Nokia a décidé de passer à l'offensive contre Apple. Alors que la marque finlandaise tente un timide retour sur le marché des smartphones, elle attaque le fabriquant de l'iPhone qui, selon elle, enfreint plusieurs de ses brevets, obtenus lors des rachats d'Alcatel Lucent et de Nokia Siemens Networks.
Dans l'univers impitoyable du marché des smartphones, les brevets sont un sujet de perpétuelles discordes entre les constructeurs. Apple et Samsung s'escarmouchent ainsi depuis de nombreuses années, avec des résultats souvent imprévisibles. Après cinq ans de lutte acharnée, le verdict de la bataille entre ces deux géants reste d'ailleurs assez flou.
Here comes a new challenger
C'est désormais au tour de Nokia d'entrer dans la danse. En 2011, le groupe scandinave a signé un accord avec Apple, autorisant le constructeur américain à exploiter certains de ses brevets, moyennant des royalties. Depuis, Apple se refuse à signer d'autres accords pour d'autres brevets concernant, selon Nokia, « des inventions brevetées utilisées dans de nombreux produits Apple ». Et cela commence à passablement irriter l'entreprise.
Si Nokia ne détaille pas précisément quelles technologies sont concernées, le fabricant précise qu'il est question de 32 propriétés intellectuelles acquises en 2013 lors du rachat de la totalité du capital de Nokia Siemens Networks, et d'Alcatel Lucent courant 2016. Des brevets qui couvrent des domaines très variés, tels que l'affichage, l'interface utilisateur, le logiciel, les antennes, ou l'encodage vidéo.
Chevron deux, enclenché
Pour récupérer les royalties auxquelles il estime avoir droit, Nokia assure avoir d'abord tenté la voie diplomatique. Mais « après plusieurs années de négociations, essayant de trouver un accord couvrant l'utilisation par Apple de ces brevets, nous allons maintenant prendre les mesures nécessaires pour défendre nos droits », affirme le constructeur.
Nokia précise que des procédures ont été lancées en Allemagne, dans plusieurs cours régionales (Dusseldorf, Mannheim et Munich) ainsi qu'aux États-Unis, dans le district de l'est du Texas. Voilà qui devrait occuper les avocats des deux entreprises pendant de très longues années.