Cinq ans après la clôture de sa première trilogie sur Xbox 360, Gears of War entame un nouveau cycle centré cette fois-ci sur JD, le fils de Marcus Fenix. Un nouvel opus qui de l'avis général est plutôt réussi, tant qu'on ne regarde pas sa campagne solo de trop près.
Il était temps pour Microsoft d'offrir un nouvel épisode de Gears of War à sa console phare, la Xbox One. Black Tusk Studios s'est donc remis au charbon afin de rectifier cet impair de taille avec Gears of War 4, qui contrairement à l'épisode Judgement sorti en 2013 reprend la trame de la première trilogie.
Une campagne à oublier
Ne tournons pas autour du pot trop longtemps. Il y a un problème que l'ensemble de nos confrères a rapidement souligné : la campagne de Gears of War 4 manque cruellement de saveur. Si bien qu'Ars Technica va jusqu'à affirmer ceci : « Dans un monde idéal, les fans devraient avoir l'option de réduire le prix de la boite de 20 dollars pour se passer de la campagne ». Un tacle brutal.
Le gameplay de la campagne est archi répétitif. « Le jeu en devient si prévisible qu'il n'hésite plus à s'autocaricaturer. "Oh non des modules de largage". "Oh une grosse porte, je commence à me méfier de ces portes" » s'amusent ainsi nos confrères de Gamekult, lassés par les innombrables vagues d'adversaires dont l'arrivée n'a plus rien de surprenant. Seule note positive, la maniabilité ayant été améliorée, notamment avec des déplacements un peu plus fluides, ce qui n'est pas un luxe dans un titre où l'on passe la plupart du temps à naviguer de point de couverture en point de couverture sous un déluge de métal brûlant.
De nombreuses actions contextuelles viennent aussi dynamiser l'ensemble, en permettant parfois d'opter pour une approche frontale plutôt que d'inlassablement tenter de contourner l'adversaire. Le couteau de chasse dont est équipé JD devient ainsi un outil précieux, permettant de déloger un ennemi planqué à couvert ou bien pour charger un vilain et le déséquilibrer afin de mieux le cribler de balles. Évidemment, le Razor, véritable emblème de la série est lui aussi de la partie.
Techniquement au top
Sur PC, Gears of War 4 fait des merveilles sur le plan technique, notamment grâce aux prouesses de l'Unreal Engine 4. Les adeptes de l'optimisation trouveront de très nombreuses options de personnalisation des graphismes, avec un benchmark intégré des plus réussis. Il se paie par exemple le luxe de préciser qui du GPU ou du CPU est limitant, ainsi qu'un taux de rafraichissement moyen calculé sur la base des 5 % d'images qui ont demandé le plus de temps pour être calculées.
Aperçu des options graphiques sur PC - Crédits : Ars Technica
Le jeu semble par ailleurs être particulièrement bien optimisé sur PC. Une machine à base de Core i7 et de GeForce GTX 980 Ti parviendra par exemple à tirer 30 images par seconde en moyenne en 4K avec les paramètres au maximum. Un résultat qui laisse entrevoir de jolis scores en 1080p avec des configurations bien plus modestes. Sur console, les possesseurs de Xbox One S et d'une télévision compatible pourront également profiter du HDR.
Le multijoueur sauve la mise
C'est finalement grâce à son multijoueur en ligne que Gears of War 4 parvient à s'en sortir avec les honneurs. Outre les sempiternels Matchs à mort et Roi de la colline, le dernier bébé de Black Tusk Studios nous offre un mode baptisé Horde 3.0 qui a retenu toute l'attention de nos confrères.
Le but est d'y exterminer en coopération d'énormes vagues d'ennemis, à l'aide de l'une des cinq classes de personnages disponibles. L'ingénieur pourra installer et réparer des modules de défense (tourelles, pièges...), tandis que le sniper devra comme d'habitude se planquer dans un coin de votre base de fortune pour canarder tout ce qu'il trouvera.
Au fil des parties, les joueurs pourront débloquer de nouvelles techniques leur permettant de mieux resister aux hordes de méchants, mais la progression pourra être accélérée avec un petit billet, des micro-transactions étant comme bien souvent au menu.
Gears of War 4 sera disponible à partir de demain sur PC (Windows 10 uniquement) et Xbox One. Le titre fait partie du programme Play Anywhere de Microsoft, donc acheter une version dématérialisée (à 69,99 euros) sur console ou PC permettra d'obtenir sans surcoût une autre copie numérique sur l'autre support associé à votre compte Microsoft. Si vous préférez avoir une copie physique, sur console uniquement, il vous en coûtera un peu moins de 50 euros. Mais avant de vous jeter chez les revendeurs, prenez le temps de consulter ces quelques tests que nous vous avons compilés.
En français :
- Gameblog (8/10)
- Gamekult (C'est 7 !)
- Jeuxvideo.com (17/20)
- Le Journal du Gamer (9/10)
En anglais :
- Ars Technica : (« Online-shooter fans and 4K enthusiasts should buy »)
- GameSpot (7/10)
- GamesRadar (4/5)
- IGN (note provisoire - 9,2/10)
- Polygon (9/10)
- The Verge (non noté)