Quelques jours seulement après la présentation de sa nouvelle console, la Switch, Nintendo a également montré ses résultats sur la période avril-septembre 2016. Une chose est certaine, la relève est attendue de pied ferme.
Il y a quelques jours, Nintendo a présenté ses résultats pour les six premiers mois de son exercice fiscal en cours, se terminant en mars 2017. Le constructeur nippon est actuellement dans le creux de la vague et ce ne sont pas les chiffres présentés à cette occasion qui prouveront le contraire.
Le yen ne rend pas toujours service
Sur les six premiers mois de son exercice en cours, Nintendo a réalisé un chiffre d'affaires de 136,8 milliards de yens, soit environ 1,19 milliard d'euros. Un an plus tôt sur la même période, il était plutôt question de 204,2 milliards de yens de revenus, soit un recul d'un tiers en 2016.
Le résultat opérationnel est lui aussi en forte baisse, avec une perte de 5,95 milliards de yens (51,8 millions d'euros) contre un bénéfice de 8,98 milliards de yens (78,1 millions d'euros) l'année dernière. Un résultat qui exclut les pertes enregistrées à cause des fluctuations de la monnaie nipponne. Si celles-ci ont bien aidé le constructeur entre 2013 et 2015, cette fois-ci elles sont à l'origine d'un trou de 39,9 milliards de yens, soit environ 347,4 millions d'euros.

Si l'on s'en tient à ces quelques éléments, Nintendo devrait afficher de très importantes pertes sur les six premiers mois de l'année... mais ce n'est pas le cas. Le père de la NES signe même un copieux bénéfice net de 38,3 milliards de yens, soit 333,4 millions d'euros. Un bogue s'est-il glissé dans la matrice comptable ? Que nenni. Nintendo doit ce résultat à la revente de ses parts détenues dans l'équipe de baseball des Seattle Mariners. Une opération qui lui a permis de dégager une plus-value de 67,2 milliards de yens, ce qui correspond à environ 546 millions d'euros.
Le constructeur a néanmoins décidé de revoir à la baisse ses prévisions pour la fin de son exercice fiscal. Les revenus attendus s'établissent désormais à 470 milliards de yens, contre 500 milliards promis fin avril. Le résultat opérationnel attendu est quant à lui réduit d'un tiers, passant de 45 milliards à 30 milliards de yens. Une réduction attendue puisqu'en juillet dernier Tatsumi Kimishima, le PDG de Nintendo considérait déjà que l'objectif précédent n'était « pas totalement crédible ».
Seule bonne nouvelle, les prévisions de bénéfice net ont été rehaussées de 35 milliards de yens à 50 milliards, notamment grâce à la vente du club de baseball.
Et les ventes de consoles dans tout ça ?
Grande nouvelle, la Wii U est en bonne voie pour remplir ses objectifs de vente annuels, qui rappelons-le, ont été très largement réduits par rapport à ceux annoncés les années précédentes. Sur les six derniers mois, Nintendo annonce avoir écoulé 560 000 consoles (dont 340 000 entre juillet et septembre), sur un objectif annuel de 800 000. Cela porte le total des ventes de Wii U à 13,36 millions d'unités. Un chiffre bien éloigné des premiers espoirs de la marque.
Les ventes de figurines Amiibo ont quant à elles été quasi divisées par trois en l'espace d'un an. Certains noteront que les fameuses statuettes étaient présentes dans le clip de présentation de la Switch, il sera donc intéressant de voir si la nouvelle console permettra de faire rebondir les ventes de ces produits.
Du côté de la 3DS, l'objectif annuel est fixé à 6 millions d'unités, et là encore Nintendo est sur de bons rails, avec 2,71 millions de consoles vendues sur les six premiers mois, dont 1,77 million cet été. Le constructeur explique avoir observé un net rebond des ventes de ses consoles portables et de jeux, suite au lancement de Pokémon Go cet été.
Enfin, de premiers objectifs ont été annoncés pour la Switch. Le constructeur a annoncé à ses actionnaires qu'il comptait en livrer 2 millions d'exemplaires d'ici la fin de l'année fiscale, c'est-à-dire en moins d'un mois de commercialisation. Un jalon très ambitieux.