Crytek ne nie plus ses difficultés. L'éditeur du Cryengine qui peinait à verser les salaires de ses employés à temps depuis plusieurs mois a décidé de fermer plusieurs de ses studios afin de se recentrer sur le développement de son moteur de jeu.
On prend les mêmes et on recommence. Ces dernières semaines, Crytek s'est retrouvé au cœur d'une tempête médiatique, quand plusieurs employés ont fait savoir au public que l'éditeur était en proie, une nouvelle fois, à d'importantes difficultés financières. Celles-ci étaient telles que les salaires du personnel étaient versés avec d'importants retards, qui se sont accumulés.
Les premiers problèmes sont apparus dès mai 2016, avec de employés se plaignant de plusieurs semaines de retard sur leurs versements. D'autres expliquaient sur les réseaux sociaux que leur salaire d'octobre ne sera pas payé avant le mois de décembre. Ambiance.
Certains studios ne passeront pas l'hiver
Quoi qu'il en soit, Crytek ne pouvait pas poursuivre ainsi pendant très longtemps, sous peine d'aller droit dans le mur. L'entreprise a donc pris une décision compliquée, afin d'assurer sa survie.
Dans un communiqué qui nous a été transmis, l'éditeur explique concentrer son activité sur ses studios de Francfort et Kiev, laissant ceux de Budapest, Seoul, Shangai et Sofia sur le carreau. L'avenir des bureaux d'Istanbul est par contre incertain, nos confrères de GamesIndustry affirmant qu'il « semble rester opérationnel ». Un point qui n'a pas été confirmé officiellement par Crytek.
Selon le dernier recensement officiel, qui ne tient sûrement pas compte des défections récentes, les studios bientôt fermés comptaient 160 employés, sur les 730 du groupe. La branche d'Istanbul, au destin encore inconnu, comptait 11 personnes.
Il n'est pas question pour autant de réduire le champ d'activité de l'éditeur. Il annonce ainsi qu'il continuera à plancher bien évidemment sur le Cryengine, qu'il commercialise à destination d'autres studios, mais également sur le « développement sur des propriétés intellectuelles premium ». L'entreprise sous-entend ici qu'elle n'en a pas encore terminé avec le développement de jeux à l'aide de son moteur maison, dont ils sont des démonstrations. De quoi créer des prouesses techniques comme Ryse : Son of Rome, quitte à délaisser le gameplay. Il reste maintenant à voir si cela suffira.