Google fait du ménage dans ses projets pour connecter le monde à Internet. Le groupe vient de confirmer avoir mis fin, début 2016, à son projet de drones solaires Titan. La société se concentre désormais sur Loon, des ballons stratosphériques, alors que Facebook continue de pousser ses propres drones.
Connecter le monde est une promesse de plus en plus commune, mais l'accomplir n'est pas si simple qu'il peut y paraître. À plusieurs médias, Google a confirmé avoir mis fin à son projet de drones solaires Titan, issu du rachat de Titan Aerospace début 2014, et indiqué aux ingénieurs de chercher un nouveau travail dans les mois à venir. L'équipe dédiée a été, pour le moment, répartie sur d'autres projets au sein de Google X.
L'histoire de Titan a, entre autres, été marquée par le crash d'un appareil en mai 2015, lors d'un essai au Nouveau-Mexique. Début 2016, les autorités américaines affirmaient qu'une défaillance de l'aile était en cause, après avoir rencontré un vent ascendant. En août 2015, des ballons solaires du projet Loon prenaient leur envol au Sri Lanka, semble-t-il avec plus de succès... Avant d'être annoncés en Indonésie.
Le projet de ballons Loon privilégié
« L'équipe de Titan a été transférée à X début 2016. Nous avons mis fin à notre exploration des drones à haute altitude pour l'accès Internet peu après » déclare un porte-parole de Google X à 9to5Google. Dans des communiqués similaires fournis à Business Insider et TechCrunch, l'entreprise évoque plutôt fin 2015. Dans tous les cas, il confirme que la nouvelle voie suivie est celle des ballons stratosphériques avec Loon.
« En comparaison, à ce stade, l'économie et la faisabilité technique du projet Loon affirment un moyen bien plus prometteur de connecter les zones rurales et reculées du monde » indique encore le groupe. Une large partie de l'équipe de Titan « apporte son expertise » à la solution fondée sur ces ballons, quand d'autres employés sont partis travailler sur les drones de livraison du projet Wing.
L'heure est à la rationalisation chez Google
La fin du projet Titan, début 2016, correspond à l'arrivée de Ruth Porat, la nouvelle directrice financière d'Alphabet. Son mot d'ordre : la rationalisation des projets, notamment des si coûteux « moonshots »... Dont beaucoup ne voient simplement pas le jour.
Il ne devrait pas être le seul projet aérien à faire les frais de ce serrage de vis. Selon Bloomberg, le groupe californien prévoirait de se séparer de Skybox, une société d'imagerie satellite acquise en 2014. « Alphabet semble passer d'une stratégie de développement de ses propres activités satellite à l'investissement dans d'autres sociétés avec le même objectif » affirme le journal économique.
Face à Google et ses ballons, Facebook continue lui de croire aux drones, avec son projet Aquila. Le prototype actuel est l'une des fiertés de l'entreprise, qui promet aussi de connecter des zones reculées avec ce système. Cette aile volante a tout de même son lot de problèmes.
L'été dernier, un vol d'essai s'est conclu par un atterrissage raté, qui a quelque peu réduit ses chances de redécollage. Après enquête, les autorités américaines ont conclu à une défaillance structurelle de l'aile, appuyée par un mauvais choix du pilote automatique entre vitesse et trajectoire.