Le studio hollandais Guerrilla, devenu célèbre grâce à la saga Killzone, s'est essayé à un genre qui sort quelque peu de sa zone de confort avec son nouveau bébé : Horizon Zero Dawn. Véritable coqueluche des dernières conférences de Sony, le titre tient-il toutes ses promesses ? Réponse en compagnie de nos confrères.
En l'espace de six années de développement, il peut se passer bien des choses. Pour les deux derniers blockbusters qui ont connu une gestation aussi longue, à savoir Final Fantasy XV et The Last Guardian, la copie finale n'était pas forcément à la hauteur de toutes les espérances, et l'on pouvait raisonnablement penser que Horizon New Dawn pouvait se retrouver dans le même bateau. Fort heureusement, cela ne semble pas être le cas.
Une technique au poil
S'il y a un point sur lequel Horizon Zero Dawn fait l'unanimité, c'est bien sur ses aspects techniques. Agréable à l'œil sur PlayStation 4, malgré un aliasing un brin visible, le titre prend toute sa dimension une fois installé sur PS4 Pro, où les textures sont nettement plus fines et détaillées. Il ne faut par contre pas espérer de miracles, dans le meilleur des cas il reste question d'un simple upscale en 4K, avec toujours un plafond à 30 images par seconde. Un mode se focalisant davantage sur la fluidité est également au programme d'un patch devant accompagner le jeu peu après son lancement.
Mais si certains titres en monde ouvert peinent à maintenir leur framerate dans les sphères les plus hautes, Guerrilla est parvenu à ne pas reproduire ce défaut avec son dernier bébé. Tout au plus, quelques ralentissements se font remarquer dans les scènes affichant un grand nombre de particules, mais selon Eurogamer, le flou de mouvement rend ces couacs quasi imperceptibles à un œil non averti, ce même sur une PS4 standard.
Artistiquement parlant, les environnements sont souvent cités pour leur richesse, tandis que les ennemis robotiques suffisamment variés (il y en a 23 espèces différentes) pour ne pas se lasser trop vite de leur présence.
Un open world sauce Ubisoft
Côté gameplay, si vous avez récemment joué à un open world signé Ubisoft, vous ne devriez pas être dépaysés. Entre les camps à nettoyer, les feux de camp faisant office de points de sauvegarde et de téléporteurs, les emprunts à la recette de l'éditeur français sont fréquents. Il ne manque presque que les points hauts à débloquer pour découvrir de nouveaux pans de la carte.
Horizon Zero Dawn pèche aussi par la qualité de certains de ses combats. Si les affrontements avec les robots sont souvent enthousiasmants, ceux contre les adversaires humains sont loin de faire l'unanimité, y compris chez les confrères ayant distribué le plus de louanges. Le principal écueil concerne l'intelligence artificielle de ces ennemis, qui est très en deçà de celle des robots. Un point que le studio semble avoir tenté de compenser en les rendant plus dangereux que des robots géants surarmés... de quoi en agaçer plus d'un.
Un aspect RPG est également de la partie avec un arbre de compétences qui permet de faire évoluer Aloy, l'héroïne que l'on incarne. Des points sont attribués à chaque passage de niveau et lors de la complétion de certaines quêtes. L'équipement d'Aloy joue également un rôle important et lui permet de mieux encaisser les assauts de ses adversaires, ou d'améliorer son efficacité au combat.
Une narration en retrait par rapport au reste
Un autre reproche récurrent se trouve du côté de la narration. Si l'on sent bien l'influence qu'ont pu avoir des titres comme The Witcher 3 ou n'importe quelle production de Bioware, Horizon Zero Dawn ne parvient pas à se hisser à leur niveau. Pas de panique cela dit, le résultat n'est pas catastrophique, « ça reste plus intéressant que n'importe quel bavardage inconséquent de Final Fantasy XV », résument ainsi nos confrères de Gamekult.
Si l'on fait abstraction des temps morts de l'intrigue, celle-ci a de quoi tenir le joueur en haleine pendant une petite quarantaine d'heures, sans se préoccuper des quêtes annexes, estime de son côté Ars Technica. De ce point de vue, le contrat semble donc largement rempli.
Tout n'est donc pas parfait dans la copie rendue par Guerrilla, mais nos confrères semblent avoir eu une impression globale très positive sur le titre, qui parvient à faire oublier certaines de ses tares par sa direction artistique et sa technique quasi irréprochables.
Rappelons enfin que le lancement de Horizon Zero Dawn est prévu pour le 1er mars prochain, en exclusivité sur PlayStation 4. Les précommandes sont toujours possibles chez de nombreux revendeurs, à partir de 58,33 euros pour l'édition classique et 74,99 euros pour l'édition spéciale avec un steelbook et un artbook. Le collector avec une figurine d'Aloy se négocie quant à lui à près de 130 euros, tout de même. Mais avant de mettre la main à la poche, n'hésitez pas à jeter un coup d'œil chez nos confrères pour vous forger votre propre opinion.
En français :
- Gameblog (9/10)
- Gamekult (C'est 7 !)
- Jeuxvideo.com (18/20)
- Millenium (80/100)
En anglais :
- Ars Technica (Non noté - « Buy it »)
- Destructoid (7,5/10)
- Eurogamer (comparaison PS4 vs PS4 Pro)
- Game Informer (8,75/10)
- GameSpot (9/10)
- GamesRadar (4,5/5)
- Giant Bomb (5/5)
- IGN (9,3/10)
- Polygon (9,5/10)
- The Verge (Non noté - « Recommandé »)
- US Gamer (2,5/5)