À l'occasion du CES, HTC n'a pas (encore ?) dévoilé de nouveau casque de réalité virtuelle, mais s'est attardé sur sa boutique d'applications Viveport. Celle-ci pourrait profiter dans les prochains mois d'une offre promettant l'accès à tout ou partie du catalogue, contre abonnement.
Les services de jeux par abonnement semblent avoir le vent en poupe en ce moment. Electronic Arts, NVIDIA et Sony ont déjà dégainé leurs offres depuis de très longs mois, tandis que d'autres comme Utomik essayent de se créer leur propre niche. C'est désormais au tour de HTC d'annoncer vouloir s'essayer à ce nouveau marché.
Viveport se cherche encore
Le fabricant ne compte pas s'appuyer sur son partenaire Valve dans le cadre de ce projet, mais plutôt sur sa boutique d'applications maison : Viveport. Celle-ci propose un peu plus de 1 000 jeux et applications compatibles avec le casque Vive, et s'attend à voir ce nombre gonfler au-dessus de la barre des 3 000 d'ici la fin de l'année.
Plutôt que de proposer uniquement de l'achat à l'unité comme actuellement, la plateforme pourrait donc se doter d'une offre par abonnement, explique Rikard Steiber, le responsable de Viveport chez HTC, à nos confrères de TechCrunch. « Pour les développeurs, c'est juste une autre opportunité pour élargir leurs audiences, nous voulons leur donner autant de manières que possible pour monétiser et mettre en avant leur contenu, et c'est aussi un autre moyen pour eux d'atteindre de nouveaux clients », philosophe-t-il.
Des contours encore flous
Les contours de cette future offre restent encore à dessiner. Pour l'heure, HTC n'a ni confirmé le tarif, ni la quantité de titres disponibles, ni même de date de disponibilité, ne serait-ce qu'approximative. Un lancement cette année n'est pas à exclure, mais rien ne permet d'étayer cette hypothèse pour l'instant.
Cela devrait laisser le temps à HTC de peaufiner son modèle économique, notamment en ce qui concerne la rémunération des studios fournisseurs de contenus. Il n'est en effet pas certain que ceux ayant massivement investi dans la réalité virtuelle se résignent aussi rapidement à brader leurs jeux dans le cadre d'une offre de ce type. La question du modèle de redistribution se pose également.
Faut-il mieux rémunérer les applications que les clients utilisent longtemps et à plusieurs reprises, au détriment de titres proposant des expériences de jeu plus courtes, parfois à usage unique ? Ou bien faut-il au contraire laisser tout le monde sur un même pied d'égalité ? HTC va avoir quelques mois pour résoudre cette épineuse question, et convaincre les studios.