Après des mois d'expérimentation, Uber lance officiellement et commercialement son service de voiture autonome. Il est pour le moment cantonné à Pittsburgh et nécessite encore une présence humaine.
Uber vient d'enclencher un nouveau chevron dans son projet de développement. À Pittsburgh, certains de ses clients triés sur le volet peuvent profiter d'une course dans une voiture autonome. Ce lancement commercial fait suite à une expérimentation lancée en mai de cette année.
Une voiture bardée de capteurs, deux techniciens pour vous tenir compagnie
Il s'agit de Ford Fusion surmontée d'un attirail électronique sur le toit. On y retrouve des capteurs en tout genre disséminé partout autour de la voiture, dont des caméras (rien que sept sur l'avant), un radar, des faisceaux laser, etc. L'ordinateur de bord peut ainsi détecter et cartographier son environnement pour adapter sa conduite. L'ensemble est développé dans son centre de recherche Advanced Technologies Center (ATC) à Pittsburgh, et en partenariat avec l'Université de Carnegie Mellon.
De son côté, le client dispose d'un écran à l'arrière de la voiture afin de visualiser le trajet et certains paramètres. Pour le moment, les voitures roulent avec la présence de deux techniciens à l'avant. L'un derrière le volant pour des raisons réglementaires (il n'a par contre pas ses mains dessus en permanence) et l'autre sur le siège passager afin de vérifier les paramètres, les détections et la modélisation réalisés par l'ordinateur.
Des interventions humaines « dans de nombreuses conditions »
Si le second devrait rapidement disparaitre, ce n'est pas le cas du premier qui restera encore un moment du côté conducteur. Uber explique en effet que les voitures autonomes « nécessitent une intervention humaine dans de nombreuses conditions, y compris le mauvais temps », sans donner plus de détail pour autant.
Dans un exercice d'équilibriste, la société explique que, même lorsque le logiciel sera capable d'assurer une conduite autonome en toute circonstance, elle estime que son avenir sera un mélange entre VTC (avec chauffeurs, ce qui constitue actuellement la quasi-totalité de sa flotte) et voitures autonomes. Il est dans tous les cas encore trop tôt pour s'aventurer dans de telles conjectures.
Quoi qu'il en soit, et afin de compléter sa flotte, des voitures autonomes réalisées avec un autre partenaire, Volvo en l'occurrence, arriveront plus tard. Là encore, rien de neuf puisque les deux protagonistes ont déjà annoncé un accord au mois d'août.