Le service de partage en petits groupes de Google, Spaces, ne semble pas avoir trouvé son public. L'entreprise annonce sa fermeture à la mi-avril, après un lancement en mai dernier. Une mort rapide, alors que la société semble décidée à ne pas laisser durer les services peu populaires.
Aussitôt arrivé, aussitôt reparti. Dans sa documentation, repérée par Android Police, Google annonce l'abandon de Spaces le 17 avril prochain, 11 mois et un jour après son lancement, en mai 2016. Entretemps, il passera en lecture seule le 3 mars, pour laisser les utilisateurs du service récupérer leurs messages. Un destin qui rappelle celui de feu Google Wave, disparu en avril 2012.
Google et la folie des outils de messagerie
Spaces est centré sur le partage de contenus en petit comité, à partir des nombreux services de la société. En créant différents groupes, il était ainsi possible de jongler entre ses connaissances, et de lier du contenu sans jamais sortir de l'interface, grâce à l'intégration poussée des outils de Google.
Depuis, Google a mis en marche ses deux applications Allo et Duo, pour la messagerie instantanée et les discussion vidéo... En plus d'Hangouts, qui continue de fonctionner en parallèle. Les principaux adversaires de l'ensemble de ces services estampillés Google s'appellent Facebook Messenger, iMessage ou encore FaceTime, bien plus clairs dans leurs interactions.
Des solutions plus jeunes comme Signal et Telegram offrent également un partage simple en petit comité, avec la possibilité de et chiffrer les contenus, voire de les supprimer après un temps défini. Des options encore bien peu présentes chez Google.
La rationalisation comme nouveau leitmotiv
Spaces devait donc couvrir les discussions de groupe, l'une des forces de Facebook Messenger. Las, la sauce semble ne pas avoir pris, faute sûrement à des communautés plus aussi présentes sur les outils de Google que chez la concurrence. Dans un billet sur Google+, le responsable produit John Kilcline affirme que l'entreprise « a décidé de prendre ce que nous avons appris avec Spaces, et de l'appliquer dans les autres produits existants ».
S'il ne donne pas de statistiques d'utilisation, il affirme que cette fermeture s'inscrit dans un effort de rationalisation. Le sujet est à la mode du côté de Mountain View, avec l'abandon l'an dernier du projet de drones Titan pour connecter les zones rurales, au profit des ballons Loon. Cette logique semble impulsée par la directrice financière d'Alphabet, Ruth Porat, dont l'arrivée a marqué la fin des projets tous azimuts pour l'entreprise.