Riot Games remporte son procès contre l'éditeur de logiciels de triche LeagueSharp

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Riot Games remporte son procès contre l'éditeur de logiciels de triche LeagueSharp

Nombreux sont ceux qui tentent de faire fortune en vendant des logiciels permettant de tricher dans plusieurs jeux populaires. L'éditeur de l'outil LeagueSharp en faisait partie mais son aventure s'est brutalement arrêté au détour d'un procès, remporté par Riot Games.

LeagueSharp, un petit éditeur de logiciels, s'est attiré les foudres de l'éditeur de League of Legends. Celui-ci lui reproche de mettre à la disposition du public un outil permettant d'automatiser un certain nombre d'actions en jeu. Ceci afin que les joueurs puissent accumuler des points pour acheter de nouveaux personnages, des runes ou d'autres bonus divers.

Un éventail complet de services

Plusieurs niveaux de prestations étaient proposés par LeagueSharp. On retrouvait par exemple des scripts capables d'automatiser complètement l'utilisation d'un champion, bien pratiques quand on veut farmer sans se fatiguer, ni même être devant son écran, et d'autres plus spécifiques, capables par exemple d'automatiser les esquives de projectiles adverses. De quoi se faire passer auprès de ses compagnons de jeu pour bien meilleur qu'on ne l'est vraiment. 

Pour ces services, LeagueSharp, qui comptait plusieurs dizaines de milliers de clients, facturait des sommes comprises entre 15 et 50 euros par mois. Des tarifs qui permettaient également aux joueurs d'avoir accès à des macros type « Space Bar to Win », qui selon l'éditeur du logiciel de triche « déclenche des combos parfaits en une fraction de seconde, bien plus rapidement qu'il est humainement possible de le faire ».

L'offre la plus chère elle, permettait de faire fonctionner simultanément plusieurs comptes en complète autonomie. Un produit qui s'adressait notamment aux revendeurs de comptes, fournissant aux joueurs des identifiants clés en main, avec un profil au niveau maximum et quelques personnages débloqués.

Des poursuites lancées rapidement

Pour Riot Games, l'existence de ce logiciel de triche est une menace pour l'avenir de League of Legends. Si l'expérience de jeu venait à être durablement sapée par la présence régulière de centaines de milliers de tricheurs, le titre pourrait très bien être abandonné par une partie de sa communauté qui pourrait alors se tourner vers la concurrence. Ce mouvement priverait ainsi Riot de précieux revenus. Avant que ce phénomène ne prenne une trop grande ampleur, l'entreprise a décidé de porter l'affaire en justice dès le mois d'août dernier, relève Dot Esports.

Outre la violation du désormais célèbre « Digital Millenium Copyright Act » (DMCA), Riot Games a également poursuivi LeagueSharp pour infiltration dans un système informatique, accusant l'éditeur d'avoir fait fuiter des informations personnelles concernant un de ses employés.

Un verdict sans appel

Six mois plus tard, le verdict dans cette affaire a été rendu, devant le juge Ronald S.W. Lew du district central de la Californie. Celui-ci a accordé 10 millions de dollars de dommages à Riot Games pour le préjudice subi, et contraint LeagueSharp à confier l'ensemble de ses sites et propriétés intellectuelles à l'éditeur de League of Legends.

Il est à noter que LeagueSharp a bien essayé de promettre de cesser toute activité afin d'échapper à une lourde sanction financière, mais l'argument n'a visiblement pas fait mouche. Les serveurs de League of Legends devraient désormais être un peu plus tranquilles, jusqu'au développement du prochain système de triche.

Des précédents en nombre

Riot Games n'est pas le seul éditeur à avoir pris la question de la triche à bras le corps, avec plus ou moins de succès. On se souviendra par exemple que Blizzard s'est récemment attaqué à Bossland, le vendeur des « BuddyBots » qui a déployé une série de logiciels pour tricher sur Overwatch. Bossland se dit d'ailleurs confiant quant à l'issue de cette nouvelle procédure, brandissant de précédentes victoires contre le géant américain. 

En 2014, Valve avait dû faire face à un scandale autour des plus prestigieuses compétitions sur Counter-Strike Global Offensive. Des joueurs de très haut niveau se sont ainsi fait prendre la main dans le sac renonçant à leur carrière dans la foulée. Dans le cas de League of Legends, aucune utilisation en tournoi officiel ne semble avoir été remarquée.

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