvée, l'absence de lancement d'un jeu de la même ampleur que The Witcher 3 cette année, ce qui était évidemment attendu de la part de CD Projekt. 

The Witcher 3, le catalyseur qui a tout déclenché

CD Projekt n'a pas toujours connu des jours aussi heureux. Si les deux premiers volets de la saga The Witcher avaient rencontré un gros succès d'estime, avec 10 millions d'exemplaires vendus à eux deux en l'espace de huit ans, c'est bien le troisième opus qui a fait décoller les résultats de l'entreprise. Ce qu'elle ne manque pas de montrer à ses investisseurs avec des graphes plus que clairs sur la question : 

CD Projekt
Non, il n'y a pas d'échelle, mais les chiffres arrivent juste en dessous

Très concrètement, les revenus issus de la vente de produits et de services du studio de développement CD Projekt Red sont passés de 5,5 millions d'euros en 2013 et 2014, à 153 millions d'euros en 2015, année du lancement de The Witcher 3, avant de retomber à 109 millions en 2016. En 2011 et 2012, exercices du lancement de The Witcher 2 sur PC puis Xbox 360, le total gravitait autour de 11 millions d'euros.

Ce pactole, l'éditeur compte le mettre à profit pour financer de nouveaux projets et affiche donc des objectifs ambitieux. Il s'attend en effet à accumuler un bénéfice net de 258 millions d'euros d'ici fin 2021, soit une moyenne de 43 millions par an, en ligne avec les scores réalisés ces deux dernières années.

Cd Projekt

Gog poursuit sa croissance

CD Projekt concentre aussi ses efforts sur sa plateforme de vente de jeux dématérialisés, Gog. Lancée en 2008 et très orientée vers les jeux « retro », une niche sur laquelle peu de concurrents sont présents, elle s'est progressivement ouverte aux autres éditeurs, notamment aux studios indépendants. L'une de ses particularités tient au fait qu'aucun des titres qui y est vendu n'est affublé de DRM, pas même The Witcher 3, qui s'est vendu à plusieurs millions d'exemplaires, malgré les risques supposés d'une telle démarche en matière de piratage.

Cd Projekt

La plateforme a réalisé en 2016 un chiffre d'affaires de 31,7 millions d'euros, contre 27,5 millions en 2015 et 15,1 millions en 2014. Sa croissance est d'ailleurs continue depuis 2011, tout comme celle du nombre de jeux qu'elle distribue, qui se rapproche désormais des 2 000 références. 

Là encore, on peut remarquer que c'est The Witcher 3 qui a permis à Gog de décoller et de doubler ses revenus en l'espace de 2 ans et, fait notable, le soufflé n'est pas immédiatement retombé après le lancement des dernières aventures du sorceleur. Il sera intéressant de voir si la tendance se confirmera en 2017, une année où il ne devrait normalement pas y avoir de nouvelle extension pour le titre phare de CD Projekt.

Deux gros titres d'ici 2021

Rappelons enfin que CD Projekt avait détaillé sa stratégie pour l'horizon 2021 l'an dernier. L'éditeur y explique qu'à ce terme, il envisage seulement de lancer deux titres majeurs : Cyberpunk 2077, qui a déjà été assez largement évoqué, et un « autre RPG à gros budget ». Le tout, en doublant les effectifs du studio CD Projekt Red afin de mener ces projets à bien. 

Parallèlement, l'éditeur souhaite poursuivre l'évolution de ses franchises principales (The Witcher notamment) « avec du contenu média additionnel et de nouvelles lignes de produits ». Si vous aimeriez voir Geralt de Riv au cinéma, il existe une chance de voir ce souhait se réaliser.

Du côté de Gog, les ambitions de CD Projekt sont un peu plus timides. L'entreprise polonaise assure simplement vouloir poursuivre et étendre ses partenariats avec d'autres éditeurs afin de distribuer leurs jeux, tout en continuant de développer son client Galaxy pour l'adapter aux besoins des prochains jeux maison.

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