Interviewée par Indés Radios, Aurélie Filippetti a refusé de dire ce qu’elle ferait de la Hadopi, préférant reporter sa réponse aux conclusions de la mission Lescure en mars. Une certitude cependant : « Hadopi n’a pas suffi à régler la question du financement de la création » a-t-elle affirmée.
« Les gens payent cher pour acheter le matériel, mais ensuite très peu cher pour financer l’artiste » note surtout la ministre qui veut s’inspirer de la rémunération pour copie privée pour trouver des solutions. Un mécanisme « assez malin » juge-t-elle. Malin, constesté, mais insuffisant : « aujourd’hui, on a des supports virtuels, on n’a plus besoin de support physique. On doit s’interroger, comment faire évoluer notre législation, notamment la fiscalité, pour pourvoir finalement récupérer de l’argent chez ceux qui tirent les plus grands bénéfices de la croissance des échanges culturels sur internet. C’est eux qui doivent contribuer à financer la création. C’est ça l’énorme enjeu ».
Mais faut-il stopper les emails ? « Les courriels ce n’est pas méchant » répond Aurélie Filippetti. « Après on peut s’interroger sur les moyens de la Hadopi. En tout cas les courriels ne suffisent pas, ça ne fait pas rentrer de l’argent pour les artistes. »