Dans un entretien réalisé par nos confères du Wall Street Journal, Eric Schmidt, le Président du conseil d'administration de Google se dit étonné qu'Apple n'attaque pas Google de front concernant les brevets, la firme de Cupertino préfèrant débattre avec ses partenaires. De plus, il donne quelques explications sur ce qui permet à d'autres marques d'attaquer Android, son système d'exploitation mobile.
Apple n'attaque pas Google de front
Eric Schmidt a ainsi déclaré qu'il trouve « très curieux qu'Apple ait choisi de poursuivre les partenaires de Google, mais pas Google » alors que c'est bien souvent Android qui est au coeur des débats. Il ajoute que ces disputes « vont durer encore un certain temps » et que les deux sociétés sont bien conscientes de leurs stratégies juridiques respectives. Derrière ces paroles, l'ex-PDG de Google évoque les nombreux procès qui sont engagés entre Samsung et la société de Cupertino, par exemple.
Plus intéressant, Eric Schmidt explique ce qui permet d'attaquer son système d'exploitation mobile. En effet, Andy Rubin, alors jeune co-fondateur d'Android, « a essayé de former un nouveau système d'exploitation basé sur Danger [NDLR : la précédente société d'Andy Rubin] ». Et le président du conseil de Google ajoute : « Comment pouvait-il obtenir les documents relatifs aux protections par les brevets avant la première version de son produit ? C'est la conséquence de cela ». Pour rappel, Google a racheté Android en 2005 et a conservé Andy Rubin à la tête de la division Android.
Des opportunités nombreuses sur la monétisation des contenus d'Android
Durant l'échange avec nos confrères, le président du conseil est revenu sur d'autres détails touchant Android comme les problèmes rencontrés par les développeurs à cause de la trop grande diversité des terminaux. Et Eric Schmidt indique que « depuis Android 4.0 ou Android 4.1, les développeurs n'ont plus de problèmes ». Reste que comme nous l'évoquions ces derniers jours, Android 2.3 alias Gingerbread est encore de loin le système d'exploitation majoritairement disponible au sein des smartphones.
La question de la monétisation des différents contenus autour d'Android a aussi été évoquée. Il indique alors qu'elle ne faisait que débuter sur le Play Store et que « le volume est incontestable et qu'avec ce volume, les opportunités sont nombreuses ». Reste à savoir si ces propos se confirmeront dans les mois à venir et si ces opportunités permettront à Google de surpasser Apple dans le domaine.