Le projet Loon change de cap. L'équipe est en effet parvenue à affiner son modèle et à réduire ses coûts. Désormais, il n'est plus question d'envoyer des centaines de ballons pour couvrir une zone, mais des dizaines seulement.
Il y a un mois, Google annonçait l'abandon de son projet de drones solaires Titan, préférant se concentrer sur les ballons stratosphériques Loon... et l'on comprend mieux pourquoi. Aujourd'hui, Astro Teller – responsable des projets « moonshoots » chez Google X – explique en effet que ce dernier progresse à grands pas. Il indique ainsi que Loon « dépasse même les propres attentes » de son équipe.
Au lieu de tourner en rond, les ballons restent sur place
Alors qu'il était initialement prévu de créer des « anneaux de ballons » circulant autour de la Terre afin de créer un maillage, l'équipe en charge du projet peut désormais les envoyer et les garder au-dessus d'une région spécifique. Pour cela, les ballons « dansent » sur les différents vents afin de rester en position :
Une ceinture de ballons devait se relayer au-dessus de la zone concernée, maintenant ils restent en place
Via l'usage de ses algorithmes, Google explique qu'il est en mesure de faire décoller des ballons depuis la Nouvelle-Zélande, de les lancer dans un tour du monde, puis de les placer (et de les laisser) au-dessus de l'Australie afin d'apporter une connexion à ceux qui se trouvent dessous. Bien évidemment, on imagine que la grappe peut ensuite être déplacée de nouveau au grès des vents.
Un déploiement plus rapide et moins coûteux
Cela permet ainsi de mettre en place un projet « en semaines et non plus en mois » et d'utiliser des dizaines de ballons seulement, à la place de centaines avec la technique initiale. Ces deux facteurs vont dans le même sens : réduire les coûts, un élément clé pour que Loon devienne réalité. Pour rappel, le CNES est partenaire de Google sur ce projet.
Mi-2016, une première expérimentation a eu lieu avec un lancement de ballons depuis Porto Rico : 12 jours de voyage pour arriver au-dessus du Pérou et ensuite 98 jours sur place (soit plus de trois mois). Ils se sont ensuite posés et ont été récupérés par les équipes de Google.
Reste maintenant à attendre du concret et non plus de simples expérimentations. Pour cela, il faudra également régler des questions légales qui viennent pour le moment causer quelques soucis au Sri Lanka (pour une question de fréquences).