469 jours après son passage à proximité de la planète naine Pluton, la sonde New Horizons a fini d'envoyer l'ensemble des données collectées. La NASA se prépare à effacer sa mémoire afin de laisser de la place à la suite de la mission.
Lancée en janvier 2006, la sonde New Horizons de la NASA a survolé Pluton, la planète déchue de notre système solaire, le 14 juillet dernier. Elle est passée à un peu plus de 12 000 km de la planète naine (et plus de 28 000 km de Charon, un de ses satellites naturels) avant de continuer sa route vers la ceinture de Kuiper.
New Horizons ne connait pas le THD : entre 1 et 4 kb/s de moyenne
Dans les semaines et les mois qui ont suivi, New Horizons a envoyé de nombreuses photos et données scientifiques. Fin juillet, le CNES expliquait que les premières images de Pluton « dévoilent des montagnes de glaces qui surprennent la communauté scientifique ». Mais ce n'était que le début et le gros du travail restait encore à faire.
En effet, la transmission des données de la sonde vers la Terre a pris beaucoup de temps. Comme prévu, elle s'est achevée fin octobre, le 25 pour être précis, soit un peu plus de 15 mois après le survol de Pluton. Au total, plus de 50 Gb (soit environ 6,25 Go) de données ont été envoyés par New Horizons... avec un taux de transfert relativement faible.
En effet, suivant la position de la sonde, le débit oscille entre 1 et 4 kb/s, soit une moyenne de 7 Mb... par heure seulement. Compte tenu de la rotation de la Terre et de la disponibilité des antennes du DSN (Deep Space Network) – qui ne sont pas uniquement braquées sur New Horizons – il a fallu près de 500 jours à News Horizons pour arriver au bout de ses transmissions.
À 50 000 km/h, la sonde stocke les données pour les envoyer plus tard
La NASA explique que la sonde n'avait droit qu'à un seul essai (elle est passée à proximité de Pluton à près de 50 000 km/h), le but était donc de « récupérer autant de données que possible, aussi rapidement que possible ». Les informations jugées comme les plus importantes ont été envoyées en priorité, avant de transférer le reste des données à partir de septembre 2015.
Dans tous les cas, tout s'est passé comme prévu : « nous avons notre trésor » lâche Alice Bowman du laboratoire de physique appliquée Johns Hopkins. Elle ajoute que son équipe va procéder à une ultime vérification des données avant de les effacer à distance de la mémoire de News Horizons.
Le but est de faire de la place pour la suite de la mission : l'étude de l'objet céleste 2014 MU69 de la ceinture de Kuiper (voir cette actualité).
