Ubisoft emprunte 400 millions d'euros pour accélérer son développement

Tu t'endettes à te foutre de tout, mais pourvu qu'elles soient douces...
Economie 2 min
Ubisoft emprunte 400 millions d'euros pour accélérer son développement

Ubisoft vient d'annoncer l'émission de nouvelles dettes, à hauteur de 400 millions d'euros. L'éditeur compte employer ce montant pour assurer ses arrières sur le plan financier, à un moment où il fait face aux assauts répétés de Vivendi.

En début d'année, Ubisoft dévoilait ses ambitions pour l'horizon 2019, un jalon que l'éditeur souhaite atteindre tout en gardant son indépendance, actuellement menacée par les velléités de Vivendi. En rallongeant la durée de vie de ses jeux sur plusieurs années, Ubisoft espère augmenter ses revenus (via des ventes de DLC, d'extensions et des micro-transactions). Des objectifs qui passent par la production « de plus gros jeux », forcément plus coûteux à développer.

400 millions d'euros pour reprendre son souffle

Pour mettre toutes les chances de son côté, Ubisoft a décidé de se donner un peu d'air, en émettant des « obligations à option de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles et/ou existantes », plus communément appelées OCEANE. En termes moins savants, il s'agit tout simplement d'une dette, remboursable en actions. L'éditeur compte récolter ainsi « environ 400 millions d'euros ». 

La société explique que cette somme doit lui permettre de « renforcer significativement la flexibilité financière d'Ubisoft, [en] dotant la Société de moyens financiers à des conditions attractives pour accélérer son développement si des investissements de croissance et de création de valeur se présentaient ». Bref, il s'agit là de s'assurer un peu de trésorerie supplémentaire pour subvenir aux « besoins généraux » de l'éditeur, ou éventuellement pour procéder à des rachats d'actions et se lancer dans de nouvelles acquisitions. 

Cette dette devra être remboursée le 27 septembre 2021, par l'émission de nouvelles actions Ubisoft. En supposant que le cours de l'éditeur ne varie pas d'un pouce d'ici la date butoir, l'entreprise devra émettre l'équivalent de 6,5 % de son capital actuel pour payer sa créance. 

Vivendi ne devrait pas en profiter

Il est à noter que seuls des investisseurs institutionnels (assurances, caisses de retraite, groupes de protection sociale, etc.) pourront souscrire à cette offre. Cette nouvelle n'apportera donc aucun élément nouveau dans le bras de fer qui oppose la famille Guillemot à Vivendi. Ubisoft pourra éventuellement racheter quelques-unes de ses propres actions avec ces fonds pour les annuler, mais cela ferait mécaniquement monter la part du capital détenu par son assaillant, ce qui ne serait pas forcément un très bon calcul.

Aux dernières nouvelles, Vivendi disposait de 20,2 % du capital et de 22,8 % des droits de vote d'Ubisoft. La famille Guillemot a quant à elle porté sa participation dans le groupe à 12,84 % du capital et 18,91 % des droits de vote, suite à ses récents rachats d'actions. Le prochain point chaud sera sans doute l'assemblée générale des actionnaires d'Ubisoft, qui doit se tenir la semaine prochaine. Vivendi devrait profiter de cette occasion pour demander à être représenté au conseil d'administration de l'entreprise, une demande que l'éditeur a fait mine de ne pas écouter pour le moment.

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