Microsoft a publié vendredi soir une mise à jour cumulative de Windows 10 pour résoudre une série de problèmes. Un calendrier étrange puisque demain soir sortiront les patchs mensuels de sécurité, qui donnent toujours lieu à une mise à jour cumulative pour le système.
L’arrivée de cette version 14393.479 dans Windows Update n’est pas une surprise. Elle est arrivée un peu plus d’une semaine chez les testeurs Insider inscrits dans le canal « Release Preview », qui ne teste que les mises à jour mineures. On pouvait cependant imaginer que Microsoft la garderait sous le coude pour son prochain Patch Tuesday.
Des problèmes assez spécifiques
Il n’en est rien, et cette mise à jour (KB3201845), vient corriger une série de problèmes avant que les utilisateurs n’aient à retourner dans Windows Update dès demain soir. Elle améliore ainsi la fiabilité de la gestion de flotte mobile (MDM), de DCOM, de la gestion du PCI ou encore de PowerShell.
Les autres soucis corrigés sont assez spécifiques : un bug dans OLE empêchait le téléchargement d’une bibliothèque SharePoint comme fichier, le système pouvait perdre les informations sur les composants optionnels après une mise à jour (y compris pour machines Hyper-V), un souci empêchait Explorer d’afficher correctement les données présentes sur une disquette (si, si), ou encore un autre qui empêchait parfois Internet Explorer de demander les identifiants de l’utilisateur lors d’une connexion au compte Microsoft.
Dans le cas où cette mise à jour ne se serait pas encore faite, elle vous attend sans doute dans Windows Update, la machine attendant de redémarrer. On se demande cependant pourquoi Microsoft n’a pas attendu quatre jours supplémentaires, afin de mélanger ces mises à jour avec celle qui ne manquera d’être distribuée mardi soir, dans le cadre du Patch Tuesday.
La danse des redémarrages
On rappellera que ce dernier se situe le deuxième mardi de chaque mois. Microsoft y liste l’intégralité des mises à jour de sécurité pour l’ensemble de ses produits. Ce cycle était une demande des entreprises, qui ne voulaient plus avoir à gérer des correctifs apparaissant continuellement. Pour Windows 10 cependant, ces mises à jour sont réunies en une seule, qui contient également d’autres corrections plus générales, bugs divers et autres améliorations de fiabilité.
Problème, ces mises à jour demandent dans la quasi-totalité des cas de redémarrer la machine, ce qui représente une nuisance pour une partie des utilisateurs. Il est curieux que Microsoft n’ait pas attendu quatre jours, au risque de provoquer un agacement supplémentaire. La gestion des patchs sous Windows 10 est en effet impérieuse, siphonnant la bande passante pour le téléchargement et exigeant rapidement un redémarrage, au risque d’ailleurs de le déclencher quand des applications sont encore ouvertes.
Notez que dans la dernière préversion Insider du canal rapide, Microsoft a commencé à assouplir cette gestion des installations, notamment en rendant plus strictes les heures d’activité, pendant lesquelles aucun redémarrage ne peut avoir lieu.