BlackBerry assure depuis plusieurs mois vouloir cesser de produire ses propres smartphones, préférant se concentrer sur le développement de son système d'exploitation. La marque a trouvé un premier partenaire : le groupe chinois TCL.
L'année 2016 aura été le théâtre d'importants changements pour BlackBerry. En avril, son PDG menaçait de mettre un terme à son activité de conception de smartphones, si elle ne revenait pas à l'équilibre financier d'ici l'automne. Une menace mise à exécution dès fin septembre.
Partenaire particulier, cherche partenaire...
Il n'était pourtant pas question pour BlackBerry de définitivement dire adieu au monde des terminaux mobiles, bien au contraire. John Chen, le PDG de l'entreprise, expliquait alors qu'il prévoyait « de cesser tout développement de matériel en interne et de sous-traiter cette fonction à des partenaires extérieurs ». Il ajoutait alors : « Cela nous permettra de réduire nos besoins de capital et d'améliorer notre retour sur investissement ». Pendant ce temps, la société continuait de se métamorphoser en éditeur de logiciels de sécurité et de systèmes d'exploitation pour mobiles.
Elle vient justement de conclure un partenariat avec le groupe chinois TCL. Celui-ci commercialise des smartphones sous sa propre marque en Amérique du Nord, mais aussi sous l'étiquette Alcatel en Europe, notamment en France. Le contrat prévoit que le fabricant pourra utiliser la marque BlackBerry pour vendre des smartphones.
TCL aura à sa charge la conception, l'assemblage, la distribution, la vente et le service client de ces futurs smartphones, tandis que BlackBerry se contentera d'assurer le développement de ses outils de sécurité maison. Mauvaise nouvelle par contre pour les fans du système d'exploitation canadien, il n'est ici question que de modèles fonctionnant sous Android pour le moment.
La pente est raide
Il sera intéressant de voir si ce changement de stratégie permettra de remettre BlackBerry sur les bons rails. L'entreprise traverse en effet une période plus que difficile depuis maintenant plus de trois ans. Sur cette période, l'entreprise a eu le temps de voir son chiffre d'affaires trimestriel se diviser par près de 10, le tout en accumulant 7,4 milliards de dollars de pertes nettes.
BlackBerry dispose toutefois d'une certaine marge de manœuvre et ne fait pas encore face à un péril immédiat. L'entreprise peut en effet compter sur environ 2,1 milliards de dollars de liquidités, et s'attend à une nette croissance des revenus issus de sa branche logicielle. Elle table en effet sur une progression de 30 % d'ici la fin de son exercice 2017 et vise l'équilibre financier, et ce partenariat pourrait bien jouer un rôle important dans la réalisation de ces objectifs.