En mars, Android 7.x (Nougat) est présent sur 2,8 % des terminaux, soit une hausse de 1,6 point en l'espace d'un mois. Mais cela ne doit pas cacher une triste réalité : plus de 65 % des terminaux sont toujours sous Android 5.x ou moins.
Rituel incontournable (ou presque) en début de mois, Google publie l'état de la fragmentation d'Android. Il s'agit des terminaux qui se sont connectés au Play Store au cours des sept derniers jours. Les versions antérieures à Android 2.3 et avec moins de 0,1 % de part de marché ne sont pas prises en compte.
Android 6.0 et 7.x restent en dessous des 35 %
Voici sans plus tarder les chiffres de mars avec, entre parenthèses, l'évolution par rapport à février :
- Android 2.3 (Gingerbread) : 1 % (stable)
- Android 4.0 (Ice Cream Sandwich) : 1 % (- 0,1 point)
- Android 4.1 (Jelly Bean) : 3,7 % (- 0,3 point)
- Android 4.2 (Jelly Bean) : 5,4 % (- 0,3 point)
- Android 4.3 (Jelly Bean) : 1,5 % (- 0,1 point)
- Android 4.4 (KitKat) : 20,8 % (- 1,1 point)
- Android 5.0 (Lollipop) : 9,4 % (- 0,4 point)
- Android 5.1 (Lollipop) : 23,1 % (stable)
- Android 6.0 (Marshmallow) : 31,3 % (+ 0,6 point)
- Android 7.0 (Nougat) : 2,4 % (+ 1,5 point)
- Android 7.1 (Nougat) : 0,4 % (+ 0,1 point)
Disponible depuis près de sept mois, Android 7.x (Nougat) commence enfin à prendre son envol. Cette mouture gagne 1,6 point en l'espace d'un mois et atteint ainsi 2,8 % de parts de marché. Pour rappel, il n'était question que de 1,2 % en février, 0,7 % en janvier, 0,4 % en décembre et 0,3 % en novembre lors de sa première apparition dans ce classement.
Dans le reste du tableau, Android 6.0 gagne 0,6 point et reste la version la plus fréquente en étant présente sur près d'un smartphone sur trois. Pour le reste, toutes les moutures d'Android 5.x et inférieures perdent quelques dixièmes de point, la chute la plus importante étant pour Android 4.4 avec 1,1 point ce mois.
Toujours la même problématique : la sécurité des terminaux
Lors du MWC de Barcelone, une grande majorité des terminaux étaient annoncés avec Android 7.x. Leur mise sur le marché au cours des prochaines semaines devrait forcément améliorer les choses pour la fragmentation d'Android. Dans tous les cas, cela pose toujours le même problème : de nombreux smartphones n'ont pas droit aux dernières mises à jour de sécurité.
Certains ont décidé de s'engouffrer dans cette brèche, à l'image des nouveaux smartphones de Nokia (sauf le 3310) qui affirme qu'il sera en mesure de proposer rapidement les mises à jour de sécurité à ses clients. Un souci moins présent sur iOS où Apple gère à la fois les terminaux, le système d'exploitation et le déploiement des nouvelles versions. Ce qui n'empêche évidemment pas l'existence de failles de sécurité, mais elles sont généralement plus rapidement comblées sur les appareils qui ont droit aux mises à jour.
Dans tous les cas, les découvertes de failles se multiplient au fils des mois, ce qui fragilise d'autant les terminaux. Et encore, c'est sans compter sur les outils développés par des agences gouvernementales ou des sociétés privées, les documents Vault 7 mis en ligne par Wikileaks étant le dernier exemple en date.