Samsung Electronics a présenté il y a quelques jours ses résultats pour le troisième trimestre. Les déboires rencontrés avec le Galaxy Note7 ont laissé leur marque dans les chiffres de l'entreprise. Il n'y a pourtant pas encore de quoi s'alarmer pour le géant coréen, qui a les épaules plus que solides.
Les derniers résultats trimestriels de Samsung Electronics étaient attendus de pied ferme, surtout après l'avalanche de complications qui a suivi le lancement (et le re-lancement) du Galaxy Note7. Entre rappels en masse, correctifs loupés et chutes brutales en bourse, le géant coréen et ses investisseurs avaient en effet bien du souci à se faire.
Samsung plie mais ne rompt pas
Ces couacs ont eu quelques conséquences, notamment du côté du chiffre d'affaires de l'entreprise. Il s'établit à 47 820 milliards de wons (environ 38,1 milliards d'euros), soit un recul de 7 % par rapport à la même période l'année dernière. Le bénéfice opérationnel de Samsung Electronics est quant à lui de 5 200 milliards de wons (4,14 milliards d'euros) en baisse de près de 30 % sur un an.
La branche mobile du constructeur est sans surprise celle qui trinque le plus. Ses revenus ont chuté de 15 % par rapport à l'an dernier et au trimestre précédent pour s'établir à 22 090 milliards de wons (17,6 milliards d'euros). Le résultat opérationnel a quant à lui été divisé par 24 en un an et par 43 par rapport au deuxième trimestre et n'atteint que 100 milliards de wons soit 80 millions d'euros. On relativisera quelque peu la chute au vu des réserves de cash du géant coréen, qui dispose de 66,2 milliards d'euros de liquidités. Tout de même.
Le Galaxy S7 appelé à la rescousse
Le fabricant ne pipe mot concernant les montants exacts des pertes causées par le fiasco du Galaxy Note7 et se contente de préciser que les problèmes de son vaisseau amiral ont causé « une baisse significative des revenus ». On s'en serait facilement doutés. Il note cependant que les ventes de Galaxy S7 restent quant à elles « solides », ce qui est plutôt heureux puisque la marque compte se « focaliser sur l'augmentation des ventes des S7 et S7 Edge » pour tenir ses objectifs. Un signe précurseur de l'arrivée d'offres plus agressives sur ces modèles, que la marque ne cache pas, évoquant un « renforcement des activités marketing telles que les promotions commerciales ».
Le segment de l'entrée et du milieu de gamme (Galaxy A, Galaxy J...) ne sont pas en reste, le géant coréen assurant que leurs ventes continuent de progresser. Le lancement de nouveaux modèles dans ses gammes est d'ailleurs annoncé pour le courant du quatrième trimestre, en espérant que leurs batteries ne leur jouent pas de mauvais tours.
Les ventes de téléviseurs se portent bien
Du côté des télévisions, qui reste un des piliers de Samsung, les ventes se portent bien, la marque évoquant une progression du chiffre d'affaires sur un an, probablement bien aidée par la tenue des Jeux Olympiques et de la Coupe d'Europe de football.
La progression des volumes de vente est surtout visible sur les modèles haut de gamme. Le fabricant cite ainsi une hausse de 47 % sur un an pour les téléviseurs UHD, et de 72 % à la fois sur les modèles incurvés, mais aussi sur les diagonales excédant 60 pouces.
Pour le prochain trimestre, la marque compte sur le pic des fêtes de fin d'année pour mettre en avant ses modèles les plus chers, notamment ceux dotés de dalles SUHD, vendus généralement plus de 1 000 euros, et ceux équipés de la technologie Quantum Dot. Pour rappel, celle-ci n'a rien à voir avec un usage quelconque de la physique quantique, puisqu'il ne s'agit que d'une technologie de rétroéclairage de la dalle permettant d'avoir un spectre lumineux plus équilibré.
Les semi-conducteurs en pleine forme
On s'attardera enfin sur la branche de l'entreprise dédiée au semi-conducteurs, dont les revenus ont encore progressé de 3 % sur un an, bien aidés par une hausse de 8 % des ventes de puces mémoire, qui représentent près des trois quarts de son activité.
Cette progression est due, selon Samsung, à une forte augmentation de la demande de produits destinés aux serveurs ou de puces haute densité pour terminaux mobiles. Du côté des écrans, les revenus et les volumes augmentent pour les dalles OLED, mais pour ce qui est des panneaux LCD classiques, il n'est question que d'une « stabilisation » des prix de vente. Le plus gros des revenus provient toujours des livraisons de modèles UHD ou de grande taille.