Sans surprise, l'accord sur la réorganisation des RTT chez Bouygues Telecom est validé. Comme prévu, FO l'a signé et la CFTC ne s'y oppose pas. De son côté, la CFDT n'a pas réussi à trouver des soutiens suffisants pour faire barrage.
Cet été, Bouygues Telecom lançait une consultation des instances du personnel sur une réorganisation des RTT au sein de l'entreprise. Le but de la manœuvre est – sur la base du volontariat – de « ramener progressivement tout le monde à 35 heures hebdomadaires, sans changer le nombre d’heures travaillées à l’année ».
Mais tous les syndicats n'étaient pas vraiment sur la même longueur d'onde. D'un côté, FO avait annoncé qu'il signerait « sans l'ombre d'une hésitation », alors que la CFDT dénonçait cet accord qui était présenté comme « un plan de départ déguisé ». De son côté, Nicolas Faber de la CFTC nous expliquait qu'il « ne signera pas cet accord, mais qu'il ne s'y opposera pas » non plus. Ce dernier était d'ailleurs particulièrement remonté contre la position de la CFDT.
Il nous expliquait en effet que, sans la citer directement, une « autre organisation qui n'a pas la capacité de signer cet accord à elle toute seule veut impérativement faire capoter le sujet et je trouve ça, je dirais, irresponsable ». Début septembre, la CFTC annonçait qu'elle cherchait « le soutien d'un autre syndicat pour atteindre les 50 % et invalider cet accord ». Force est de constater que cela n'a pas abouti puisque l'accord est signé, comme nous le confirme un porte-parole de Bouygues Telecom.
Désormais, les nouveaux employés Bouygues Telecom embauchés à partir du 1er octobre le seront sous les termes de cet accord (35h par semaine, sans RTT), tandis que pour les anciens la procédure devrait être lancée à partir du 1er janvier 2017, sur la base du volontariat pour rappel.