En 2015, 224 000 euros de logiciels libres pour le ministère de l’Agriculture

On ne va pas en faire tout un foin
Droit 2 min
En 2015, 224 000 euros de logiciels libres pour le ministère de l’Agriculture
Crédits : RomoloTavani/iStock/thinkstock

On l’oublie souvent, mais logiciel libre n’est pas toujours synonyme de gratuité. Le ministère de l’Agriculture a ainsi dépensé l’année dernière plus de 220 000 euros pour assurer le fonctionnement de programmes non propriétaires.

Interrogé par la députée Isabelle Attard, Stéphane Le Foll vient de transmettre à l’élue (anciennement EELV) le détail des sommes dépensées par son ministère en matière de logiciels, libres et propriétaires. Les précédents chiffres dévoilés par l’intéressé faisaient état d’un total de 1,9 million d’euros pour 2012, 2,1 millions en 2013 et 2,5 millions en 2014.

Pour 2015, on apprend que ce sont 1 570 000 euros qui ont très exactement été alloués à des programmes informatiques par le ministère de l’Agriculture. Quelle que soit l’évolution de ce chiffre dans le temps, force est de constater que l’on est bien loin des dizaines de millions d’euros budgétés annuellement par des ministères bien plus importants (Défense, Économie et finances, etc.).

Des dépenses en baisse de près d'un million d'euros entre 2014 et 2015

Dans le détail, il s’avère que 224 000 euros ont été consacrés l’année dernière aux logiciels libres (essentiellement pour du support et de l’assistance à la mise en œuvre) utilisés par le ministère : OBM, Nuxeo, Red Hat, Pentaho... La plus grande partie des dépenses logicielles est donc allée vers des solutions propriétaires – 1,2 million pour les logiciels « infrastructures », de type serveur DNS ou messagerie IMAP, plus 110 000 euros pour la bureautique, probablement Microsoft Office.

dépenses logicielles agriculture

Stéphane Le Foll profite de cette question écrite pour vanter l'action de son ministère, lequel « met en œuvre depuis de nombreuses années une stratégie technique faisant un large usage de composants libres ». Le recours aux logiciels libres serait ainsi « systématiquement étudié tant sur les plans techniques qu'économiques (en coûts complets) ». La suite bureautique LibreOffice s’avère être installée sur les postes de travail des fonctionnaires – même si l’on déduit qu’un équivalent propriétaire est également proposé aux agents...

Depuis l’entrée en vigueur de la loi Numérique, le 9 octobre dernier, les administrations sont formellement tenues d’ « encourag[er] l'utilisation des logiciels libres et des formats ouverts lors du développement, de l'achat ou de l'utilisation, de tout ou partie, de [leurs] systèmes d'information ». Restera toutefois à voir comment ces termes relativement flous sur le plan juridique seront interprétés par les acteurs publics...

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