Saisie par plusieurs joueurs, l'Advertising Standards Authority enquête sur la fiche produit de No Man's Sky, publiée sur Steam. L'autorité britannique attend des réponses de Hello Games et Valve, mais les conséquences devraient rester limitées.
No Man's Sky continue de faire couler beaucoup d'encre, notamment de l'autre côté de la Manche. L'Advertising Standards Authority (ASA), le gendarme britannique de la publicité, vient en effet de lancer une enquête sur le jeu de Hello Games, et plus particulièrement sur sa fiche produit diffusée sur Steam, suite à plusieurs plaintes de joueurs. Une information que nos confrères d'Eurogamer ont pu vérifier.
Une procédure en cours
L'autorité n'a pas souhaité donner de détails précis sur la procédure en cours, mais précise qu'elle a contacté le studio Hello Games ainsi que Valve afin d'obtenir quelques réponses de leur part. L'une des personnes ayant saisi l'autorité a détaillé sur Reddit la première réponse qu'il a obtenu de l'ASA.
L'autorité y a déroulé l'ensemble des points posant problème sur la fiche produit Steam du jeu, afin que le développeur et l'éditeur puissent soit prendre les mesures nécessaires pour la rendre plus proche de la réalité, ou bien pour défendre leur cas. Les frictions se concentrent sur trois éléments de la fiche.
D'abord, les vidéos présentant le jeu datent d'une démonstration faite à l'E3 et ne reflètent pas exactement l'état actuel du titre. L'interface utilisateur n'est pas la même, le comportement et la variété des créatures présentes sur les planètes n'est pas conforme à la version actuelle du jeu, la vitesse de « warp » entre les systèmes planétaires pose également problème tout comme le rendu de l'eau. Sont également mentionnés l'absence de combats spatiaux à grande échelle (pourtant visibles dans une vidéo).
Les captures d'écran sont aussi pointées du doigt en raison de la taille exagérée des créatures ainsi que pour le dessin de certains bâtiments et la qualité des graphismes en général. Enfin, la description du jeu sur la fiche est également mise à l'index, car faisant référence à l'absence d'écrans de chargements, de factions défendant leur territoire ou encore de la présence de convois marchands entre les planètes. Des éléments qui ne font pas vraiment partie du jeu.
Des risques limités pour Hello Games
Par chance pour Hello Games et Valve, les pouvoirs de l'ASA sont relativement limités. Si l'autorité estime que les publicités du jeu enfreignent son code de conduite, elle est en capacité d'imposer diverses sanctions, mais elles restent légères. Elle peut demander le retrait ou la correction de contenus publicitaires, et s'assurer que cela sera bien le cas en obtenant par exemple auprès des moteurs de recherche en ligne la suppression des annonces payantes liées à un produit.
En supposant que des sanctions seront prises, elles arriveront toutefois bien trop tard. Sur Steam, No Man's Sky est passé sous la barre du millier de joueurs simultanés à l'heure de pointe, un score extrêmement bas, et les statistiques de Steam Spy montrent une stagnation du nombre de ventes total depuis plus d'un mois.