À l’occasion du projet de loi de finances pour 2017, le gouvernement a décidé de faire porter à 139 euros le montant de la contribution à l’audiovisuel public (CAP, ou redevance TV).
De 137 euros en 2016 à 139 euros l’année prochaine. Voilà le montant arbitré par l’exécutif pour nourrir l’audiovisuel (radios et télévisions publics). Pour expliquer un tel mouvement, le projet de loi de finances prévoit d’abord une hausse de 1 euro en métropole et outre-mer. Cependant, du fait de l’indexation automatique sur l’indice des prix à la consommation et des règles de l’arrondi à l’unité la plus proche, un autre euro leste la barque.
139 euros en métropole, 89 dans les départements d'outre-mer
Si le montant de la CAP est pour l’instant fixé à 139 € en métropole, il sera de 89 € dans les départements d’outre-mer. Le surplus espéré par ces deux petits euros supplémentaires est estimé à 63 millions d’euros par rapport à 2016. Le tout permettra « de contribuer au financement des priorités identifiées dans le cadre des contrats d’objectifs et de moyens des acteurs de l’audiovisuel public, et en particulier, le soutien renforcé à la création, le rayonnement de la France à l'international, l’adaptation à la révolution numérique et aux nouveaux modes d'accès aux services audiovisuels, notamment en matière d'information ».
« Au total, la redevance aura donc augmenté de 14 euros sous le quinquennat de François Hollande » calcule de son côté BFM Business.
L'extension aux autres écrans
En attendant, il n’est toujours pas encore question d’étendre la redevance aux autres écrans que la télévision. Dans une interview au Parisien en mars 2016, Audrey Azoulay avait poliment plaidé pour une telle réforme.
Si le sujet n’était alors pas d’actualité, elle relevait qu’« aujourd'hui, la redevance repose uniquement sur la détention d'un poste, alors qu'on peut regarder la télévision sur Internet, les tablettes, les smartphones ». Dans son esprit, tôt ou tard, « il faudra donc réfléchir à la manière d'intégrer ces nouveaux modes de diffusion dans la redevance ».
Elle faisait sienne une revendication traditionnelle du secteur. Mais aujourd'hui, les chances d'un passage dans les textes sont fortement contrariées à l'approche de la présidentielle de 2017.