Samsung Electronics a publié aujourd'hui une note pour ses investisseurs, expliquant que les objectifs financiers de l'entreprise ont été revus à la baisse suite aux nouveaux incidents autour du Galaxy Note 7.
La semaine dernière, Samsung Electronics publiait de premières prévisions pour ses résultats du troisième trimestre, qui seront présentés le 27 octobre prochain. Celles-ci faisaient état d'un chiffre d'affaires de l'ordre de 49 000 milliards de won (ou environ 39,5 milliards d'euros) avec un coquet bénéfice opérationnel de 7 800 milliards de won, ou 6,3 milliards d'euros. Des chiffres qui laissaient entendre que l'impact du programme de remplacement des batteries du Galaxy Note7 ne pèserait pas très lourd dans les finances du groupe.
Burn to be Wild
C'était sans compter sur de nouveaux incidents avec les modèles de remplacement – pourtant présentés comme sûrs par Samsung – eux aussi sujets à des problèmes de combustion spontanée. Rapidement, plusieurs opérateurs téléphoniques américains ont décidé de suspendre, à nouveau, les ventes du Galaxy Note7.
Le lendemain, Samsung a décidé d'offrir à son sulfureux smartphone une retraite bien méritée, en arrêtant toute production et en rappelant l'ensemble des terminaux distribués jusqu'ici. Une décision dont les conséquences financières pour le groupe coréen vont bien au-delà des 19 milliards d'euros de capitalisation boursière envolés en trois jours.
Ventes et bénéfices en berne
Le géant asiatique a en effet publié une nouvelle révision de ses objectifs chiffrés pour le troisième trimestre, tenant compte des nouveaux éléments cités un peu plus haut. Et forcément les nouveaux objectifs sont un peu moins ambitieux que les précédents.
Samsung Electronics s'attend ainsi à un chiffre d'affaires de 47 000 milliards de won (ou environ 37,9 milliards d'euros) ce qui représente un manque à gagner de 1,6 milliard d'euros. Le bénéfice opérationnel devrait quant à lui être inférieur d'un tiers à ce qui était initialement prévu, et n'atteindrait que 4,2 milliards d'euros, soit 2,1 milliards de moins qu'escompté. Une plaie d'argent qui est encore loin d'être mortelle pour le géant de l'électronique, à moins que les clients et les autorités ne saisissent la justice.