Fichier TES : critique, le sénateur Gaëtan Gorce interdit de parole par le groupe PS

Le fromage Gorce
Droit 2 min
Fichier TES : critique, le sénateur Gaëtan Gorce interdit de parole par le groupe PS
Crédits : Senat.fr

Hier, en séance, le ministre de l’Intérieur a affronté questions, inquiétudes et mises en cause des sénateurs. Le socialiste Gaëtan Gorce, très inquiet du fichier monstre TES, n’a pas dit un mot. Une politesse ? Pas exactement.

Le 31 octobre, dans Libération, Gaëtan Gorce regrettait que les réserves de la CNIL, dont il est membre, n’aient pas été entendues. Certes, TES est limité à l’authentification, « mais ce que la technique a fait, la technique peut le défaire ». Or, ce décret « offre à un futur gouvernement la possibilité technique d’en modifier son usage ». Scénario orwellien : « En ayant accès aux empreintes digitales, à l’adresse, à la couleur des yeux, vous vous rendez compte de quel outil pourrait disposer la police ? »

Quinze jours plus tard, en commission des lois, rebelote (10'07'50 de la vidéo, notre compte rendu). Face à un Cazeneuve venu calmer la tempête soulevée par ce décret publié un paisible dimanche, le même dénonce l'occultation des solutions alternatives alors que « la base centrale est par principe un risque », tout comme l'évitement d'un débat préalable avec le Parlement. 

Puisque l'incendie se propage, le ministre est aussi intervenu hier en séance. « Je sais pouvoir compter sur le Sénat pour poursuivre ce débat de qualité » a conclu le locataire de la Place Beauvau après avoir vanté son méga-fichier, et fait preuve d'agacement face aux critiques : « Lorsque le gouvernement n'organise pas de débat, il est jugé psychorigide, lorsqu'il s'y plie, il est incohérent : une alternative, sans vouloir froisser personne, qui n'est pas sans rappeler les procès de Moscou. »

Seulement, pas d’intervention de Gaëtan Gorce cette fois. Ce commissaire à la CNIL aurait-il été convaincu par l’Intérieur ou fait preuve d'une timidité de jeune fille ? Pas exactement. Sur Public Sénat, il a révélé l'origine de sa soudaine pudeur. « Je n’ai pas participé aux débats parce que j’ai été interdit de parole. C’est curieux, je me suis battu le premier pour obtenir un débat mais mon groupe [socialiste, ndlr] a considéré que mes propos étaient de nature à ne pas aider le ministre. Je trouve cela ahurissant, j’en souris, parce que je commence à m’habituer : dès qu’on fait preuve un peu de caractère et de liberté d’esprit, manifestement c’est mal vu ».


Le passage à 2:02:19 de la vidéo

Vous n'avez pas encore de notification

Page d'accueil
Options d'affichage
Abonné
Actualités
Abonné
Des thèmes sont disponibles :
Thème de baseThème de baseThème sombreThème sombreThème yinyang clairThème yinyang clairThème yinyang sombreThème yinyang sombreThème orange mécanique clairThème orange mécanique clairThème orange mécanique sombreThème orange mécanique sombreThème rose clairThème rose clairThème rose sombreThème rose sombre

Vous n'êtes pas encore INpactien ?

Inscrivez-vous !