Le système Trappist-1 continue d'intéresser les scientifiques. Le télescope Kepler l'a observé pendant plus de deux mois afin de récolter davantage de données. Ces dernières ont été mises en ligne par la NASA et sont donc accessibles au public.
Il y a deux semaines, la NASA avait organisé une conférence de presse afin de présenter sa dernière découverte majeure : un système composé d'une étoile – Trappist-1 – et de sept exoplanètes. Point intéressant, elles ont toutes une taille proche de celle de la Terre et sont probablement rocheuses. De plus, trois d'entre elles se trouvent en « zone habitable » (voir notre compte rendu).
Après Spitzer, c'est au tour du chasseur de planètes Kepler d'entrer en piste
Ces résultats sont la conséquence d'une observation pendant près de 500 heures (soit environ 20 jours) du système par le télescope spatial infrarouge Spitzer, combiné à des systèmes au sol. Mais la NASA ne compte visiblement pas en rester là et souhaite améliorer sa connaissance de Trappist-1.
Entre le 15 décembre 2016 et le 4 mars 2017, le télescope Kepler – surnommé à juste titre le chasseur de planètes – a observé ce système afin de traquer les changements de luminosité. Pour rappel, c'est via cette technique appelée transit astronomique que les scientifiques ont déduit la présence et la composition des sept exoplanètes.
74 jours d'observations, des données librement accessibles
Kepler s'est donc concentré sur Trappist-1 pendant 79 jours, mais avec seulement 74 jours de données exploitables (le télescope était pendant 5 jours en mode sans échec au mois de février). Une période qui reste trois fois plus longue que lors de la précédente observation par Spitzer.
For those following at home, here is the full 79 days of the #K2Mission's look at #TRAPPIST1, including the 5 day safe mode in early Feb. pic.twitter.com/QoPc16ePJx
— Ethan Kruse (@ethan_kruse) 8 mars 2017
Ces données supplémentaires « devraient permettre aux astronomes d'affiner les mesures précédentes des six planètes, et de fixer la période orbitale et la masse de la septième et dernière planète ». En effet, c'est sur celle-ci que les scientifiques ont pour le moment le moins de données car sa période orbitale est justement d'une vingtaine de jours environ. La précédente mission ne permettait donc qu'une courte observation.
L'ensemble de ces informations est désormais librement accessible au public indique la NASA. Il s'agit pour le moment des mesures « brutes et non calibrées ». À la fin du mois de mai, « le traitement de routine des données sera terminé et les données entièrement calibrées seront mises à disposition dans les archives publiques » indique l'agence spatiale.