Cette semaine aura été chargée pour Arianespace, qui a repoussé plusieurs fois un lancement d'Ariane 5 avant de le reporter à une date indéterminée. En cause, un mouvement social organisé par le syndicat UTG-CGT qui profite de l'exposition médiatique du lanceur européen.
Cette semaine, Arianespace devait faire décoller une fusée Ariane 5 de Kourou en Guyane avec deux satellites à son bord : SGDC pour le compte de l’opérateur brésilien Telebras S.A. ainsi que KOREASAT-7 pour le coréen kt sat. Après plusieurs reports sur fond de grève, la mission VA236 est décalée à une date ultérieure.
Après trois reports, le lancement est ajourné
Dans un premier communiqué publié lundi, Arianespace expliquait que « les opérations de transfert du lanceur du bâtiment d'assemblage final (BAF) vers la zone de lancement ELA-3 prévue ce jour ont été retardées de 24 heures à cause des mouvements sociaux aux Spaceport en Guyane française ».
Lendemain, rebelote : « les mouvements sociaux se poursuivant en Guyane, les opérations de transfert du vol VA236 n’ont pas pu être engagées aujourd’hui ». L'opération était alors décalée à jeudi 23 mars, la nouvelle fenêtre de tir s'étalant de 21h31 à 00h20 heure de paris.
Hier, un nouveau communiqué annonce à nouveau un report du lancement, mais à une date indéterminée cette fois-ci. La société explique que « l'évolution de la situation ne permettant pas la reprise des opérations en vue de la réalisation du lancement », elle a décidé de l'ajourner. Lanceur et satellites ont été mis en attente et en conditions de sécurité ajoute Arianespace.
Un blocage « hautement symbolique » pour l'UTG-CGT
S'appuyant sur des déclarations du syndicat UTG (Union des travailleurs guyanais)-CGT, à l'origine du mouvement, nos confrères du Parisien expliquent que « ce report est dû à un barrage, avec pneus et palettes, érigé lundi matin par des grévistes d'EDF Guyane, des personnels de l'hôpital de Kourou et des salariés de la société Endel ».
De son côté, Davy Rimane, secrétaire général de l'UTG-CGT Éclairage, explique à nos confrères de l'AFP que « c'est hautement symbolique, car on n'a d'yeux que pour le centre spatial en Guyane ». Il ajoute que les revendications concernent notamment « une meilleure reconnaissance des salariés guyanais au sein d'EDF notamment en termes d'évolution de carrière [...] une adaptation des moyens humains à l'extension du réseau électrique en Guyane ».
Pour le moment, aucune nouvelle date n'a été donnée concernant le lancement de la mission VA236.