ISS : la capsule Dragon revient sur Terre, deux nouvelles sorties pour Thomas Pesquet

ISS : la capsule Dragon revient sur Terre, deux nouvelles sorties pour Thomas Pesquet

400 km de vide sous les pieds

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Sébastien Gavois

Publié dans

Sciences et espace

20/03/2017 3 minutes
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ISS : la capsule Dragon revient sur Terre, deux nouvelles sorties pour Thomas Pesquet

À 400 km au-dessus de nos têtes, la Station Spatiale Internationale s'est séparée du module Dragon de SpaceX qui est revenu sur Terre. De son côté, Thomas Pesquet se prépare à faire deux nouvelles sorties hors de l'ISS.

Il y a un peu moins d'un mois, SpaceX envoyait en orbite une capsule de ravitaillement Dragon à l'aide d'une de ses fusées Falcon 9. Après un tour gratuit à cause d'une « valeur incorrecte dans les données de navigation », elle a fini par rejoindre la Station Spatiale Internationale (ISS). Comme prévu, elle est restée en place un peu moins de quatre semaines avant d'être détachée ce week-end.

La Capsule Dragon revient sur Terre avec 2,5 tonnes de matériel

« Nous avons fait nos adieux au véhicule ravitailleur » explique Thomas Pesquet sur Facebook. « Il retourne sur Terre en emportant un peu de nous à son bord… littéralement ! Nous y avons en effet placé des échantillons scientifiques importants, dont des prélèvements biologiques obtenus sur nous-mêmes ». Au total, le vaisseau embarquait pas moins de 2,5 tonnes de chargement. 

Il a allumé son moteur à trois reprises afin de s'éloigner de l'ISS, avant d'entamer un vol de 5 heures pour rentrer dans l'atmosphère terrestre. La capsule a ensuite déployé trois parachutes afin de ralentir sa chute avant d'amerrir dans l'océan Pacifique, puis d'être transportée à la NASA. Pour rappel, les cargos ravitailleurs russes Progress ou japonais HTV ne sont pas prévus pour revenir sur Terre. 

Deux nouvelles sorties programmées pour Thomas Pesquet

Dans le même temps, l'Agence spatiale européenne (ESA) annonce que deux nouvelles sorties spatiales sont programmées pour Thomas Pesquet, le dixième français dans l'espace. Elles sont prévues pour fin mars et le mois d'avril, mais dépendent de l'arrivée d'un cargo de ravitaillement Cygnus qui n'a pas encore décollé. Les dates peuvent donc encore changer.

Pour la première sortie, « Thomas et l’astronaute Shane Kimbrough de la NASA installeront un nouvel ordinateur à l'extérieur de la Station » et effectueront des travaux de maintenance. Au mois d'avril, il est prévu de remplacer une unité d’alimentation défaillante, d'installer de nouvelles antennes, des caméras et de travailler « sur le chasseur d'antimatière AMS-02 ». Sauf changement, cela portera donc le total de sorties extra-véhiculaires à trois.

L'agence spatiale se félicite au passage, estimant que « le fait que Thomas se voit confier la responsabilité de deux sorties supplémentaires témoigne des bonnes performances des astronautes de l'ESA ». Pour rappel, la première sortie de Thomas Pesquet s'était déroulée sans la moindre anicroche. Elle avait duré un peu moins de 6 heures et avait permis de réaliser pas moins de six tâches supplémentaires.

Écrit par Sébastien Gavois

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La Capsule Dragon revient sur Terre avec 2,5 tonnes de matériel

Deux nouvelles sorties programmées pour Thomas Pesquet

Commentaires (21)


Quand tu vois la photo ça paraît irréel…

Tu sais que tu vas pas tomber, mais quand même <img data-src=" />


Le pire c’est cette impression d’immobilité alors qu’il est en train de tourner à 27 600 km/h autour de la terre :)

YOLO


Tu sais que tu tombes, mais tout va bien, la station tombe avec toi en continu…


Toujours aussi joli les images de vues de la Terre depuis l’espace.



Merci à NXI pour ces sujets !



<img data-src=" />


Ils sont pas réutilisables les Dragons déjà si ?

(c’était prévu à l’origine, mais la NASA a un peu flippé il me semble)


Étonnante cette histoire, je cite l’article de l’ESA : “Entre autres tâches, ils installeront également un nouvel ordinateur destiné aux communications.”

Qu’est-ce qui justifie que l’ordinateur soit à l’extérieur ? Ça me semble plus exposé aux contrastes de température et aussi aux micro-météorites.


Peut-être que la traduction est foireuse et que c’est un module de communication, ou alors simplement il est à l’exterieur car çà permet de faire un test longue durée en environnement “hostile”, pratique pour les simulations sur les différents composants… et voir pour les prochaines sondes ou autre comment les équiper au mieux.


La réutilisation est toujours prévue pour Dragon V2 (équipage), mais il faudra encore patienter un peu avant de voir une capsule d’occasion se poser sur le plancher des vaches sans l’aide de ses parachutes, puisque effectivement, la NASA a besoin d’être rassurée sur la fiabilité de ce nouveau concept.


la réutilisation de l’équipage ? <img data-src=" />



blague à part, la réutilisation du DragonV1 en mode parachute était prévue il me semble… Le problème résidait dans la fiabilité de l’étanchéité .. (oupas..)








Demether a écrit :



Le pire c’est cette impression d’immobilité alors qu’il est en train de tourner à 27 600 km/h autour de la terre :)

YOLO





En même temps, toi même, rien qu’à la surface de la terre, tu tournes probablement déjà à plus de 1 000 km/h, si tu es en France métropolitaine ? Encore plus vite si tu es en Guyane.









Uther a écrit :



En même temps, toi même, rien qu’à la surface de la terre, tu tournes probablement déjà à plus de 1 000 km/h, si tu es en France métropolitaine ? Encore plus vite si tu es en Guyane.





C’est vrai, mais ça ne fait que quelque pourcents de la vitesse de la station (à l’équateur, 1600 / 27 600 = ~6 %), ça ne change pas grand chose à l’idée.









Demether a écrit :



Le pire c’est cette impression d’immobilité alors qu’il est en train de tourner à 27 600 km/h autour de la terre :)

YOLO





Mouais enfin ça défile vite quand meme, ils font le tour en 90mm rappelons le. En 2mn de temps ils ont traversé la France.



Heureusement qu’il n’y à pas de radar à pv.<img data-src=" />








maxscript a écrit :



la réutilisation de l’équipage ? <img data-src=" />



blague à part, la réutilisation du DragonV1 en mode parachute était prévue il me semble… Le problème résidait dans la fiabilité de l’étanchéité .. (oupas..)





Non, car les parachutes ça se termine en plongeon.

L’eau salée se met de la partie et tout est foutu.



Seul Dragon V2 en mode ‘réacteur’ permettra une récupération totale.

YouTube:

&nbsphttps://www.youtube.com/watch?v=Cf_-g3UWQ04

&nbsphttps://www.youtube.com/watch?v=xjSb_b4TtxI

&nbsphttps://www.youtube.com/watch?v=1_FXVjf46T8

&nbsphttps://www.youtube.com/watch?v=wcHD9AmkxA0









Illuminati a écrit :



Non, car les parachutes ça se termine en plongeon.

L’eau salée se met de la partie et tout est foutu.





La capsule est hermétique, donc l’eau n’est pas censée rentrer.

De plus ce n’est pas la première fois que des objets tombant dans l’eau sont réutilisés, auparavant il y a eu les boosters de navette et ça n’a jamais posé problème.



c’est amusant tu réponds toujours bien, mais toujours un peu à côté….&nbsp;

Je dis bien que les parachutes se terminent dans l’eau si je parle d’étanchéité.



cela dit, l’eau salée est effectivement un problème majeur si c’est pas rincé rapidement.

C’est contractuel avec la NASA par sécurité, mais ça aurait pu se faire



Dragon CRS - pas réutilisé pour l’instant (en l’état… mais ils récupèrent pas mal de pièces quand même heureusement)

DragonLab - prévu pour être réutilisé

Dragon2 - prévu pour être réutilisé

DragonRed - prévu pour etre réutilisé


Le texte anglais parle bien de “new computer”.

Après, c’est un terme assez large quand même.








OlivierJ a écrit :



Étonnante cette histoire, je cite l’article de l’ESA : “Entre autres tâches, ils installeront également un nouvel ordinateur destiné aux communications.”

Qu’est-ce qui justifie que l’ordinateur soit à l’extérieur ? Ça me semble plus exposé aux contrastes de température et aussi aux micro-météorites.





400 Km d’altitude, c’est presque -100°C … le water cooling était plus cher <img data-src=" />



Si tu veux communiquer c’est pas évident de mettre l’ordinateur à l’intérieur et de percer un trou vers l’extérieur pour faire passer l’antenne <img data-src=" />

Du coup j’imagine que c’est plus simple de fixer l’ordinateur complet (avec antenne) à l’extérieur.








WereWindle a écrit :



400 Km d’altitude, c’est presque -100°C … le water cooling était plus cher <img data-src=" />





Je sais que tu plaisantes, mais en fait sur un satellite la température dépend beaucoup de l’exposition ou non au soleil, les écarts sont considérables (genre -100 à +100 à la louche), il faut une forme de climatisation (par rayonnement ou pas).







ErGo_404 a écrit :



Si tu veux communiquer c’est pas évident de mettre l’ordinateur à l’intérieur et de percer un trou vers l’extérieur pour faire passer l’antenne <img data-src=" />

Du coup j’imagine que c’est plus simple de fixer l’ordinateur complet (avec antenne) à l’extérieur.





Je ne pense pas, par exemple sur les capsules Apollo les ordinateurs sont dans la capsule, dans la navette spatiale aussi, idem dans l’ISS. Quelque soit l’engin (sous-marin, avion, vaisseau spatial), on sait faire passer des conducteurs et des signaux à l’extérieur.



Bien sûr qu’on sait faire ça, mais il faut le prévoir à l’avance (= probablement le prévoir sur Terre). Si on parle de rajouter un nouveau module, c’est sûrement plus simple de le fixer directement à l’extérieur.

Attention cependant, je ne fais que spéculer, je ne suis pas sûr de moi.