Que réserve l'avenir à Battleborn, le concurrent d'Overwatch soutenu par Take-Two ? Les rumeurs prêtent à l'éditeur et à Gearbox Software la volonté de basculer vers un modèle free-to-play, ce que les intéressés démentent, parfois maladroitement.
Depuis plusieurs mois, les rumeurs vont bon train concernant l'avenir de Battleborn. Le jeu édité par Take-Two et produit par Gearbox Software (Borderlands, Duke Nukem Forever...) a eu le tort de sortir en même temps qu'Overwatch qui a écrasé toute la concurrence sur son passage. Les baisses de prix et les promotions agressives se sont enchaînées et malgré cela, le titre ne parvient pas à trouver un public aussi large que son éditeur le voudrait.
Du free-to-play pour relancer la machine ?
Parmi ces rumeurs, on prête souvent à Gearbox l'envie de lorgner du côté du free-to-play pour son titre. Celui-ci serait particulièrement adapté à ce type de modèle, le studio pouvant ajouter à l'envi de nouveaux héros, des apparences ou des contenus supplémentaires à facturer à ses clients, tout en en proposant quelques-uns gratuitement. Une formule qui fonctionne très bien pour la plupart des MOBA du marché.
La semaine dernière, Kotaku affirmait savoir de source sûre que Battleborn allait céder aux sirènes du free-to-play, leur contact arguant que Gearbox voulait opter pour ce modèle dès le départ, mais que Take-Two avait insisté au contraire pour vendre des boîtes à 60 euros. Avec le résultat que l'on connait. Ce passage au free-to-play s'accompagnerait selon cette même source de cadeaux offerts à ceux ayant payé une version complète du jeu, une pratique courante dans ce genre de cas.
Démenti, mais pas trop
Rapidement, Randy Pitchford, le directeur général de Gearbox Software tente de mettre fin aux rumeurs sur Twitter en affirmant qu'il « n'y a aucun projet visant à basculer Battleborn vers un modèle free-to-play ». Le responsable joue toutefois sur les mots en expliquant qu'il y a par contre « des plans encore non-annoncés concernant une version d'essai du jeu, gratuite », par-dessus laquelle les joueurs pourraient acquérir la version complète du jeu et ses DLC. Son lancement est prévu d'ici quelques mois.
Il ne s'agira pas d'un essai limité dans le temps, mais plutôt de la mise à disposition du mode multijoueurs, avec une rotation de héros gratuits, calquée sur le modèle de League of Legends. Cela ressemble au free-to-play, cela a l'odeur du free-to-play, mais parait-il qu'il ne s'agit pas de free-to-play. Sémantique, quand tu nous tiens.
En attendant, Take-Two, l'éditeur du jeu, faisait savoir en août, lors de la présentation de ses derniers résultats trimestriels, que le jeu n'avait pas rempli ses objectifs. L'entreprise assurait croire en « l'opportunité de faire grandir l'audience de cette expérience unique » et qu'elle « continuera de stimuler l'engagement et les dépenses récurrentes des consommateurs sur le titre, au travers d'add-ons et de monnaies virtuelles ».