En l'espace de deux semaines, Renault a annoncé deux nouveaux laboratoires : un à Compiègne en partenariat avec le CNRS, le second à Paris. Dans les deux cas, il est question du futur de la voiture, de véhicules autonomes et électriques.
Les voitures autonomes sont là depuis quelque temps déjà. Plusieurs constructeurs se sont lancés dans cette course et les annonces se multiplient au fil des mois, comme peut en témoigner cette année encore le CES de Las Vegas ou le Mondial de l'Automobile de l'année dernière (voir notre compte rendu).
Avec le CNRS et l'UTC, un laboratoire sur la voiture autonome à Compiègne
Depuis le début du mois, Renault accélère et multiplie les annonces. Le 3 mars, le constructeur inaugurait à Compiègne un laboratoire spécialisé dans les véhicules autonomes. Baptisé SIVALab, il est réalisé en partenariat avec Heudiasyc, une unité de recherche de l’Université de Technologie de Compiègne et du CNRS.
Ce partenariat est pour le moment noué pour une durée de quatre ans, avec la possibilité de le reconduire. Cette collaboration « portera sur la fiabilité, l’intégrité et la précision des systèmes de perception et de localisation utilisés pour la navigation des véhicules autonomes communicants » précisent les protagonistes.
Un troisième Open Innovation Lab, à Paris cette fois-ci
Quelques jours plus tard, Renault récidivait avec l'annonce d'un troisième Open Innovation Lab à Paris (en plus de ceux de la Silicon Valley et de Tel-Aviv), baptisé « Le Square ». Il réunira des équipes du fabricant automobile ainsi que des partenaires externes, comme des start-ups.
Ce laboratoire de recherche est centré sur le « futur de la mobilité », un bien vaste sujet. Pierrick Cornet, vice-président ingénierie du groupe explique que « notre industrie évoluant très rapidement, nous nous devons d’être à la pointe et d’innover en permanence, en travaillant sur les nouvelles technologies, les voitures connectées et les véhicules électriques, pour définir le futur de la mobilité ». Tout un programme...
Pour rappel, au CES 2017, le constructeur avait annoncé POM, alias « Platform Open-Mind », afin de permettre à ses partenaires de développer leurs propres véhicules électriques. Il est question d'un modèle de base compact (basé sur Twizy), dépourvu de pièces de carrosserie et associé à une plateforme open source. Destiné aux start-ups, laboratoires indépendants, clients privés et chercheurs, « il permet à des tiers de copier et modifier le logiciel existant pour créer un véhicule électrique entièrement personnalisable ».
Quand Renault parle discipline des conducteurs
Carlos Ghosn, le patron de Renault, profitait du Mondial de l'Automobile en octobre dernier pour expliquer que ses voitures autonomes commenceront par arriver dans des pays où les conducteurs sont « disciplinés » : « il faut aussi que les règles de conduite soient respectées, parce que les voitures autonomes respectent les règles ».
Selon le PDG, la France fait partie des bons élèves (aux côtés des États-Unis, du Japon, de l'Allemagne, etc.), et devrait donc être parmi les premiers à en profiter. Pour Renault (comme Peugeot), les premières voitures autonomes devraient arriver aux alentours de 2020.