Microsoft veut racheter 40 milliards de dollars d'actions et augmenter ses dividendes

Microsoft veut racheter 40 milliards de dollars d’actions et augmenter ses dividendes

Cha-ching !

Avatar de l'auteur
Kevin Hottot

Publié dans

Économie

21/09/2016 3 minutes
36

Microsoft veut racheter 40 milliards de dollars d'actions et augmenter ses dividendes

Microsoft a fait deux annonces importantes cette nuit à ses actionnaires. La première concerne une hausse du dividende qui leur sera versé, la deuxième le lancement d'un nouveau programme de rachats d'actions, pour 40 milliards de dollars.

Microsoft dort sur d'énormes réserves de liquidités, que le rachat de LinkedIn pour 26,2 milliards de dollars a à peine entamées. Le géant de Redmond a en effet préféré lever 19,5 milliards de dollars de dettes pour financer cette acquisition plutôt que de taper dans son trésor de guerre qui s'élève à... 113 milliards de dollars. Une réserve qui grossit à vue d'œil d'année en année, au fil des bénéfices encaissés par l'entreprise. Sur l'exercice précédent, ils s'établissaient à 16,8 milliards de dollars. Excusez du peu.

Pour 40 milliards t'as plus rien

Tout cet argent n'a pas seulement vocation à dormir au fond d'un coffre métaphorique. Microsoft compte bien s'en servir, notamment pour soutenir le cours de son action en bourse, qui a doublé en cinq ans pour se rapprocher de son niveau pré-bulle Internet. L'éditeur de logiciels avait ainsi déjà annoncé en 2013 un plan visant à racheter l'équivalent de 40 milliards de dollars d'actions sur les marchés, mais celui-ci arrivera à son terme le 31 décembre prochain. 

Microsoft a donc décidé d'en relancer un nouveau, toujours pour 40 milliards de dollars, mais cette fois-ci à dépenser sur une période indéterminée. Cela représente au cours actuel de l'action Microsoft environ 9 % du capital de l'entreprise, valorisée à 440 milliards de dollars. Une nouvelle que les analystes et les fonds d'investissement ont plutôt bien accueillie si l'on se fie aux propos recueillis par Bloomberg.

Certains estiment ainsi qu'au vu « de l'historique d'acquisitions discutables » de Microsoft, il s'agit d'une décision montrant que l'entreprise a décidé de faire preuve de discipline sur ses dépenses. « Cela implique aussi une confiance continue dans la tendance actuelle et à venir de leurs affaires » résume l'un d'eux.

Saupoudrage de dividendes

En plus de ce programme de rachat d'actions, Microsoft a prévu une autre petite surprise pour ses actionnaires : une augmentation du dividende versé. Celui-ci passera de 0,36 dollar par action à 0,39 dollar par action, soit une hausse de 8 %. Le total de dividendes versés au prochain trimestre dépassera ainsi la barre des 3 milliards de dollars, au lieu des 2,8 milliards initialement prévus. 

Là encore les réactions des investisseurs sont globalement positives, puisque cette augmentation leur permet de récolter une part plus importante des bénéfices de l'entreprise, mais surtout de croquer un petit bout de ses immenses réserves de cash. En bourse, l'action Microsoft grimpe de 1,6 % dans les heures précédant l'ouverture de Wall Street.

Écrit par Kevin Hottot

Tiens, en parlant de ça :

Sommaire de l'article

Introduction

Pour 40 milliards t'as plus rien

Saupoudrage de dividendes

Le brief de ce matin n'est pas encore là

Partez acheter vos croissants
Et faites chauffer votre bouilloire,
Le brief arrive dans un instant,
Tout frais du matin, gardez espoir.

Commentaires (36)


Dites question technique mais si une entreprise rachète 51% de ses actions qui choisit le choix de licenciement/embauche d’un PDG ou les membres du conseil de surveillance ?


Lorsqu’une entreprise achète ses propres actions c’est pour augmenter la valeur de celles restantes en cotation et elles sont neutralisées dans la foulées. Donc si une entreprise rachète 51% elle seront annulées et ne seront valides que celles restantes.


Je peu me tromper mais quand MS rachète ses propres actions, il détruit ces actions. C’est pour cela que cela pousse l’action vers le haut, il y a moins d’action à détenir la même chose et donc la valeur augmente.


A partir du moment où une entreprise rachète ses propres actions, celles-ci sont annulées.



Edit : carbonized…


Même si elle rachetait 99% de ses actions les 1% qui reste deviennent 100%, après il y a aussi les actions avec votes et sans votes.



Il peut y avoir une portion non négligeable des droits de votes ainsi que des parts de l’entreprise qui n’est pas en bourse (je crois).


<img data-src=" /> merci à tous pour la réponse


Et si l’argent qui sert pour racheter des actions est actuellement bloqué dans des paradis fiscaux, ça permet d’en faire bénéficier les actionnaires sans payer d’impôt, non ?


L’argent qui sert, par définition, ne peux pas être bloqué ;)&nbsp;


L’article sous entends que c’est cet argent qui va servir au rachat d’action, mais il est beaucoup plus probable que ce soit via de la dette, qui coûte moins cher que de rapatrier le trésor de guerre aux USA.


Curieux de voir la valeur de l’action une fois les 40 milliards claques…la ca va monter car tous le monde va vouloir acheter des actions avant le big bang :) ceux qui en ont, vont attendre la fin de la courbes et engranger les bénefs, ou vendre si la valeur se stabilise. Aujourd’hui elle a commencer a 57.40 mais la elle retombe a 56.80…wait & see.


&nbsp;







zogG a écrit :



L’article sous entends que c’est cet argent qui va servir au rachat d’action, mais il est beaucoup plus probable que ce soit via de la dette, qui coûte moins cher que de rapatrier le trésor de guerre aux USA.





Pas forcément, les titres peuvent être rachetés par une filiale étrangère (dans un sympathique pays) et ensuite neutralisés par le groupe dans son ensemble pour “éviter” l’autocontrôle. Ainsi il n’y a pas fiscalisation (pas de remontées de dividendes aux US) et les actions voient leur valeur s’apprécier car le gâteau est partagé en moins de parts.



Je pense pas qu’on puisse parler de Big Bang, c’est au moins le troisième plan de rachat d’affilé mis en place, à chaque fois dans des conditions similaires (40B, pas de date d’expiration).








wanou2 a écrit :



Lorsqu’une entreprise achète ses propres actions c’est pour augmenter la valeur de celles restantes en cotation et elles sont neutralisées dans la foulées. Donc si une entreprise rachète 51% elle seront annulées et ne seront valides que celles restantes.









FREDOM1989 a écrit :



Je peu me tromper mais quand MS rachète ses propres actions, il détruit ces actions. C’est pour cela que cela pousse l’action vers le haut, il y a moins d’action à détenir la même chose et donc la valeur augmente.







Voilà. Ce n’est pas comme dit dans l’article pour “soutenir le cours de son action en bourse”.



Il commence à avoir un problème de niveau de culture financière du rédacteur de ces articles par rapport à celui des lecteurs. Ça serait bien que ça soit pris en compte et qu’une formation puisse élever ce niveau.



Quant à cette partie de l’article :



Là encore les réactions des investisseurs sont globalement positives, puisque cette augmentation leur permet de récolter une part plus importante des bénéfices de l’entreprise, mais surtout de croquer un petit bout de ses immenses réserves de cash. En bourse, l’action Microsoft grimpe de 1,6 % dans les heures précédant l’ouverture de Wall Street.





J’aimerais bien savoir ce qui a permis au rédacteur de juger que c’était l’augmentation du dividende et pas le rachat d’action ou une autre information qui fait monter le cours de l’action.



Je rappelle qu’une augmentation des dividendes n’enrichit ni n’appauvrit le possesseur d’une action.

Avant de toucher le dividende D, il est propriétaire d’une action qui a un cours C et après, toutes choses égales par ailleurs, l’action vaut C-D.



Est-ce que ce montage a déjà été utilisé ?



Et pour moi (mais je suis pas expert) le montage que tu indiques ne revient absolument pas au même.



Le fait qu’une boite comme Apple finance ses rachats via de la dette plutôt que ce genre de technique me laisse penser que c’est pas aussi simple <img data-src=" />


Je parlais d’argent “bloqué” dans le sens où cet argent, par exemple les bénéfices réalisés en Europe mais tous comptabilisés en Irlande, comme Apple, Google et tant d’autres, ne peut pas être rapatrié par la maison mère aux USA sans être alors imposé.

Mais qu’est-ce qui empêche Microsoft d’acheter ses actions depuis l’Irlande ?



Edit : grillé…


Ouais enfin vous devez pas placer beaucoup d’actions en bourse pour croire que “il y a moins d’actions à détenir la même chose” comme si le cours de bourse avait à voir avec la réalité de la “même chose”



si c’était comme ça on n’aurait pas des PER de 8 et des PER de 75.



Quant à la différence entre soutenir une action et la faire monter … euh ben moi je me fous de comment on décrit mais

le rachat d’action et l’augmentation des dividendes m’a toujours enrichi et c’est pour ça qu’on peut dire que la réaction est généralement positive.



Je ne vois pas vraiment de problème dans la description ou la sémantique .. surtout quand ça me fait gagner du fric plutot que d’en perdre <img data-src=" />













zogG a écrit :



Est-ce que ce montage a déjà été utilisé ?



Et pour moi (mais je suis pas expert) le montage que tu indiques ne revient absolument pas au même.



Le fait qu’une boite comme Apple finance ses rachats via de la dette plutôt que ce genre de technique me laisse penser que c’est pas aussi simple <img data-src=" />





C’est assez fréquent mais Apple&nbsp;est dans une situation différente.&nbsp;Premier point, son programme de rachat d’action est beaucoup plus puissant&nbsp;car d’une part elle&nbsp;ne distribue pas de dividendes (ou très peu) contrairement à beaucoup d’entreprise&nbsp;et le second point c’est la&nbsp;présence d’une somme de cash très importante en&nbsp;Europe et comme il y a&nbsp;un accord avec l’IRS (fisc US) le programme de rachat de titre par&nbsp;Apple depuis l’Europe serait interprété comme&nbsp;une&nbsp;remonté de dividende et donc taxé. Microsoft&nbsp;n’a pas ce problème car il&nbsp;est plus facile de facturer depuis des zones “business friendly” ses chères&nbsp;licences.





Voilà. Ce n’est pas comme dit dans l’article pour “soutenir le cours de son action en bourse”.





Ben racheter ses actions pour les détruire, donc en réduire le nombre en circulation, donc en faire monter le cours, cela s’appelle “soutenir le cours de son action en bourse”





Je rappelle qu’une augmentation des dividendes n’enrichit ni n’appauvrit le possesseur d’une action.

Avant de toucher le dividende D, il est propriétaire d’une action qui a un cours C et après, toutes choses égales par ailleurs, l’action vaut C-D.





Mais oui bien-sûr, c’est bien connu, après chaque versement de dividende le cours de l’action chute d’un montant équivalent au dividende…


L’achat pour détruire n’est à lon avis qu’une option non automatique

Si je ne me trompe pas c’est un choix

Une boite peut racheter et détruire

une boite peut racheter et s’en servir dans une OPE ( pour échanger avec le voisin avec qui on veut se mélanger)

et surtout une boite peut racheter et les redistribuer comme stock options ou comme prime à ses employés

( IBM, CISCO et autres le font régulièrement)



Pour le dernier commentaire ( je ne sais pas si c’était cynique ou pas) mais généralement le prix de l’action monte 2 jours avant la date de “trading ex dividend” et tombe le lendemain ceci pour une simple raison c’est qu’on achète pour toucher les dividendes et on vend dès qu’on en est assurré .. et les ventes en excès des achats vont fléchir l’action!

Mais bon ça remonte généralement dans la semaine <img data-src=" />



Bravo la culture cinématographique Kevin <img data-src=" />








Jonathan Livingston a écrit :



Ben racheter ses actions pour les détruire, donc en réduire le nombre en circulation, donc en faire monter le cours, cela s’appelle “soutenir le cours de son action en bourse”







Non, soutenir, ce n’est pas faire monter mais empêcher qu’il ne baisse.





Mais oui bien-sûr, c’est bien connu, après chaque versement de dividende le cours de l’action chute d’un montant équivalent au dividende…



C’est tellement connu que tout site WEB qui fournit le % d’augmentation ou de baisse d’une action par rapport à la veille le fait justement en utilisant comme cours de la veille le cours moins le dividende (le C-D de mon message précédent) le lendemain du détachement du dividende.. Cela permet d’évaluer la variation de cours qui est lié à autre chose que le détachement du dividende. C’est bien pour cela que j’ai précisé “toutes choses égales par ailleurs”.



Toutes les grosses compagnies rachètent leurs actions.

Si on ajoute à ces rachats le coût de l’argent emprunté quasi nul cela explique en grande partie la décorrélation entre les cours de la bourse florissants et l’activité économique réelle atone.&nbsp;


ah, je n’avais pas cette information, donc c’est du vent en quelque sorte <img data-src=" /> merci pour l’info.








aureus a écrit :



Dites question technique mais si une entreprise rachète 51% de ses actions qui choisit le choix de licenciement/embauche d’un PDG ou les membres du conseil de surveillance ?





Lors de rachat d actions, il y a plusieurs scénario bien différents&gt;

a) racheter qques parts pour soutenir le cours, comme ici MS mais aussi fait par Apple et Google.

b) acheter 51% des parts pour etre maitre a bord et decider de la stratégie.

c) acheter 100% des parts pour sortir des contraintes du marché et faire ainsi ce qu on veut de l entreprise. Cette option a&nbsp;&nbsp;été utilisé par Dell: M. Dell a racheté toutes les actions pour redevenir le seul propriétaire de son entreprise en 2013:&nbsphttps://en.wikipedia.org/wiki/Dell



Il me semble que là tu parles du cas où un investisseur rachète les actions. Ici, c’est l’entreprise elle-même qui rachète. En gros c’est l’inverse d’une émission d’actions : au lieu de diluer les parts, on les concentres (et il y a diminution de capital).


Les salariés tremblent déjà pour l’année prochaine ou il faudra faire encore mieux…








fred42 a écrit :



J’aimerais bien savoir ce qui a permis au rédacteur de juger que c’était l’augmentation du dividende et pas le rachat d’action ou une autre information qui fait monter le cours de l’action.





&nbsp;La dernière phrase est la conclusion de l’article (je t’accorde qu’elle n’aurait pas dû se trouver dans le même paragraphe).

Mais malgré ça, ne je vois pas comment on peut interpréter la dernière phrase comme la conséquence du seul versement de dividendes dont parle la phrase précédente (il n’y a aucune liaison entre les deux, e.g. “ce qui a provoqué”)



&nbsp;





fred42 a écrit :



Non, soutenir, ce n’est pas faire monter mais empêcher qu’il ne baisse.





Du coup si tu fais monter le cours, tu empêche sa baisse, non ?



&nbsp;





colonelc4 a écrit :



ah, je n’avais pas cette information, donc c’est du vent en quelque sorte <img data-src=" /> merci pour l’info.





C’était précisé dans l’article pourtant :p





L’éditeur de logiciels avait ainsi déjà annoncé en 2013 un plan visant à

racheter l’équivalent de 40 milliards de dollars d’actions sur les

marchés, mais celui-ci arrivera à son terme le 31 décembre prochain.





&nbsp;





Jonathan Livingston a écrit :



&nbsp;Mais oui bien-sûr, c’est bien connu, après chaque versement de dividende le cours de l’action chute d’un montant équivalent au dividende…





Pourtant il a raison (ou plutôt, personne n’a tort) : en payant des dividendes, les fonds propre de l’entreprise diminuent.

En pratique, cette diminution est suffisamment&nbsp; négligeable pour éroder la confiance des investisseur, et par le jeu de l’offre et la demande, le cours se maintient.&nbsp; Du coup, si le cours de l’action après versement des dividendes est identique au cours avant versement, la valeur de l’entreprise au augmenté.









gragra a écrit :



Toutes les grosses compagnies rachètent leurs actions.

Si on ajoute à ces rachats le coût de l’argent emprunté quasi nul cela explique en grande partie la décorrélation entre les cours de la bourse florissants et l’activité économique réelle atone.







“L’activité économique réelle atone”



Dis, on parle des mêmes entreprises qui on des CA et des bénéfices chiffrés en milliards, ou pas ?



Microsoft c’est pas ta boulangerie de quartier qui meurt à cause de la désertification du centre ville et du nouveau Leclerc à côté <img data-src=" />









Charly32 a écrit :



Pourtant il a raison (ou plutôt, personne n’a tort) : en payant des dividendes, les fonds propre de l’entreprise diminuent.

En pratique, cette diminution est suffisamment&nbsp; négligeable pour éroder la confiance des investisseur, et par le jeu de l’offre et la demande, le cours se maintient.&nbsp; Du coup, si le cours de l’action après versement des dividendes est identique au cours avant versement, la valeur de l’entreprise au augmenté.





Il y a surtout une confusion entre la valeur de l’entreprise sur le plan comptable (et dans ce cas le paiement de dividende change le bilan de la boite) et sa valeur en terme de valorisation boursière (qui n’a parfois qu’une vague rapport avec sa valeur comptable, voire pas de rapport du tout).



Soit dit en passant, une action représente un capital qui n’a pas non plus grand lien avec la valeur financière/boursière de l’action en question. Que le cours monte ou descende, un action représentant cent euros du capital d’une entreprise représente toujours cent euros du capital.



Vous savez ce que je pense, c’est que plus on gagne d’argent en bourse, plus un autre moins fort trinque. Après on s’étonne qu’un grand groupe absorbe untel. La Bourse ne protège que les requins, c’est pitoyable


Ben, vu que racheter des actions a tendance à faire monter le cours des actions (par DEUX mécanismes, puisque la société se positionne en tant qu’acheteuse “qui a des sous”, et que, même si le cours de l’action monte, elle achètera -&gt; donc bon investissement, l’action Microsoft, tant qu’il reste des sous à dépenser en rachat, EN PLUS du second effet Kiss Cool, qui est qu’il y a moins d’actions, pour une même “valeur” d’entreprise - même si ça réduit son capital social - et que chacune “vaut” plus, mécaniquement), je pense que la formulation disant que le rachat va soutenir le cours de l’action n’est pas erronnée (si le cours était bas, ça va avoir tendance à le faire remonter).





Quant au dividende, il ne réduit pas la valeur d’une action. Certes, si on SAIT que, à une date donnée, tous les possesseurs d’actions X recevront une somme Y par action, les actions X “valent” mécaniquement un peu plus cher juste avant le versement, et un peu moins juste après. Mais ça ne change rien au cours de l’action, qui, lui, ne dépend que de la valeur accordée à ces actions par le marché.



En général, si une société se met à verser de généreux dividendes, le cours de l’action va augmenter, parce qu’il sera désirable de détenir des actions aussi rentables. Inversement, si l’entreprise ne verse JAMAIS de dividendes, l’action sera probablement moins prisée, surtout si la valeur de l’entreprise n’augmente pas beaucoup (auquel cas les perspectives de bénéfices sur la valeur de l’action ne motiveront pas grand monde à investir).





Il ne faut pas oublier que l’action, c’est un investissement, et qu’en général, il est attendu un RETOUR sur investissement. Que ce soit via les dividendes, ou via une augmentation du cours (et, si possible, les deux à la fois).


Je suis d’accord avec le début de ton analyse: L’argent “gagné” en bourse est forcément, quelque part, payé par quelqu’un d’autre.



Par contre, je ne vois pas en quoi ça favoriserait certaines entreprises par rapport à d’autres, ni ce que les “requins” viennent faire ici. On parle pas spécifiquement de bulle spéculative, ou d’attaque sur une entreprise, ou sur la dette d’un pays, ou autre, via une spéculation à la baisse.



On parle d’une entreprise qui décide de chouchouter ses actionnaires, en:




  1. Versant plus de dividendes (donc, des sous qui vont aller dans la poche des actionnaires)

  2. Augmentant le cours de l’action, via un rachat d’actions (les actionnaires qui le souhaitent vont pouvoir vendre à un prix intéressant, et prendre leurs bénéfices, et les autres, qui resteront, verront la valeur de leurs actions augmenter en proportion: Si on rachète 50% des actions, mécaniquement, les actions restantes représentent le double, en proportion de l’entreprise. Alors, certes, l’entreprise a payé des sous pour racheter, et vaut moins sur le coup, mais par contre, les bénéfices futurs, eux, seront partagés entre deux fois moins de titres (et si on verse autant de dividendes, en montant global, par exemple, il y en aura alors deux fois plus par action, etc.)





    Bref, c’est juste pour s’assurer d’être bien vue sur les marchés (et peut-être, aussi, pour permettre à certains cadres du groupe, disposant de nombreuses actions, de s’en mettre plein les fouilles au passage…)








kzwix a écrit :



Ben, vu que racheter des actions a tendance à faire monter le cours des actions (par DEUX mécanismes, puisque la société se positionne en tant qu’acheteuse “qui a des sous”, et que, même si le cours de l’action monte, elle achètera -&gt; donc bon investissement, l’action Microsoft, tant qu’il reste des sous à dépenser en rachat, EN PLUS du second effet Kiss Cool, qui est qu’il y a moins d’actions, pour une même “valeur” d’entreprise - même si ça réduit son capital social - et que chacune “vaut” plus, mécaniquement), je pense que la formulation disant que le rachat va soutenir le cours de l’action n’est pas erronnée (si le cours était bas, ça va avoir tendance à le faire remonter).



Ne pas confondre but et conséquence. Le but du rachat d’actions (pour annulation) est de retourner de la valeur à l’actionnaire le plus souvent sans déclencher d’imposition (tant qu’il n’y a pas vente des actions et donc plus-value) .

La conséquence est effectivement l’augmentation de la valeur de l’action toutes choses égales par ailleurs.





Quant au dividende, il ne réduit pas la valeur d’une action. Certes, si on SAIT que, à une date donnée, tous les possesseurs d’actions X recevront une somme Y par action, les actions X “valent” mécaniquement un peu plus cher juste avant le versement, et un peu moins juste après. Mais ça ne change rien au cours de l’action, qui, lui, ne dépend que de la valeur accordée à ces actions par le marché.





Aurais-tu trouvé un moyen facile de d’enrichir en achetant une action avant le détachement du dividende et la revendant juste après ? Si ton “un peu plus cher” + “un peu moins” vaut plus que ton Y, tu es gagnant à chaque fois, Je t’invite à appliquer cela en empruntant une grosse somme d’argent, tu vas faire fortune en moins de 2.



Le dividende est seulement le versement d’une partie des bénéfices de la société, bénéfices qui sont effectués sur une année et qui influent sur la valeur de l’action. Mais ce n’est qu’un des facteurs qui l’influence.





En général, si une société se met à verser de généreux dividendes, le cours de l’action va augmenter, parce qu’il sera désirable de détenir des actions aussi rentables. Inversement, si l’entreprise ne verse JAMAIS de dividendes, l’action sera probablement moins prisée, surtout si la valeur de l’entreprise n’augmente pas beaucoup (auquel cas les perspectives de bénéfices sur la valeur de l’action ne motiveront pas grand monde à investir).





Ce que tu affirmes est imprécis voire faux. Ça veut dire quoi “de généreux dividendes” ?



Orange a versé pendant longtemps de “généreux dividendes” parce que l’État avait besoin de financer son budget. Et pendant ce temps-là, la valeur de l’action baissait régulièrement parce que ces dividendes étaient trop importants et appauvrissait la société. Et c’était d’autant plus dommageable qu’elle aurait mieux utilisé cet argent en investissant sans plus s’endetter.



Au contraire, Apple n’a pas versé de dividendes entre 1995 et 2012 et cela n’a pas empêché son cours de monter fortement (avec des variations).





Il ne faut pas oublier que l’action, c’est un investissement, et qu’en général, il est attendu un RETOUR sur investissement. Que ce soit via les dividendes, ou via une augmentation du cours (et, si possible, les deux à la fois).





D’accord sur ce point, tant que ces dividendes sont raisonnables.









kzwix a écrit :



Je suis d’accord avec le début de ton analyse: L’argent “gagné” en bourse est forcément, quelque part, payé par quelqu’un d’autre.



Par contre, je ne vois pas en quoi ça favoriserait certaines entreprises par rapport à d’autres, ni ce que les “requins” viennent faire ici. On parle pas spécifiquement de bulle spéculative, ou d’attaque sur une entreprise, ou sur la dette d’un pays, ou autre, via une spéculation à la baisse.







Tu connais pas le sens “des requins de la finance”. L’art de L’OPA (pas l’opéra <img data-src=" /><img data-src=" />) (acheter des actionnaires infiltrés dans d’autres entreprises).



En Belgique, l’industrie sidérurgique est presque morte (reste plus que quelques secteurs). Sa technologie est partie vers d’autres lieux, où la main d’œuvre est moins cher.<img data-src=" />



L’outil informatique permet à certains de grignoter sur tous les centimes laissés de ci de là à la minute (si pas seconde)



De plus, je soupçonne des pays à jouer avec de l’argent fictif pour éviter leur propre crash <img data-src=" />



En France aussi: Usinor-Sacilor a été racheté par Mittal, qui a viré les gens, et transféré les haut-fourneaux vers l’Inde, ou d’autres pays à encore plus bas coût.



Et je suis au courant pour le trading haute-fréquence.





Mais je maintiens que je ne vois pas ce que ça a comme rapport avec la news, en fait: Ici, on parle de dividendes et de rachat d’actions, ce qui n’a, à priori, aucun lien avec les “requins” (en tout cas, pas plus de lien qu’avec n’importe quel investisseur en bourse, que ce soit un investisseur “à long terme”, en bon père de famille, ou en mode spéculateur à court terme…)








kzwix a écrit :



Mais je maintiens que je ne vois pas ce que ça a comme rapport avec la news, en fait: Ici, on parle de dividendes et de rachat d’actions, ce qui n’a, à priori, aucun lien avec les “requins” (en tout cas, pas plus de lien qu’avec n’importe quel investisseur en bourse, que ce soit un investisseur “à long terme”, en bon père de famille, ou en mode spéculateur à court terme…)







Une fois actionnaire si on veut gober cette entreprise, on s’arrange° à la couler (en faisant croire qu’on soutient l’entreprise et une fois dans la merde, racheter les parts restantes pour être majoritaire et l’affaire est faite sournoisement) il est toujours difficile de prouver ce genre de supercherie, mais ça peut arriver.



° quand on a de gros moyens, tout est possible